Les gros font bombance
Aux deux-tiers de la saison régulière, l'heure semble déjà ne plus être au gâchis pour les cadors de la Ligue, auteurs d'un nouveau sans faute. A l'instar des Spurs, faciles vainqueurs des Knicks 121-93 avec notamment 20 points et 12 passes de Tony Parker, des Pistons, auteurs du doublé face aux Cavs 72-84, ou des Suns, intraitables chez les Rockets , Boris Diaw participant à la démonstration à hauteur de 16 points et 7 rebonds, le Heat ou les Mavs ont connu une nouvelle soirée faste, l'emportant face aux Raptors 101-94 et aux Sixers 104-92.
Depuis la coupure inhérente aux festivités du All-Star Game, force est de reconnaître que les soirées semblent se suivre et se ressembler avec une fidélité confondante. Si certaines équipes paraissent amorcer un redressement qu'elles espèrent encore spectaculaires, à l'image de Sacramento, facile vainqueur des Blazers et qui reste sur sept victoires lors de ses dix derniers matches, voire de Houston, en dépit de son échec face aux Suns, si d'autres, Portland ou New York pour ne citer qu'elles, donnent l'impression d'avoir l'esprit déjà ailleurs, à cet été par exemple, les gros bras semblent ainsi avoir passé la surmultipliée tant ils font preuve d'une belle régularité. Les chiffres parlent d'eux-mêmes puisque le quintet de tête –Detroit, Dallas, San Antonio, Phœnix et Miami- n'a plus connu la défaite depuis la reprise. Série en cours après leur nouvelle démonstration de force ce lundi. Tour d'horizon.
San Antonio au presque-parfait
A tout seigneur, tout honneur, le champion en titre a montré la voie en passant une soirée particulièrement paisible. Rien de plus logique puisque les Spurs recevaient la visite de Knicks à la rue depuis le début de l'année et désormais à deux revers de la dernière place de la Ligue. Aussi, forts du sans-faute de Michael Finley, auteur d'un parfait 8 sur 8 aux tirs dont cinq tirs primés et de la solide prestation de Tony Parker, le Français rendant 20 points à 7 sur 9 aux tirs et 12 passes décisives, les Spurs ont aisément passé l'obstacle new yorkais pour s'imposer 121-93 et décrocher un quatrième succès consécutif. Et le ton de la rencontre, à sens unique ou presque, d'être donné dès le premier quart, les hôtes de la soirée prenant en effet rapidement leurs aises pour compter un viatique de dix longueurs. L'issue de la confrontation était d'ores et déjà entendue. D'autant plus que Tim Duncan et Nick Van Exel en remettaient une couche avec 14 et 12 points, les troupes de Gregg Popovich n'ayant déjà plus qu'à réciter leurs gammes pour terminer avec un édifiant 62,5% d'adresse collective. De quoi faire plein de confiance avant le choc au sommet de jeudi face aux Mavericks, Michael Finley n'étant évidemment pas le moins motivé. En espérant une 500e victoire pour Gregg Popovich...
Detroit récidive
Peu ou proue intraitable depuis le début de saison, Detroit n'a pas traîné pour retrouver le chemin de la victoire après quelques jours d'égarement au début du mois. Et quand les Pistons accélèrent, il n'y a désormais de nouveau plus personne pour les arrêter. Même pas LeBron James, pourtant auteur de 26 points et 6 passes. Vainqueurs la veille des Cavaliers à Auburn Hills, les Pistons ont ainsi remis le couvert dans l'Ohio en s'imposant à Cleveland 72-84. Cette fois, les Cavs ont bien résisté trois quart-temps, contre un seul la veille, mais il a suffi que les derniers finalistes resserrent leur étreinte dans la dernière ligne droite pour que le sort de la rencontre soit scellé. Magnifiques en défense avec seulement 9 points concédés dans le quatrième acte, les troupes du Michigan ont également pu compter sur les 24 points de Rasheed Wallace et les 22 de Rip Hamilton en attaque, Chauncey Billups complétant le tableau avec 15 points et 12 passes décisives.
Nowitzki, plus fort que la douleur
Les Mavericks sont passés par toutes les émotions pour décrocher, face aux Sixers, leur 15e victoire consécutive à domicile, le 19e succès en 20 matches. S'ils l'ont, somme toute, aisément emporté, profitant en effet à plein d'un premier quart à sens unique et bouclé avec 17 points d'avance, ils se sont néanmoins fait une frayeur majuscule au début du troisième acte lorsque Dirk Nowitzi rejoignait les vestiaires après s'être donné une entorse à la cheville gauche. Plus de peur que de mal pour l'intérieur allemand, rassuré par les radios, et qui faisait son retour dès le quatrième quart pour assurer le succès texan 104-92. En l'absence de Josh Howard, toujours sur le flanc en raison d'une cheville souffreteuse, l'intérieur allemand a en effet été une fois encore le scoreur le plus prolifique pour Dallas avec 32 points et 13 rebonds au compteur, Jason Terry se fendant 24 points grâce, notamment, à un 6 sur 7 à trois points et Marquis Daniels ajoutant 16 points et 8 passes. Il fallait bien ça, ainsi que leur domination au rebond 45 prises à 28, pour passer outre les 29 points d'Allen Iverson, les 19 de Chris Webber et Kyle Korver et les 50% de réussite collective des Sixers.
Phœnix et Diaw enchaînent
Malgré une concurrence particulièrement affirmée, Phœnix dispute à Dallas le statut d'équipe la plus chaude du moment. En atteste sa série à succès de sept victoires consécutives, la dernière acquise chez les Rockets 94-111. Et une fois encore, tandis que Shawn Marion renversait tout sur son passage avec 30 points et 18 rebonds, soit son troisième match de rang à plus de trente points, Boris Diaw signait, lui aussi, une performance de choix avec 16 points à 7 sur 12 aux tirs, 7 rebonds et 5 passes. De quoi prendre le dessus sur les Texans, à leurs aises pour démarrer la rencontre mais incapables de résister, à partir du troisième acte, à la verve de leurs visiteurs. Car Diaw et Marion n'ont évidemment pas été les seuls à se distinguer. Steve Nash a notamment compilé 23 points et 10 passes, et Phœnix conservé ses bonnes habitudes avec, au final, six joueurs à plus de dix points. Aussi, Yao Ming pouvait bien déployer ses ailes pour compiler 27 points et 18 rebonds et confirmer ainsi son nouvel essor, le 6 sur 18 rendu par T-Mac pour 13 points inascrits s'est avéré rédhibitoire.
Miami en clair-obscur
Bien moins impressionnants que leurs compères tenant le haut de l'affiche, le Heat affiche pourtant, lui aussi, une séduisante série en cours de six succès consécutifs. Mais plus encore que le pedigree modeste des adversaires, c'est bien la manière qui laisse à désirer. Le dernier exemple en date en est d'ailleurs la parfaite illustration, Miami s'imposant 101-94 face à Toronto, modeste cancre de la conférence est, à la grâce d'une accélération dans le dernier quart. Victimes d'un faux départ, les hommes de Pat Riley ont en effet longtemps traîné les dix longueurs de retard constatées à l'issue du premier quart.. Il a en effet fallu attendre la 40e minute pour voir les hôtes de la soirée passer devant, les duettistes Dwyane Wade et Shaquille O'Neal ayant assuré l'essentiel du travail avec 32 points à 15 sur 19 aux tirs, 6 passes et 5 rebonds et 27 points à 11 sur 16 et 11 rebonds. Des performances de choix indispensables pour faire oublier la discrétion de leurs coéquipiers, Antoine Walker atteignant ainsi péniblement les 11 points, à 5 sur 13 aux tirs, leur maladresse aux lancers-francs (10 sur 25), leurs 17 pertes de balle ou les 26 points de Mike James et les 19 de Chris Bosh. Malgré cette quatrième défaite de rang, Toronto pourra se consoler avec l'arrivée de Bryan Colangelo, jusqu'alors brillant GM des Suns, à la tête de la franchise canadienne.
Un Gasol très lourd
Nouveau record en carrière pour Pau Gasol! Auteur de 39 points à 16 sur 22 aux tirs, le tout agrémenté de 10 rebonds, l'intérieur espagnol ne s'est pas seulement payé le scalp d'un des scoreurs les plus émérites de la Ligue en la personne de Gilbert Arenas, pourtant auteur pour le coup de 37 points à 12 sur 21 aux tirs, ou ainsi mené les siens à la victoire, les Grizzlies l'emportant 108-98 sur les Wizards malgré 35 points également d'Antawn Jamison. Non, l'Espagnol a amélioré sa marque référence dans la Ligue qui datait de novembre 2003 et était restée bloquée à 37 unités.
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