Posted: 20 Feb 2006, 14:02
L'Est sur la voie royale
Le cru 2006 du All-Star Game restera bien dans les annales. Pas seulement, côté tricolore, pour la première participation de Tony Parker, le meneur texan s'en tirant avec 8 points et 4 passes au compteur. Mais surtout pour la première consécration de King James, élu MVP du match des étoiles pour ses 29 points et son rôle moteur dans l'incroyable remontée de l'équipe de la conférence est, menée de 21 points au retour des vestiaires mais vainqueur sur le fil 122-120. Avec, pour l'occasion, une nouvelle démonstration du Motor de Detroit...
Traditionnelle joute amicale, confinant le plus souvent au match-exhibition, le All-star Game pourrait bien, cette année, avoir une portée éminemment symbolique. S'il est certes encore prématuré pour évoquer les honneurs de fin de saison, qu'ils soient collectifs ou individuels, force est en effet de constater que le rendez-vous des étoiles a été un parfait résumé du début de saison. Car Kobe Bryant, étrangement sobre et éclectique en pareille occasion avec ses 8 points, 8 passes et 7 rebonds, a beau avoir laissé la vedette, dans les rangs de la conférence ouest, au régional de l'étape Tracy McGrady, il y avait bien, dans le tour de force du Fab Four des Pistons ou dans la prise de pouvoir de LeBron James, comme un air de déjà vu.
Et à chacun sa spécialité. Ainsi, tandis que le prodige de l'Ohio était le seul à parvenir à rivaliser avec le maître-artificier des Rockets pour ce qui est d'affoler les compteurs, King James répliquant avec 29 points à 12 sur 21 aux tirs aux 36 points à 15 sur 26 de T-Mac, les quatre représentants de Detroit donnaient, une fois n'est pas coutume en ces lieux, la parole à la défense. Le ton était ainsi donné dès le premier quart puisqu'après avoir vu les représentants de la conférence ouest inscrire 24 points au cours des huit minutes inaugurales, Wallace & Wallace, Rip Hamilton et Chauncey Billups, qui faisaient alors équipe avec Paul Pierce, réduisaient les ouailles de Avery Johnson au silence ou presque, l'ouest devant en effet se contenter de quatre points en 3'38. Et l'entraîneur texan n'avait pourtant pas mis son incroyable plan à exécution: aligner ses cinq seven-footer avec Kevin Garnett à la mène et Dirk Nowitzki en deuxième arrière.
Barkley présomptueux
Un tel tour de force ne pouvait évidemment pas échapper à leur entraîneur Flip Saunders et c'est ainsi que fort logiquement ce dernier sonna le rappel de ses fidèles troupes à la fin du troisième acte afin de tordre le cou à la prophétie assurée par Sir Charles Barkley dès la pause, l'ancien Sun et nouveau candidat au Hall of Fame soutenant mordicus que le sort de la rencontre était alors joué. Il faut reconnaître qu'avec leurs dix sept points de débours, la faute notamment à un passage fort réussi de Tony Parker, le meneur tricolore inscrivant en effet ses huit points dans les trois dernières minutes du deuxième quart, les joueurs de l'Est n'en menaient pas large. D'autant plus que Tracy McGrady, qui s'était pourtant excusé à l'avance de sa mauvaise performance à venir, la faute à des soucis personnels, enfonçait le clou pour faire culminer l'écart à 21 unités.
Aussi, une défense, toute intraitable qu'elle soit, ne pouvant suffire, il était alors l'heure pour la conférence est de jouer son plus bel atout. Auteur de quelques fulgurances au cours de la première période, LeBron James sonna la charge de la cavalerie légère. Le prodige de l'Ohio ne fut certes pas le seul à briller, Dwyane Wade n'en finissant plus notamment de faire admirer son adresse, au point de terminer avec 20 points à 9 sur 11 aux tirs, mais ses 13 points en cinq minutes ont bien été décisifs dans la remontée de la formation de la conférence est. Ses deux trois points enquillés à la suite ayant notamment permis aux siens de revenir à six longueurs, le Fab Four des Pistons, qui n'avait pas oublié le cinquième élément, Tayshaun Prince, laissé à la maison, en atteste le numéro 22 inscrit sur leurs baskets, pouvait venir achever sa démonstration. Un 13-5 passé à leurs adversaires en trois minutes avec en guise de conclusion une action d'école -interception de Ben Wallace, contre-attaque menée frénétiquement par le tandem Billups-Hamilton- et la victoire avait choisi son camp.
Nouveau record de précocité pour King James
Oh, il y eut bien une réaction d'orgueil des locaux, qui, après avoir été comptés dix, parvenaient en effet à égaliser dans la dernière minute grâce au réveil de l'inévitable Kobe Bryant. Mais les grands héros de a soirée étaient connus et force est de constater que la philosophie des Pistons avaient fait un nouvel adepte puisque c'est sur une belle défense sur Tracy McGrady que King James scellait la victoire des siens, Rasheed Wallace en remettant une dernière couche sur Kobe Bryant pour verrouiller le succès à double tour.
Et tant pis si la rencontre se terminait sur un ultime échec de Vince Carter. Un loupé à l'image de la première période marquée par quelques ratés spectaculaires, avec en point d'orgue une passe alley-oop interdite pour lui-même de Shaquille O'Neal aux lancer-franc, le corps arbitral le rappelant à l'ordre, ou un dunk si puissant mais manqué que le ballon, après avoir rebondi sur l'arceau, terminait sur la ligne des trois points opposée. L'essentiel était ailleurs: dans le nouveau coup d'éclat des leaders de la Ligue et dans la prise de pouvoir de King James, plus jeune MVP du All-Star Game de l'histoire. L'histoire était écrite.
www.sports.fr
Le cru 2006 du All-Star Game restera bien dans les annales. Pas seulement, côté tricolore, pour la première participation de Tony Parker, le meneur texan s'en tirant avec 8 points et 4 passes au compteur. Mais surtout pour la première consécration de King James, élu MVP du match des étoiles pour ses 29 points et son rôle moteur dans l'incroyable remontée de l'équipe de la conférence est, menée de 21 points au retour des vestiaires mais vainqueur sur le fil 122-120. Avec, pour l'occasion, une nouvelle démonstration du Motor de Detroit...
Traditionnelle joute amicale, confinant le plus souvent au match-exhibition, le All-star Game pourrait bien, cette année, avoir une portée éminemment symbolique. S'il est certes encore prématuré pour évoquer les honneurs de fin de saison, qu'ils soient collectifs ou individuels, force est en effet de constater que le rendez-vous des étoiles a été un parfait résumé du début de saison. Car Kobe Bryant, étrangement sobre et éclectique en pareille occasion avec ses 8 points, 8 passes et 7 rebonds, a beau avoir laissé la vedette, dans les rangs de la conférence ouest, au régional de l'étape Tracy McGrady, il y avait bien, dans le tour de force du Fab Four des Pistons ou dans la prise de pouvoir de LeBron James, comme un air de déjà vu.
Et à chacun sa spécialité. Ainsi, tandis que le prodige de l'Ohio était le seul à parvenir à rivaliser avec le maître-artificier des Rockets pour ce qui est d'affoler les compteurs, King James répliquant avec 29 points à 12 sur 21 aux tirs aux 36 points à 15 sur 26 de T-Mac, les quatre représentants de Detroit donnaient, une fois n'est pas coutume en ces lieux, la parole à la défense. Le ton était ainsi donné dès le premier quart puisqu'après avoir vu les représentants de la conférence ouest inscrire 24 points au cours des huit minutes inaugurales, Wallace & Wallace, Rip Hamilton et Chauncey Billups, qui faisaient alors équipe avec Paul Pierce, réduisaient les ouailles de Avery Johnson au silence ou presque, l'ouest devant en effet se contenter de quatre points en 3'38. Et l'entraîneur texan n'avait pourtant pas mis son incroyable plan à exécution: aligner ses cinq seven-footer avec Kevin Garnett à la mène et Dirk Nowitzki en deuxième arrière.
Barkley présomptueux
Un tel tour de force ne pouvait évidemment pas échapper à leur entraîneur Flip Saunders et c'est ainsi que fort logiquement ce dernier sonna le rappel de ses fidèles troupes à la fin du troisième acte afin de tordre le cou à la prophétie assurée par Sir Charles Barkley dès la pause, l'ancien Sun et nouveau candidat au Hall of Fame soutenant mordicus que le sort de la rencontre était alors joué. Il faut reconnaître qu'avec leurs dix sept points de débours, la faute notamment à un passage fort réussi de Tony Parker, le meneur tricolore inscrivant en effet ses huit points dans les trois dernières minutes du deuxième quart, les joueurs de l'Est n'en menaient pas large. D'autant plus que Tracy McGrady, qui s'était pourtant excusé à l'avance de sa mauvaise performance à venir, la faute à des soucis personnels, enfonçait le clou pour faire culminer l'écart à 21 unités.
Aussi, une défense, toute intraitable qu'elle soit, ne pouvant suffire, il était alors l'heure pour la conférence est de jouer son plus bel atout. Auteur de quelques fulgurances au cours de la première période, LeBron James sonna la charge de la cavalerie légère. Le prodige de l'Ohio ne fut certes pas le seul à briller, Dwyane Wade n'en finissant plus notamment de faire admirer son adresse, au point de terminer avec 20 points à 9 sur 11 aux tirs, mais ses 13 points en cinq minutes ont bien été décisifs dans la remontée de la formation de la conférence est. Ses deux trois points enquillés à la suite ayant notamment permis aux siens de revenir à six longueurs, le Fab Four des Pistons, qui n'avait pas oublié le cinquième élément, Tayshaun Prince, laissé à la maison, en atteste le numéro 22 inscrit sur leurs baskets, pouvait venir achever sa démonstration. Un 13-5 passé à leurs adversaires en trois minutes avec en guise de conclusion une action d'école -interception de Ben Wallace, contre-attaque menée frénétiquement par le tandem Billups-Hamilton- et la victoire avait choisi son camp.
Nouveau record de précocité pour King James
Oh, il y eut bien une réaction d'orgueil des locaux, qui, après avoir été comptés dix, parvenaient en effet à égaliser dans la dernière minute grâce au réveil de l'inévitable Kobe Bryant. Mais les grands héros de a soirée étaient connus et force est de constater que la philosophie des Pistons avaient fait un nouvel adepte puisque c'est sur une belle défense sur Tracy McGrady que King James scellait la victoire des siens, Rasheed Wallace en remettant une dernière couche sur Kobe Bryant pour verrouiller le succès à double tour.
Et tant pis si la rencontre se terminait sur un ultime échec de Vince Carter. Un loupé à l'image de la première période marquée par quelques ratés spectaculaires, avec en point d'orgue une passe alley-oop interdite pour lui-même de Shaquille O'Neal aux lancer-franc, le corps arbitral le rappelant à l'ordre, ou un dunk si puissant mais manqué que le ballon, après avoir rebondi sur l'arceau, terminait sur la ligne des trois points opposée. L'essentiel était ailleurs: dans le nouveau coup d'éclat des leaders de la Ligue et dans la prise de pouvoir de King James, plus jeune MVP du All-Star Game de l'histoire. L'histoire était écrite.
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