Aloisiochulapa wrote:Couramiaud Poitevin wrote:Joueurs Verts préférés (toutes époques confondues) : Ma mère idolâtrait Rocheteau, alors il a un rang à part pour moi. Piazza, Lopez, Patrick Revelli ("la chèvre" disait mon grand père)
http://poteaux-carres.com/mdl-article.p ... 0404174058
Mais l’homme est blessé. Les sifflets qui l’ont accueilli contre Leeds l’ont profondément marqué. Il n’a pas d’explication rationnelle à ce revirement de situation. « Ils me sifflent dès que je rate une passe ou un centre. Je ne m’explique pas cette hostilité qui vient depuis nos matches de Coupe d’Europe contre le Bayern Munich. Croyez-moi, cela fait mal. »
https://surlaroutedesverts.wordpress.co ... k-revelli/
Patrick Revelli analyse froidement la situation : « Pour moi. tout est une question de confiance en soi. A Saint-Etienne. j'étais devenu la tête de Turc du public. Même quand j'avais fait un bon match. Ici. à Sochaux. quand je réussis un truc. le public crie « ah ! » :
http://fr.1001mags.com/parution/onze/nu ... e-integral
L'église au centre du village.
Ne fais pas comme le Dynamo de Kiev le 17 mars 1976 : le match n'est pas terminé
Aloisiochulapa wrote:pat11 wrote:Remarquez, kmp, c'est Patrick Revelli ou Guillou. Des besogneux comme on les aime à Sainté. Ça se respecte aussi après tout. C'est dans l'esprit du club...qui a déjà renversé des montagnes à coups de volonté!!!
P revelli surnommé la chèvre ou Guillou qui faisait bien rire étaient les incongrus au milieu de très bons joueurs.
Le public s'identifiait à eux car à part la volonté ,ils n'avaient pas le niveau.
Mais sympas surtout. Comme KMP.
Les maillons faibles.
Et puis, voilà la 112e minute. Santini est frais, sur l’aile droite il réalise un petit chef d'oeuvre technique, évite Konkov, attire deux défenseurs et glisse le ballon entre eux à Patrick Revelli. Le parcours de l'indomptable Patrick est extraordinaire de détermination. Il élimine d'un dribble long Trochkine, à quelques centimètres de la ligne de but. La balle paraît même sortir. Mais il redresse le ballon dans un effort désespéré et centre en retrait. Son frère Hervé, s'est précipité, attirant à lui deux défenseurs. Et Dominique Rocheteau est là, seul au point de pénalty.
http://www.poteaux-carres.com/article-C ... 3-0-a.html
"On m'appelle le Sphinx" par Robert Herbin, editeur Robert Laffont, 1983, p 224, (évocation des transfert du mercato 78/79, extrait)
"... mais je n'était pas d'accord pour que Patrick Revelli, son frère, aille faire les beaux jours de Sochaux. En dépit de ses différents avec un public qui n'appréciait pas son style de jeu, Patrick représentait pour moi une garantie morale. Farouche combattant, il possédait l'esprit club et ses ressources physiques étaient encore intactes. On en eu la confirmation par la suite durant la carrière européenne de Sachaux. Financièrement, il ne se montrait pas exigeant, mais M. Rocher avait pris le parti du public et ne fit pas l'effort nécessaire pour conserver Patrick. J'avais eu une conversation avec lui, et je lui avais fait part à la fois de mon désir de le conserver dans l'effectif et de mon impuissance à aller contre les désirs du président..."
Certes, Patrick Revelli était mal aimé du public et surnommé la chèvre par une partie du public, comme tu l'indiques. Mais il avait bien le niveau, contrairement à ce que tu indiques. Sa carrière le démontre, Herbin regrettait son départ 5 ans après.
Ce que montre cette histoire, c'est qu'il y a toujours eu des personnes comme toi dans le public Stéphanois, aussi enclin à critiquer les joueurs de devoir et à nier leur talent, qu'à aduler les joueurs plus techniques. Et c'est bien dommage.
Chacun à les joueurs qu'il préfère, mais ce qui est triste, c'est le manque de respect. C'est un côté que je n'aime pas, dans le sport spectacle, ce passage de l'adulation à la l'humiliation, qui rappelle le pouce levé et le pouce baissé des jeux du cirque. Sur P2, on a une autre vision de la chose.
En plus à Sainté, on a aussi une tradition des joueurs de devoir. On a eu des artistes, bien sûr, et des vedettes, mais l'image de notre équipe, c'est la vaillance, c'est le fait de se battre jusqu'au bout : c'est donc les Revelli, les Synaeghel, les Lemoine, les KMP. Ces joueurs sont dépositaires de notre jeu. Parce que le beau jeu, c'est traditionnellement à Nantes, les magiciens du ballon aux origines exotiques, ça a toujours été l'OM, le show-biz c'est Paris depuis le début... L'ASSE ne va pas changer son identité pour coller à la tienne, peut-être peux-tu trouver ailleurs un club qui convienne mieux à tes valeurs ?
Nous, on est comme Lens, on a une affection particulière pour les joueurs de devoir, et c'est parcequ'on est un public de mineur et d'ouvrier et de paysans, on est comme ça à Sainté, on est des gens simples, chaleureux et travailleurs, et on aime avoir une équipe à notre image. Et même si comme on le voit sur P2, maintenant, il y a aussi des cadres, des diplômés, dans le public, et bien ces personnes, si elles sont ici, c'est parce qu'elle se reconnaissent dans les valeurs du club, c'est qu'elles les partagent. On peut garder un coeur de mineur sous son costume-cravate. On vient dans le Chaudron pour ça, parce qu'on est toujours comme ça, même si les mines ont fermé et que tout à changé.
Peut-être que ces qualités, le sens du collectif, l'humilité, la vaillance, l'engagement physique ne te séduisent pas, mais alors tu ne peux pas vraiment aimer notre club. Ici, dans le Chaudron, l'exploit technique, le beau geste est apprécié à sa juste valeur, mais ce à quoi on est identifié, et qui est nous, c'est quand même la victoire arrachée à la 112eme, c'est la hargne, c'est le joueur qui va jusqu'au bout de lui-même, qui se sacrifie pour le collectif.
C'est pour ça que le public a oublié qu'il se moquait autrefois de Patrick Revelli et garde un grand souvenir de lui. Parce que c'était un joueur à l'image de son public, de son club.
Maintenant, quand on a bien repensé à tout ça, on a remis le Chaudron au centre des crassiers et des usines, et aussi des monts et collines. De notre pays.