Les Lakers chocolat
Les Lakers ne goûtent décidément que modérément les voyages en cette année 2006. Deux jours après avoir sombré chez les Pacers, les Californiens ont en effet permis aux Bobcats, qui restaient pourtant sur une série noire de 13 revers de rang, de renouer avec la victoire, Charlotte l'emportant 112-102 et Jumaine Jones se rappelant au bon souvenir des Californiens avec 31 points. Ça rigole en revanche pour l'autre franchise de LA puisque les Clippers ont étrillé les Celtics 81-98. Soirée également tranquille pour Detroit, vainqueur à Philly 80-87.
En décembre, c'est un voyage à travers la conférence est qui avait vu les Lakers décoller après un début de saison compliqué. Trois succès de rang acquis à Milwaukee, Toronto et Chicago, ponctués de deux victoires à Dallas et Memphis et la saison des Californiens paraissait enfin lancée. Las, bien qu'ayant peu ou proue confirmé leur essor durant les fêtes de fin d'année puis au cours d'un mois de janvier devenu historique pour son soliste Kobe Bryant, les troupes de Phil Jackson éprouvent néanmoins bien des difficultés dès qu'il s'agit d'évoluer loin du Staples Center. Les récents revers concédés à Portland, Phœnix ou Sacramento ont en en témoignaient et le constat est devenu évident depuis le coup d'envoi de leur tournée hivernale.
Les Lakers ont certes su profiter de la déliquescence des Knicks pour l'emporter au Madison Square Garden mais pour le reste le bilan est sévère avec deux faillites, à Detroit et, surtout, à Indiana, et, cette nuit, un revers tout aussi infamant à Charlotte. Des défaites d'autant plus difficiles à encaisser et à justifier que les Pacers et les Bobcats restaient respectivement sur six et treize revers de rang avant de retrouver goût à la victoire grâce à la visite des Californiens. Et les Angelinos ont bel et bien touché le fond en Caroline puisque si les derniers nés de la Ligue sont tant à la rue en ce début d'année, c'est qu'ils doivent composer avec les absences de la plupart de leurs meilleurs éléments: Emeka Okafor, Gerald Wallace, Seam May ou Keith Bogans, tous retenus à l'infirmerie.
A votre bon souvenir...
Un quart temps à pourtant suffi à ces Bobcats B pour faire la différence, les hommes de Bernie Bickerstaff passant 40 points à leurs visiteurs pour démarrer en trombe la rencontre. Avec 15 points de débours à l'issue du premier acte, les Lakers pouvaient bien essayer de s'en remettre à Kobe Bryant pour recoller, la prestation des plus efficaces du meilleur marqueur de la Ligue -35 points à 12 sur 18 aux tirs, 9 rebonds et 5 passes- allait se révéler insuffisante. Car après avoir permis de revenir à deux longueurs à l'entame de la dernière ligne droite, KB8 a été, une fois n'est pas coutume, littéralement muselé dans le dernier quart, l'arrière californien devant en effet se contenter de quatre maigres lancers sur la période.
C'en était fini des chances de retour des Lakers, ses coéquipiers, privés de Lamar Odom, touché aux côtes, étant bien incapables de prendre le relais et d'endiguer la verve de leurs hôtes. Si Chris Mihm et Smush Parker ont une fois encore émargé du lot, avec respectivement 15 et 19 points, la soirée a été particulièrement difficile pour Devean George, auteur d'un piètre 2 sur 9 aux tirs, pour Brian Cook, encore moins en réussite avec un sinistre 1 sur 8 ou Luke Walton, dont le 7 sur 9 aux lancers ne suffit pas à faire oublier son 1 sur 6. A croire que les dirigeants californiens ont misé sur le mauvais cheval au moment de dégraisser l'effectif l'été dernier.
Car si les Lakers en ont été quittes pour un tel revers, ils le doivent à un ancien de la maison en la personne de Jumaine Jones. L'ailier des Bobcats, non content de s'en sortir honorablement en défense sur Kobe Bryant, a en effet livré son meilleur match en carrière, se mettant en effet sur son 31 pour l'occasion avec 31 points à 13 sur 20 et 9 rebonds. Suffisant pour que Phil Jackson reconnaisse à l'issue de la rencontre: "Il s'est entraîné toute la saison dernière avec Kobe, aussi c'est une douce revanche pour lui. On ne savait pas qui il était et quel bon joueur il pouvait être. Et on l'a lâché aux Bobcats." Non sans désormais le regretter...
Cassell-Brand, duo gagnant
LA qui pleure, LA qui rit. Tandis que la tournée plein est des Lakers tourne au fiasco, celle des Clippers est en passe de rencontrer un joli succès. Les troupes de Mike Dunleavy l'ont certes débutée par un revers à Miami, mais elles se sont depuis joliment rattrapé en s'imposant coup sur coup à Orlando puis Boston pour afficher sept victoires sur leurs huit derniers matches. Et comme l'avant-veille chez le Magic, les Californiens s'en sont remis à leur tandem Sam Casell-Elton Brand pour faire la mordre la poussière aux Celtics 81-98. Cutino Mobley a bien inscrit 18 points, Chris Kaman compilé 14 points et 12 rebonds. Mais tandis que l'intérieur y allait de son devenu habituel double-double avec 30 points à 12 sur 19 aux tirs et 11 rebonds, le double champion NBA époque Rockets se fendait d'une prestation des plus complète, signant 23 points, 8 passes et 6 rebonds et inscrivant, comme à sa bonne habitude, quelques tris primés des plus précieux pour porter l'estocade. Car si les Clippers se sont finalement imposés somme toute aisément, ils le doivent à un 19-3 passé aux Celtics dans la dernière ligne droite et rendant vains les efforts de Wally Szczerbiak, auteur d'un flirt poussé avec le triple-double avec 18 points, 10 passes et 8 rebonds.
Detroit dans le bon rythme
Seuls cadors de sortie cette nuit, les Pistons n'ont pas manqué de conforter leur suprématie sur la Ligue en signant un énième succès, le 39e en 45 matches, cette fois chez les Sixers 80-87. A nouveau privés d'Allen Iverson, les Sixers ont beau avoir opposé une certaine résistance, il aurait fallu plus que les 17 points et 9 rebonds de Chris Webber, les 13 points d'Andre Iguodala, le double-double de Samuel Dalembert, auteur de 10 points et 11 rebonds, leur domination au rebond ou leur probant 52% de réussite aux tirs, pour l'emporter. Car à Detroit, Chauncey Billups a certes connu une soirée sans au rayon adresse, rendant un affreux 3 sur 14 aux tirs pour 7 points, une faillite à peine excusée par ses 14 passes décisives, mais Rip Hamilton et Rasheed Wallace ont assuré l'essentiel avec respectivement 30 et 20 points, Tayshaun Prince complétant le tableau avec 16 points et Detroit faisant valoir sa maîtrise avec seulement 7 pertes de balle contre 16 pour leurs hôtes.
Petro et Seattle prennent la leçon
Soirée ô combien difficile pour les Sonics en général et leurs intérieurs en particulier. Car si les Rockets leur ont donné ainsi la leçon, s'imposant 100-77 au terme d'un match à sens unique, ils le doivent certes au nouveau récital de Tracy McGrady, meilleur marqueur du match avec 36 points, mais également au réveil de Yao Ming. L'intérieur chinois a en effet célébré sa nouvelle titularisation pour le prochain All-Star Game par une prestation solide comme rarement avec 24 points et 14 rebonds à son crédit. La comparaison n'est dès lors guère flatteuse pour les grands du Washington, Robert Swift signant 6 poinst et 7 rebonds en 33 minutes, Nick Collison 4 points et 7 rebonds en 16 minutes et Johan Petro grapillant 2 points à 1 sur 4 aux tirs, 3 rebonds et 2 contres en 19 minutes.
A Toronto la victoire, à New York la bonne affaire ?
Les Knicks n'ont pas fait le déplacement à Toronto pour rien. S'ils ont quitté la Canada avec une défaite de plus dans les valises, les Raptors les enfonçant un peu plus en remportant le duel de cancres 104-90, les New Yorkais sont repartis de Toronto avec un nouveau joueur. Avant d'en découdre le soir, les deux franchises ont en effet conclu un échange envoyant Jalen Rose à New York contre le pivo vétéran Antonio Davis, déjà passé par les Raptors entre 1999 et 2003 avant d'être échangé avec... Jalen Rose pour rejoindre Chicago. Si le pedigree de Jalen Rose, plaide en la faveur des Knicks, l'arrière tournant à 15 points de moyenne en carrière, son profil bien trop similaire à ceux de Jamal Crawford, Quentin Richardson ou Anfernee Hardaway ne devrait guère transfigurer la franchise de New York. Face aux Raptors, c'est d'ailleurs à l'intérieur que les Knicks ont failli en défense pour concéder une quatrième défaite de rang, Chris Bosh s'en donnant à cœur joie pour inscrire 29 points et Morris Petterson et Charlie Villanueva en profitant pour ajouter 21 et 18 points. De quoi rendre anecdotique les 17 points d'Eddy Curry ou les 13 de Q.
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