ASSE - poteaux-carres.com

C'est souvent là que le bât blesse d'ailleurs ; notre société est organisée de manière à pomper l'énergie individuelle au max, pour que le soir venu on ne soit plus que de sages citoyens somnolents devant la télé.

L'inverse me parait plus juste : notre époque est surtout l'époque du pratique (je lisais encore il y a peu dans Le Monde une nécrologie de l'inventeur de la bibliothèque Billy de Ikea, très symptomatique de cela) ; il s'agit de ne plus dépenser d’énergie - ni intellectuelle ni physique - il s'agit d'aller au plus simple, au plus standardisé, au plus immédiatement consommable. Il s'agit d'assouvir nos petits désirs le plus rapidement et simplement possible.

Un monde de petite-bourgeoisie, avec tous les défauts de la bourgeoisie (comportement moutonnier, prime au confort, sacralité de l'utilité) et sans ses avantages. C'est justement car "cette société" ne demande plus d'énergie, n'est plus grossièrement contraignante, qu'elle génère tant de névroses (l'une d'elle étant subsumée par la consommation de quinoa^^).

Bien évidemment, ce qui est intimé aux gens n'est point d'être des "citoyens somnolents devant la télévision", mais d'être rebelle, créatif, subversif : pour compenser la mise en bétail généralisé par la consommation et l'envie du pratique, on se rêve révolutionnaire. Bien évidemment, il n'y a pas pire conformistes que les rebelles de pacotille qui pensent "ne pas somnoler devant la télévision" et "exercer leur esprit critique" (Acrimed inside) à côté de leur bibliothèque Billy (parce que c'est tout de même pratique, hein) et de leur plat de quinoa (parce que c'est éco-responsable et que cela respecte mon petit corps, hein).

Djé42 wrote:Moi c'est plus de l'anti sponsor que nos sponsors à nous.

pareil pour moi, jamais je mettrais les pieds dans un ciné Pathé

Marat Izmailov wrote:

C'est souvent là que le bât blesse d'ailleurs ; notre société est organisée de manière à pomper l'énergie individuelle au max, pour que le soir venu on ne soit plus que de sages citoyens somnolents devant la télé.

L'inverse me parait plus juste : notre époque est surtout l'époque du pratique (je lisais encore il y a peu dans Le Monde une nécrologie de l'inventeur de la bibliothèque Billy de Ikea, très symptomatique de cela) ; il s'agit de ne plus dépenser d’énergie - ni intellectuelle ni physique - il s'agit d'aller au plus simple, au plus standardisé, au plus immédiatement consommable. Il s'agit d'assouvir nos petits désirs le plus rapidement et simplement possible.

Un monde de petite-bourgeoisie, avec tous les défauts de la bourgeoisie (comportement moutonnier, prime au confort, sacralité de l'utilité) et sans ses avantages. C'est justement car "cette société" ne demande plus d'énergie, n'est plus grossièrement contraignante, qu'elle génère tant de névroses (l'une d'elle étant subsumée par la consommation de quinoa^^).

Bien évidemment, ce qui est intimé aux gens n'est point d'être des "citoyens somnolents devant la télévision", mais d'être rebelle, créatif, subversif : pour compenser la mise en bétail généralisé par la consommation et l'envie du pratique, on se rêve révolutionnaire. Bien évidemment, il n'y a pas pire conformistes que les rebelles de pacotille qui pensent "ne pas somnoler devant la télévision" et "exercer leur esprit critique" (Acrimed inside) à côté de leur bibliothèque Billy (parce que c'est tout de même pratique, hein) et de leur plat de quinoa (parce que c'est éco-responsable et que cela respecte mon petit corps, hein).

Questions:

1) C'est quoi le problème avec Billy ?
2) Finalement c'est bien ou c'est pas bien de larver devant la télé ? Perso j'aimerais mieux que ce soit bien

Réponses (rapides) :

1) Il n'y a pas de "problème", je trouve simplement que cet objet illustre parfaitement l'idée que l'époque se fait du désirable. On pourrait dire que l'étagère Billy est commode ; et tout tend désormais au commode, au pratique, au standard, au simple, au neutre.

J'ai retrouvé l'article en question sur le site du Monde (si vous arrivez à y accéder malgré la parade anti-bloqueurs de pubs).

2) Je n'ai pas vraiment d'avis sur la question.

Juste en passant, malin et pas cher. Comme neuve (PS c'est pas moi qui la vend et je n'ai pas de com)

http://www.leboncoin.fr/voitures/937893588.htm?ca=17_s

Ca vaut bien des kias et des hyndais.

Pour ma part, à chaque fois que j'achète une piscine, je prends une Desjoyaux.

@Marat : ce sont les deux faces de la même médaille. Dire laquelle vient "avant" l'autre, ça me semble compliqué ; on est dans une dialectique. Et tu sais bien que la créativité et la rebellitude (Segolène, si tu nous lis) "intimées" sont aussi créatives et rebelles que la diversité et la liberté offertes dans une boutique H&M.

Je suis totalement d'accord avec ça - très illichéenne, ton analyse :

il s'agit de ne plus dépenser d’énergie - ni intellectuelle ni physique - il s'agit d'aller au plus simple, au plus standardisé, au plus immédiatement consommable. Il s'agit d'assouvir nos petits désirs le plus rapidement et simplement possible.

Un monde de petite-bourgeoisie, avec tous les défauts de la bourgeoisie (comportement moutonnier, prime au confort, sacralité de l'utilité) et sans ses avantages. C'est justement car "cette société" ne demande plus d'énergie qu'elle génère tant de névroses (l'une d'elle étant subsumée par la consommation de quinoa^^).

Bon fin de la récréation. Mon révolutionnaire en couches réclame qu'on l'assiste.

osvaldopiazzolla wrote:Pour ma part, à chaque fois que j'achète une piscine, je prends une Desjoyaux.

Merci à Dodo de me sauver du bide !

Par contre, ceux qui mangent du Rapid Croq, est ce que vous avez l'impression de bouffer le cul des joueurs de l'ASSE ?

Tu vas l'avoir ton bide à force de chercher ...
D'ailleurs celle du Rapid'croq, Danish l'as faite sur l'Ephéméride de Papus