Les cadors à la noce
Soirée faste pour les gros bras de la Ligue! De Detroit, qui a repris ses bonnes habitudes en disposant de Minnesota 90-74 grâce à un Ben Wallace plus défensif que jamais, à Dallas, vainqueur sur le fil à Memphis 80-81, en passant par Cleveland, qui tombe New Jersey 91-85 avec un triple-double de LeBron James, les leaders ont affirmé leur suprématie. Même constat pour les formations des deux compères Tony Parker et Boris Diaw, San Antonio l'emportant 82-86 à Portland avec 20 points de TP et Phœnix s'imposant 94-102 à Boston malgré une soirée sans de 3D...
Le Big Three est de retour!
La dernière blessure de Manu Ginobili rangé au rayon des mauvais souvenirs et des grosses frayeurs, San Antonio en est revenu aux bases pour confirmer sa belle santé -en attestent les neuf victoires enregistrées sur les dix derniers matches- et démarrer leur traditionnelle tournée hivernale par un second succès, l'emportant 82-86 chez les Blazers. Rodéo à l'ATT Center oblige, les Spurs doivent en effet, chaque saison, abandonner leur antre début février pour un road trip aux allures de révélateur quant aux ambitions texanes. Et alors que cette année, huit déplacements sont à leur programme, les champions en titre en sont donc à deux succès en deux matches puisqu'après leur victoire inaugurale chez les Jazz, les Texans ont remis le couvert en Oregon grâce à la verve de son inévitable Big Three.
Car si Tim Duncan n'a pas brillé pour ce qui est de l'adresse, l'intérieur texan a su faire oublier son modeste 4 sur 17 aux tirs -Zach Randoplh étant à féliciter pour sa défense- en compilant par ailleurs 14 points, 17 rebonds et 4 contres. Pour le reste, les Spurs s'en sont remis à la verve de leur traction arrière franco-argentine Tony Parker-Manu Ginobili pour l'emporter chez les Blazers. Les duettistes ont en effet bien été les principaux artisans de la victoire texane, l'ancien Parisien compilant 20 points à 9 sur 14 aux tirs, 4 rebonds et 3 passes tandis que son comparse terminait meilleur marqueur des siens avec 22 unités au compteur grâce à une belle sûreté sur la ligne des lancers. Il n'en fallait guère plus, les 7 points et surtout 15 rebonds de Nazr Mohammed peut-être, pour passer outre les 25 points et 9 rebonds de Zach Randolph et signer ainsi une cinquième victoire de rang. Car si Randoplh a brillé, on n'en dira pas autant de la plupart de ses coéquipiers à l'image du 3 sur 15 de Juan Dixon ou du 2 sur 8 de Sebastian Telfair.
Dallas ne lâche rien
Revenus à hauteur des Spurs en tête de la conférence ouest, les Mavs n'entendent rien lâcher. Après une impressionnante une série de neuf victoires consécutives, les Texans ont pourtant bien failli laisser leurs voisins trôner seuls dans le fauteuil de leader tant ils étaient mal embarqués dans le dernier quart de leur périlleux déplacement chez les Grizzlies. Après un début de rencontre pourtant à leur avantage, comme en témoignent les 11 points d'avance acquis à l'issue du premier quart, les troupes du Général Johnson ont en effet été comptés dix à l'entame de la dernière ligne droite.
Mais c'était sans compter sur les progrès défensifs des Texans, les coéquipiers de Dirk Nowitzki restant à cet effet sur une série historique de dix matches à moins de cent points encaissés. Car tandis que Jason Terry retrouvait la mire au meilleur moment, inscrivant 9 de ses 15 points dans le dernier quart, les Grizzlies étaient mis au supplice en n'inscrivant notamment que deux maigres paniers durant près de dix minutes. Suffisant pour permettre aux Texans de revenir à leur hauteur et Dirk Nowitzki, par ailleurs auteur de 18 points et 12 rebonds, faisait la différence dans les dernières secondes grâce à une passe décisive pour un dunk d'Erik Dampier puis, surtout, deux lancers enquillés synonymes de victoire pour les siens. Les 26 points et 10 rebonds de Pau Gasol ou les 18 points de la recrue hivernale Chucky Atkins son restés vains.
Detroit repart de l'avant
Défait la veille lors de sa visite dans le New Jersey, Detroit n'a pas traîné pour renouer avec la victoire. A peine plus d'une semaine après avoir offert un retour à Minneapolis des plus triomphant à Flip Saunders, les joueurs du Michigan ont en effet remis le couvert face aux Wolves. Les récents chambardements dans l'effectif de la franchise du Minnesota, avec en point d'orgue l'échange entre Wally Szczerbiak et Ricky Davis, n'ont en effet pas suffi à Kevin Garnett pour se rappeler au bon souvenir de son ancien entraîneur, les leaders de la Ligue confirmant leur suprématie en s'imposant aisément 90-74. Gêné aux entournures par la défense locale, KG n'a d'ailleurs guère brillé davantage que ses coéquipiers, l'homme à tout faire des Wolves devant en effet se contenter de 14 points à 6 sur 13 pour aller avec ses 12 rebonds et 5 passes. Ricky Davis affichant seulement 11 unités à son compteur personnel et les collègues artificiers Rashard McCants et Trenton Hassell faisant à peine mieux avec respectivement 12 et 14 points, les Pistons ont passé somme toute une soirée paisible, Detroit prenant ses aises dès le deuxième acte avant de sceller définitivement le sort de la rencontre au retour des vestiaires grâce à sa défense. D'ailleurs si Rip Hamilton et Tayshaun Prince ont été les plus en vue en attaque avec 21 et 20 points, la palme de la soirée revient à leur grand spécialiste défensif Ben Wallace qui termine certes fanny avec un 0 sur 4 aux tirs mais qui compile 17 rebonds, 5 contres et 3 interceptions pour mener les siens à la victoire.
Les Suns brillent aussi sans Diaw
Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas pour Boris Diaw. Si les Suns ont confirmé leur succès décroché la veille chez les Sixers en s'imposant cette fois chez les Celtics 94-102, Boris Diaw a été bien moins à la fête que face à Philadelphie. Au lendemain de son historique triple-double, le premier d'un représentant tricolore dans la Ligue, l'ancien Palois a en effet dû se contenter de 5 points à 2 sur 10, 5 rebonds, 3 passes pour 4 pertes de balle. Rien de rédhibitoire pour les Suns. Car pour signer leur quatrième victoire en cinq matches lors de leur road-trip hivernal et faire fi de la réussite de Paul Pierce, auteur du carton de la soirée avec 40 points à 14 sur 27 aux tirs, ou de la domination de leurs hôtes au rebond, les hommes de Mike D'Antoni ont pu compter sur leur habituelle tenue collective. Tant et si bien que des huit joueurs utilisés par l'ancien coach de Trevise, Diaw est même le seul à ne pas avoir atteint la barre des dix points. Malgré une frayeur majuscule, les Celtics parvenant en effet à revenir à deux longueurs après avoir pourtant compté jusqu'à 21 points de débours à la pause, les Suns ont notamment pus s'appuyer sur les 21 points-12 rebonds de Shawn Marion les 18 points de Raja Bell ou les 13 points-8 passes de Steve Nash pour préserver l'essentiel.
Les Cavs et King James au septième ciel
Soirée faste pour Cleveland en général et pour LeBron James en particulier. Car si la franchise de l'Ohio a décroché son septième succès consécutif, elle le doit bien évidemment à son jeune prodige. Une fois encore premier artisan de la nouvelle victoire des siens, la septième consécutive, cette fois face aux Nets 91-84, King James a en effet profité de sa soirée pour compiler son septième triple-double en carrière avec 26 points, dont 22 après la pause, 11 rebonds et 10 passes. Les Cavs ont certes également pu compter sur la très efficace prestation de Drew Gooden, auteur de 18 points à 7 sur 8 aux tirs et 6 rebonds en 20 minutes, ou sur les 14 points et 7 rebonds de leur meneur Sasha Pavlovic, décisif en fin de match avec sept points inscrits au cours des trois dernières minutes. Mais il fallait bien un nouveau récital de leur meilleur soliste pour mettre fin à la série de cinq revers de rang concédés face aux Nets. Vince Carter, 29 points à 9 sur 19, Richard Jefferson, 19 points, Jason Kidd, 14 points, et consorts ont en effet longtemps été en mesure de confirmer leur succès de la veille obtenu face aux Pistons, James et Pavlovic ne scellant le sort de la rencontre que dans les ultimes secondes de la rencontre grâce à leur réussite sur la ligne des lancers.
Première réussie pour Peja
Séduisants vainqueurs la veille au Madison Square Garden, les Lakers ont bien été incapables de confirmer cette victoire à l'occasion de leur visite chez des Pacers pourtant mal en point, Indiana restant en effet sur une série noire de six défaites de rang. Loin s'en faut. Les Californiens ont en effet littéralement sombré 105-79, Peja Stojakovic, transfuge récent des Kings, ne manquant pas sa grande première au Conseco Fieldhouse avec 26 points et 13 rebonds. Il fallait bien ces débuts réussis de l'artificier serbe pour redonner le sourire à une franchise d'Indiana marquée par la sinistrose. Car si l'épineux dossier Ron Artest a enfin été bouclé par les dirigeants locaux, les Pacers doivent également composer avec une infirmerie pleine jusqu'à la gorge avec Jermaine O'Neal, Austin Croshere et Jamaal Tinsley sur le flanc. Et la situation ne risque pas de s'arranger puisque Stephen Jackson a terminé sa soirée à l'hôpital après être lourdement retombé sur une pénétration au cours du deuxième acte, les premiers examens se montrant néanmoins rassurant. Heureusement, Stojakovic ne fut pas le seul à briller face aux Lakers puisque Jeff Foster a ajouté 15 points et 13 rebonds, Danny Granger compilé lui-aussi un double-double avec 14 points et 12 rebonds et Fred Jones inscrit 16 unités. Aussi les 26 points à 8 sur 24 de Kobe Bryant, sa première sortie à moins de trente points depuis huit matches, sont apparus bien insuffisants, d'autant que Brian Cook fut le seul, côté californien, à surnager à ses côtés avec 12 unités à son compteur.
Les Warriors de mal en pis
Si Mike Pietrus, à nouveau dans le cinq de départ au profit de l'absence de Jason Richardson, a remporté, sur un plan comptable, le duel franco-français face à son compère guadeloupéen Johan Petro, c'est bien le second qui a terminé la soirée avec le sourire. Car l'arrière des Warriors a beau pouvoir se targuer de 15 points à 5 sur 11 aux tirs, signant notamment un 2 sur 4 derrière l'arc, ce sont les Sonics qui ont eu le dernier mot en l'emportant 111-107 à la Key Arena et renouant ainsi avec la victoire après le récent revers concédé face aux Blazers. L'autre ancien Palois s'est certes contenté de 2 points, 5 rebonds et 1 contre en 15 minutes, la verve de ses coéquipiers Ray Allen et Rashard Lewis, les deux hommes inscrivant 33 et 26 points, a fait d'autant plus la différence que Luke Ridnour a ajouté 16 points et Vladimir Radmanovic compilé 10 points et 10 rebonds. De quoi rendre vains les 35 points et 9 passes de Baron Davis et de compliquer un peu plus la tâche des Californiens, un temps candidats déclarés aux playoffs, mais qui restent sur sept revers au cours de leurs dix derniers matches. Les hommes de Mike Montgomery avaient pourtant parfaitement démarré la rencontre, au point de compter dix longueurs d'avance à l'issue du premier quart, mais ils ont cédé au retour des vestiaires, signant un misérable 2 sur 21 dans le troisième quart pour encaisser un rédhibitoire 2 sur 21 aux tirs.
Brand, label MVP
Défaits l'avant-veille à Miami, les Clippers garderont néanmoins un souvenir agréable de leur séjour floridien. Confirmant leur net regain de forme après un début d'année poussif, les Californiens se sont vengés aux dépens du Magic, l'emportant 94-106 à Orlando et signant ainsi une sixième victoire en sept matches. Et une fois encore, le principal artisan de ce succès a été Elton Brand. Auteur de 35 points et 9 rebonds, l'intérieur californien a confirmé une fois encore son impressionnant début de saison et qu'il faudrait compter sur lui pour le titre de MVP. L'ancien joueur des Bulls n'a néanmoins pas été le seul à briller côté californien puisque Sam Cassell a rendu quant à lui 26 points et 7 passes, Cutino Mobley complétant le tableau avec 16 points. De quoi rendre vains les efforts collectifs d'Orlando où les cinq titulaires ont notamment émargé à plus de dix points. Mais ni les 15 points et 15 rebonds de Dwight Howard, ni les 21 points de Steve francis n'ont suffi.
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