Dix bonnes raisons de regarder la NBA cette saison
Par Florent Bodin
Ou comment manquer la rediff’ des Z’amours la nuit sur France 2…
Ca y est, nous y sommes… Préparez les cafetières ou ajoutez « VHS vierges » sur la liste des courses de la madre… Cette nuit, le championnat NBA reprend ses droits.
On l’avait quitté le 14 Juin dernier, Tony P, le drapeau tricolore en guise de jupe échancrée (Eva nous a depuis rassurés sur la sexualité du triple champion en lui passant une autre bague au doigt). On bouillait alors d’impatience de revivre la scène, le 16 août à Madrid. Le drapeau était bien bleu blanc rouge, mais c’est un Russe coiffé comme Desireless qui soulevait le trophée. Depuis, les filles ont imité les garçons et nous ont aussi déçus… On a tenté alors de se consoler avec la reprise de la Pro A, l’énorme concours de tomars de la Liga et la première victoire de Roanne en Euroligue… Oui mais voilà, rien n’a la saveur de la NBA. Voici donc les dix bonnes raisons d’avoir des cernes cette année.
1. Pour Boston

Et ses 4 fantastiques : Garnett, Pierce, Allen,… et Scalabrine. Vous croyez qu’on blague ? Et pourtant, les Celtics auront bien besoin de leur banc (et donc de leur intérieur rouquin aux poignées d’amour) pour confirmer leurs ambitions. La clé du succès même pour Boston cette saison. Si la conquête de la conférence Est semble un objectif honnête pour les hommes de Doc Rivers, on a du mal à croire au titre suprême dès la première du trio magique. Rappelons que malgré leur expérience, les néo-leaders du Trèfle n’ont pas l’habitude des batailles finales en play-offs. Garnett, Pierce et Allen seraient plutôt à poser dans la case des « serial losers ». Ce qui peut être une énorme source de motivation cette saison, on vous l’accorde.
Comme tout le monde donc, on attend de voir les Celtics débuter les vrais matchs, après une campagne de pré-saison plutôt positive, marquée par l’altruisme et la complémentarité du trio. A quand les premières prises de bec ? Les premiers coups de gueule de Kevin Garnett ? La première blessure de Ray Allen ?... ou la série de dix rencontres sans défaite ?
2. Pour arrêter de parler du transfert de Kobe

ESPN en a fait ses choux gras tout l’été, à côté des combats de chien de Michael Vick, du retour en force des Dallas Cowboys et du titre des Red Sox de Boston… Tout y est passé : Kobe à Phoenix ? Kobe à Chicago ? Kobe à Boulazac ? De quoi faire monter la sauce avant le début de la saison. Nous, on a hâte que tout ça s’arrête, et de retrouver le joueur le plus admiré et le plus détesté de la ligue sur le parquet, quelque soit la couleur de son maillot.
3. Pour savoir si les Spurs peuvent gagner une année paire
A quand un back-to-back des Spurs ? La bande à TP semble (comme toujours) armée pour décrocher le titre cette saison. Un groupe de vieux briscards parés aux luttes acharnées en play-offs. Un Tim Duncan en passe de re-signer. Un Tony Parker MVP des finales. Bref, il faudra une nouvelle fois compter sur les Spurs cette saison. Mais Dallas (vexé) et Phoenix (qui perd le précieux Kurt Thomas mais gagne Grant Hill) seront à nouveau dans les éperons de San Antonio. Popovich, à la manière d’un Phil Jackson de la grande époque, privilégiera sans doute un départ en douceur pour conserver la fraîcheur de ses cadres pour les moments décisifs. On a hâte de voir si c’est l’expérience ou les rhumatismes qui marqueront la saison des Spurs.
4. Pour Joakim Noah…

Sam Smith, le chroniqueur du Chicago Tribune l’a déjà descendu en flèche. « Je ne pense pas qu’il ait le talent pour devenir une star de la Ligue, ni même une star de la ville. […] Sa seule chance de devenir un grand joueur NBA est de jouer comme Rodman. »
L’Anderson Varejao français a tout à prouver cette saison, avec les Bulls (ou les Lakers ???). Lui, le double champion universitaire, l’ancien meilleur joueur de la finale. Cet intérieur filiforme qui jouait avant tout sur son énergie pour exister. « Mes mouvements d’attaque ne marchent plus, car le niveau est plus élevé. […] Je m’attendais à ce que cela soit dur, et ça l’est. Je suis servi ! » (L’Equipe du 29-10-07)
En France, il sera bientôt dans toute la presse. On lui accordera sûrement des titres aussi bidons que « Noah, nouveau prince des raquettes » ou « Joakim prend la balle au rebond ».
Nous, on est impatient de découvrir ses solutions pour s’imposer en NBA. Car ce n’est pas simplement ses dents du bonheur et ses cheveux rêvant « coiffeur », qui nous rappellent papa. Comme son père, Noah a l’intelligence des grands champions… L’entorse oubliée, faites vite entrer le taureau dans l’arène !
5. … et les autres Frenchies
8 compatriotes en NBA (9 si on compte Mahinmi qui appartient aux Spurs)… On se rend compte de l’énormité du truc ou pas ? Il y a 10 ans qui l’aurait cru ? Alors ne boudons pas notre plaisir et savourons avec chauvinisme.
En tête d’affiche, Tony Parker bien sûr, MVP des finales, de moins en moins loin du top 3 des meilleurs meneurs du monde. Et Boris Diaw, 5 kg de moins, et bien décidé à retrouver son niveau d’il y a deux saisons. Il misera sur sa polyvalence pour combler l’absence de Kurt Thomas dans la raquette des Suns et affronter la concurrence de Grant Hill au poste 3. Derrière on se battra pour arracher du temps de jeu. Petro qui gagnera prêt de 2M de dollars cette saison cirera le banc des Sonics avec Gelabale. L’un barré par Swift et Thomas, l’autre par Durant. Yakhouba Diawara (comme Noah) misera sur sa défense pour rentrer en jeu. Tout comme Ronny Turiaf, chouchou du public du Staples Center, qui lui pourrait bien gagner une place dans le cinq des Lakers si ces perfs arrêtent de kiffer les montagnes russes. Mike Pietrus aura aussi une carte intéressante à jouer chez les Warriors, Richardson parti, et son shoot à 3pts bien huilé. Enfin, l’apprentissage se fera sans doute dans la douleur pour Ian Mahinmi, qui jouera dans la ligue de développement avant d’intégrer le prestigieux roster des Spurs.
6. Pour les grands débuts de Kevin Durant
Il est gaulé comme un journaliste de Reverse, mais il a déjà toutes les qualités du basketteur moderne. Greg Oden, blessé, c’est un boulevard qui s’offre à Durant dans la course au titre de Rookie de l’année. Il aura la lourde tâche dès sa première saison pro d’être le leader de son équipe et de faire oublier Ray Allen. En a-t-il les épaules (au propre comme au figuré) ?
7. Pour le retour des anciens
Allan Houston a failli revenir, Reggie Miller aussi, et ce sont finalement Penny Hardaway et Grant Hill qui nous donnent envie de ressortir nos t-shirts Waïkiki et nos Reebok Pump. Les anciens « futurs Jordan » se lancent un ultime défi (on espère !) l’un à Miami, l’autre à Phoenix.
8. Pour retrouver des « warriors » faire « jazzer » les gros
Golden State et Utah ne pourront plus se cacher cette saison. On espère pourtant voir des équipes se vider les tripes en play-offs comme ces deux teams l’été dernier et bouleverser la hiérarchie. Toronto et ses Européens ? New-Jersey avec le retour de Krstic ? Houston sous coach Adelman ? Washington sans blessé en play-offs ?
9. Pour se dire à nouveau que les Knicks ont leur chance
Dès qu’Isiah Thomas s’emballe sur le marché des transferts, on s’interroge : « Est-ce un fou ou un génie ? » Si c’est dans le pire qu’il est le meilleur, laissons le bénéfice du doute au GM des Knicks une nouvelle fois. Zach Randolph, Eddy Curry, Jamal Crawford, Stephon Marbury, Jared Jeffries, Fred Jones, David Lee, Quentin Richardson, Nate Robinson…
Ca peut donner quelque chose, non ???... Qui a dit « ouais, à NBA Live » ?!
10. Pour trouver un successeur à Dirk (ou pas)
N’en déplaise à J-Zone, Dirk Nowitzki méritait son titre de MVP de la saison régulière. Qu’en sera-t-il après un Euro épuisant ? Le géant allemand aux articulations fragiles tiendra t-il la cadence ? Dwayne Wade de retour de blessure, Tim Duncan ou Kobe Bryant seront comme d’hab dans la course à ce titre qui n’intéresse personne, mais fait toujours parler tout le monde.
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