Charleroi - Nicolas Penneteau
Le portier corse de Charleroi a été régulier durant toute l’année et mérite le titre de gardien de l’année, à bientôt 37 ans
Il l’a encore prouvé sur la pelouse du Club Bruges dimanche dernier, avec plusieurs arrêts de grande classe : Nicolas Penneteau est en toute grande forme. Et cela dure depuis plusieurs mois. Décisif sur sa ligne comme dans les airs, le portier corse enchaîne les grosses performances, semaine après semaine.
À 36 ans (bientôt 37, le 20 février prochain), il mérite, selon nous, d’être désigné gardien de l’année lors du Gala du Soulier d’or, ce mercredi soir.
Voici pourquoi.
1.POUR SES PERFORMANCES
“Un bon gardien est un gardien qui rapporte des points.” Cette phrase, bien connue dans le monde du football, colle à la peau de Nicolas Penneteau. Le gardien du Sporting a fait gagner de nombreux points à son équipe en 2017, tout en assurant le spectacle. Grâce à des arrêts parfois venus d’ailleurs, à des réflexes étourdissants, à une grosse présence aérienne, à des sorties courageuses, mais aussi à un calme à toute épreuve.
2. POUR SA RÉGULARITÉ
On pourrait résumer l’année 2017 de Nicolas Penneteau en un mot : régularité. Qui se souvient d’une erreur du Corse ces derniers mois ? Personne. Car il n’y en a pas eu. Ou presque. Elles n’ont en tout cas jamais porté à conséquence. Preuve que le dernier rempart de Charleroi a aussi eu ce brin de chance. “Mais la chance, il faut la provoquer”, a-t-il l’habitude de répéter.
3. POUR SON LEADERSHIP
Dans le vestiaire carolo, Nicolas Penneteau est, de par sa grande expérience (400 matchs en Ligue 1), considéré comme un cadre. Mais il est, en réalité, plus que cela. C’est un exemple pour ses équipiers. Surtout pour les plus jeunes. “Il est incroyable, il est le premier à l’entraînement et le dernier à quitter celui-ci. Il montre à tous qu’il faut faire comme cela si on veut durer dans le football”, expliquait Cristian Benavente sur le plateau de La Tribune (RTBF) lundi soir. Preuve de l’empreinte que le gardien charismatique et toujours lucide (à l’interview, notamment) laisse dans le vestiaire du Mambourg. Où l’on n’imagine pas une seconde ne pas le voir triompher ce mercredi soir…
“Pas envie d’être déçu”
Penneteau se sait en concurrence avec Kalinic, un gardien qu’il adore
Ceux qui connaissent Nicolas Penneteau le savent : les trophées individuels, ce n’est pas vraiment son truc. " Mais si on parle de moi, on parle de l’équipe donc c’est tant mieux", souligne-t-il souvent.
C’est donc sans pression particulière qu’il se rendra au Palais 12 de Bruxelles, ce mercredi soir. “Je suis invité donc je vais venir avec ma femme et j’espère qu’on passera une bonne soirée”, souriait le gardien zébré en zone mixte, après Bruges-Charleroi. “Je n’ai pas envie d’avoir de déception donc je ne m’attends à rien. Si je suis récompensé, tant mieux, je serai très content. J’aurai 37 ans à la fin du mois donc forcément, ce serait un grand bonheur. Mais si je ne gagne pas, je serai très content pour Lovre Kalinic.”
Un gardien qui le devance au classement des clean sheets (10 pour le Gantois, 9 pour le Carolo) et pour qui il ne cache pas son admiration.
“Rappelez-vous de ce que j’avais dit lors de son arrivée chez nous il y a un an. J’avais dit qu’il deviendrait le meilleur gardien du championnat de Belgique. J’avais vu ses vidéos avant qu’il ne signe à Gand. Honnêtement, je l’adore. Et je lui souhaite d’évoluer bientôt en Premier League, car c’est sans doute là qu’il se dirigera dans le futur. S’il me devance ce mercredi, ce sera donc tout sauf une catastrophe.”
Pour le Corse, la soirée s’annonce donc agréable, quoiqu’il arrive