La NBA reprend début novembre
Et concrètement, on va prendre la Croatie ou la Russie. On avait presque interêt à perdre, et vu le coaching de Bergeaud, j'en suis presque à me demander si il n'a pas fait exprès qu'on perde ce match afin d'éviter la Grèce et l'Espagne, non seulement en quart, mais aussi en demi ... y'a eu pas mal de petits trucs étranges dans ce match :
- On est en train de revenir et Bergeaud fait jouer Sangare-Ferchaud-?-Giffa-Turiaf :shock:
- TP pas du tout agressif, peu de shoot à mi-distance, il met sa seule tentative à 3pts prise dans des conditions normales (l'autre c'était au buzzer à 10m)
- Défense laxiste sauf sur quelques séquences, alors qu'on a montré lors de ces séquences qu'on pouvait être forts
- Des schémas offensifs ultra-simples
Si il s'avère qu'on passe les quart et qu'on arrive en finale en évitant la Grèce et l'Espagne, je crois qu'on pourra crier au génie ... de plus je suis certains que si on les rejoue, on les tape les lituaniens. Ils sont bons, certes, mais tout part de Saras, en lui mettant Gomis/Diawara/Kirksay sur le paletot il ne voit pas le jour du match, j'en suis persuadé.
Battus, mais qualifiés...
Est-ce le fait d'avoir su avant le début de la rencontre qu'elle était qualifiée pour les quarts à la faveur de la victoire de l'Italie sur la Turquie (84-75) deux heures plus tôt? L'équipe de France est en tout cas retombée sur terre, deux jours après son succès sur l'Allemagne, victime lundi de la Lituanie, toujours invaincue dans l'Euro 2007 (88-73). Trop friables en défense, les Bleus ont également peiné offensivement, à l'image d'un Parker timide. Les Français connaîtront leur adversaire des quarts mercredi après leur match face à la Turquie.
Retour sur terre pour les Bleus! Après leur succès sur l'Allemagne, les hommes de Claude Bergeaud attendaient le gros test de lundi face à une équipe lituanienne toujours invaincue dans la compétition pour réellement se faire une idée sur leurs chances de prétendre au titre européen. Ils savent désormais que s'ils veulent aller plus loin que les quarts de finale, ils devront considérablement hausser leur niveau de jeu. Car s'ils ont su, avant même de rentrer sur le parquet madrilène, qu'ils étaient qualifiés pour le Top 8, ils ont pu ensuite mesurer l'écart qui les sépare d'une Lituanie apparue très solide lundi et qui s'est logiquement imposée sur une marge de 15 points (88-73).
Emmenés par un Jasikevicius parfait dans son rôle de meneur, mais également un Siskauskas percutant offensivement, les Baltes ont déroulé un jeu collectif de grande qualité mais aussi su se montrer intraitables en défense, une alchimie qui, hormis en début de seconde période, n'a jamais permis aux Français de desserrer l'étreinte. "Ils ont commencé le match très sur, ils nous ont mis la pression alors que ça aurait dû être le contraire, c'est nous qui aurions dû leur mettre la pression, on n'a pas été assez agressifs. Et après, ils ont su garder ça tout le match", reconnaissait lucidement Boris Diaw au micro de Sport + à l'issue de la rencontre.
Un deuxième quart-temps catastrophique
En effet, dès l'entame de match, les Lituaniens sautent à la gorge des Bleus pour mener 4-0. Et si six points consécutifs de Diaw remettent ces derniers dans le coup, ce n'est qu'un feu de paille, les Baltes profitant de l'excès de précipitation français en phase offensive pour signer un 7-1 et se détacher à 13-7. Il faut attendre la 7e minute pour assister au premier point de Parker sur lancer franc. Le meneur des Spurs moins à son affaire, c'est Gomis qui sort alors de sa boîte au bon moment pour prendre le relais, une pénétration puis un panier à trois points du joueur de Valladolid permettant à la France de revenir à un point à l'issue du premier quart-temps (19-18). Et même de passer en tête à l'entame du deuxième, grâce à un dunk bienvenu de Badiane (20-19).
La suite est un véritable cauchemar pour des Français qui connaissent un trou noir de presque cinq minutes, le temps pour la Lituanie de lui infliger un terrible 17-0 et de prendre le large (36-22, 15e). Giffa à trois points parvient bien à stopper l'hémorragie, mais la défense bleue se lézarde encore avec dans le rôle des perce-muraille la doublette Jasikevicius-Javtokas pour deux «alley-hoops» soulignant les carences françaises. 48-32 à la pause, l'affaire est très mal embarquée. Mais visiblement, les remontrances de Claude Bergeaud dans les vestiaires de la Telefonica Arena produisent leur effet, puisque c'est une toute autre formation qui revient sur le parquet. Grâce à un Flo Pietrus au four et au moulin (énormes contres en défense et efficacité à longue distance), les Tricolores réduisent l'écart à huit points (48-40), avec un 8-0 en 70 secondes!
"Ils nous ont forcés à tirer à trois points"
Ça continue avec un panier de Parker qui permet aux Bleus de passer à -6 (48-42, 23e), mais Kleiza sonne la fin de la récréation au bout de 2'45 (50-42), avant que Siskauskas ne redonne de la marge aux siens à trois points (53-45). Si Kirksay lui répond du tac au tac (53-48), les Lituaniens, conscients du danger de laisser revenir leurs rivaux, se décident à accélérer sous la houlette encore de Siskauskas qui, en pénétration puis à trois points, redonne de l'air à son équipe (63-52, 27e). Un dunk de Pietrus remet la France à dix points (66-56) à une minute de la fin du troisième quart-temps, avant que Gomis, en contre, juste avant la sirène, ne provoque la faute de Kleiza, et ne passe ses deux lancers francs (68-60).
Mais l'espoir est de courte durée pour ces Bleus qui manquent leur entame de dernier quart temps, cherchant systématiquement et sans grande réussite les tirs à longue distance, ce qui permet à la Lituanie de reprendre ses aises (75-63, 33e). La rentrée de Parker redonne un semblant d'espoir aux Bleus mais deux lancers francs ratés de Diawara, la sortie de Turiaf pour cinq fautes, mais surtout le talent de Jasikevicius, auteur d'un gros match, enterrent définitivement les chances de retour de Tricolores au final maladroits aux tirs (43,3% à deux points) mais qui ont surtout trop souvent tenté leurs chances à longue distance. "Ils nous ont forcés à tirer à trois points par leur pression, analysera Boris Diaw, c'est dommage qu'on ne les ait pas plus mis."
Avant le match, Claude Bergeaud avait pourtant insisté sur la nécessité de "transpercer en un contre un" l'adversaire et de mettre de la vitesse dans le jeu, c'est exactement le contraire qui s'est produit, les Baltes ayant parfaitement réussi à bloquer Parker, auteur de son moins bon match depuis le début de la compétition (11 points et tout de même 6 passes). Heureusement pour elle, l'équipe de France n'aura pas à jouer sa qualification pour les quarts mercredi face à la Turquie, mais après cette grosse piqûre de rappel, elle devra montrer un tout autre visage. "On n'a plus le choix, il faut finir le plus haut possible, on devra se battre", conclut Boris Diaw.
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