Mick wrote:
Demander à quelqu'un de te donner 35h de son temps dans la semaine, ce n'est pas gratuit. L'homme n'est pas une marchandise et si tu comptes prendre de son temps pour faire fructifier tes propres affaires, il t'en coute de l'argent et c'est tout à fait normal.
Personne ne fait de l'emploi pour les beaux yeux du mec a employer.
Bien sûr, c'est un contrat. Ce n'est pas pour autant qu'il faut charger l'employeur tel que la loi française l'exige. Réduire le coût du travail passe en parti par la baisse des charges sur l'employeur et donc du salarié.
Mick wrote:
Si l'état ne prélevait pas cette somme, les entreprises verraient vraisemblablement débouler des tas de demandes de financement pour financer l'éducation, la Santé, la retraite, le repos. Au lieu de ça, l'état prélève et redistribue. C'est un choix non pas économique, mais idéologique. L'entreprise qui choisit à qui donner, ça s'appelle la solidarité. C'est un système qui peut fonctionner, d’autre pays le font, mais pour nous la solidarité, c'est un faux ami. En France, ce qui nous intéresse, c'est la fraternité. C'est la devise du pays. Liberté, Egalité, Fraternité. Cela implique de ne pas faire n’importe quoi y compris pour faire des économies…
La solidarité implique la liberté, la Fraternité la spoliation.
Mick wrote:Dis-nous. En quoi te sens tu privé de liberté ? Tu peux te faire soigner dans n’importe quelle clinique, non ? Maintenant, t’es même libre de choisir l’école que tu veux pour tes enfants !
Et puis effectivement. Mettons en concurrence les hôpitaux, les écoles, les centres sociaux... Économiquement, ça peut marcher, la n'est pas le problème. Les Etats Unis le font très bien. Mais en France, je trouve ça plutôt sain de continuer à se fixer comme principe de ne pas le faire. Tout à l'heure je parlais de fraternité, là il est question d'égalité.
La liberté du choix est liée aux prélèvements opérés par l'Etat. Si un individu choisi un établissement privé, il ne devrait pas avoir à participer au public. Et inversement par ailleurs. C'est un exemple parmi d'autres. Il n'y a pas en France, d'esprit de concurrence. Ce qui, du coup, entraîne un monopole de l'Etat, un surcoût de fonctionnement et, plus grave, un abandon de l'idée d'intérêt général dans les administrations publiques.
Mick wrote:Encore une fois, on peut discuter de la viabilité d’un système qui fonctionne depuis 1945, et surtout, vite passer à autre chose parce que finalement, sa longévité, ajouté au fait que nous soyons des gens ayant tous accès à l'éducation, ainsi qu'à la possibilité de se soigner… Tout est dit.
Il ne fonctionne pas, puisqu'il est en déficit chronique, aboutissant à une dette faramineuse. Ce qui devra être payé tout ou tard par les prochaines générations.
Mick wrote:
Tu pars sans doute du principe que sans aide, les « assistés » iraient travailler, parce qu'ils n'auraient plus le choix de faire autrement. Et bien, là, je ne pense pas comme toi. Quand la conjoncture s’améliore, les assistés retournent travailler. Quand le chômage baisse de 1 million de personnes entre 1996 et 2007, alors que les indemnités ne baissent pas, on se rend bien compte que la fainéantise n’est peut-être pas un facteur si important finalement !
Idem quand une crise arrive: les gens ne deviennent pas subitement fainéants.
C'est un constat général et particulier surtout en France. Le côté latin sans doute. Pas de culture du travail mais idolâtrie du loisir.
Mick wrote: Ce n’est jamais aussi simple.
Un chômeur ou type ou RSA peut payer son loyer. Que se passerait-il pour des milliers de propriétaires pas « fainéants » si ce n’était pas le cas ? Les assistés consomment. Et la consommation, c’est le premier moteur de la croissance.
Non, ça c'est la vision disons marxiste de l'économie. Le moteur de la croissance, c'est la production, l'innovation, pas la consommation.
Mick wrote: Un chômeur ou un type au RSA ne te demandera pas à bouffer dans la rue et ne va pas mendier. Bref.
Bien sûr que de nombreux RSA mendient. Les premiers sont les punks à chien.
Mick wrote:Et là, tu vas sauter au plafond, attention. Un chômeur ou un type au RSA, tout comme un retraité… Peut gouter au travail libre ! Et là je te laisse avec cet excellent documentaire de Pierre Carles, « Danger Travail » :
http://www.dailymotion.com/video/xhuhm_ ... WmF_Fdu-4o" onclick="window.open(this.href);return false;
Pierre Carles, agitateur d'idées qu'il ne comprend pas ou feint de ne pas les comprendre. Le Michael Moore français, sans l'audience.
Mick wrote:Quand t’es au chômage, y’a des tas de personnes qui sont ravies de savoir qu’elles peuvent compter sur toi à n’importe quel moment de la journée parce que t’es libre. Parfois ce sont des amis, des proches… et d’autre fois, des employeurs, aussi !
Amusante provocation, que je laisserai en l'état.
Mick wrote:Les riches aiment bien ça : opposer classes moyennes et classe populaires. Attention, je n’ai pas dit que t’étais riche, je voulais juste souligner le procédé. Que tu utilises puisque tu inventes un mépris qui n’existe pas. Ou alors quoi, je méprise mes propres parents, mes propres amis ? Un peu de sérieux… !
Non, ça c'est la lutte des classes. D'ailleurs, les classes moyennes sont les classes populaires.
Mick wrote:
Classique, là encore. On retourne toujours à un pauvre de réfléchir sur sa propre condition. Les missions locales, Pol’Emploi, tout le reste. Les proches aussi. ? Toujours pareil. Tout le temps, baisser les yeux, avoir honte de ne pas avoir de travail. C’est si facile, et si méprisable.
Combattre les pauvres plutôt que la pauvreté !
Je parle de parasites, pas de pauvres. Padamalgam, comme on dit de l'autre bord.
Mick wrote:Dont l’objectif est la plupart du temps le suivant : se faire des sous.
Le capitalisme nous a conduit croire que ce qui fait agir l'homme, c'est seulement l'argent. En celà, le capitalisme est une idéologie...
Non, tu confonds tout. Le capitalisme n'est rien d'autre qu'une manière de faire de l'économie, en accumulant du capital pour créer une entreprise, en acquérir une autre, développer ses moyens de productions etc. Il ne prétend ni régir la société civile, ni les sentiments ni la moral. Ce n'est pas une idéologie. Pour les capitalistes d'ailleurs, l'argent n'est pas une fin en soi. C'est le succès qu'il recherche.
Mick wrote:Le niveau de vie, d’accord. La qualité de vie, ça se discute. Le capitalisme, c’est tout beau tout rose sur du très court terme. Et, à mon avis, on n’a pas assez de recul pour véritablement le savoir. Notre niveau de vie à des conséquences humaines et écologiques tellement dramatiques aussi... Dans 150 ans, je ne suis pas certain que nos arrières petits enfants apprécient beaucoup ce système qui nous a permis d’élever notre niveau de vie.
Tu n'en sais rien et moi non plus. Nous ne sommes pas devins. Mais les faits sont têtus et montre bien l'augmentation de la qualité de vie. Pas du bonheur, lui n'est pas quantifiable et fait parti de la sphère privé.
Mick wrote: Marx disait que l’abolition de l’esclavage est la prise de conscience qu’il est moins chers de payer des gens pour bosser, que de les maintenir à l’état d’esclave.
Je suis bien d’accord concernant la perversion du système capitaliste, mais je ne lis nulle part dans tes propos une volonté de ne pas le pervertir d’avantage… Au contraire, tu t’attaques à tout ce qui compense ces conséquences et ce qui fait vivre les gens qui n’y trouvent pas leur place.
Le même Marx dont toutes les prédictions se sont avérées fausses. La fin de l'esclavage d'ailleurs, est aux Etats-Unis plus un coup politique qu'autre chose.
Le fait que je dénonce la collusion entre politique et financiers devrait te suffir sur mon souhait d'éviter de pervertir et de travestir le capitalisme.
Mick wrote:
C’est un point qui me rapproche des libéraux : on aurait dû laisser couler les banques. Au lieu de ça, on a récupéré leurs dettes…
Lis les mais éloigne toi de leurs partis politiques. Cela vaut pour tous.
Ulysse42 wrote:Tiens au fait Vertigogo ou Naar, est-ce que vous pourriez m'expliquer en deux mots rapidement comment un système basé sur la croissance perpétuelle (de la population et de la consommation) peux subsister sur le long terme dans un monde fini aux ressources non extensibles ? (les guerres mondiales étant la bonne réponse mais non acceptée ici car non déontologique)
Tu n'en sais rien sur les ressources. Demain un ingénieur peut découvrir une nouvelle source d'énergie incroyable. C'est le génie humain qui fera la différence, comme toujours. D'ailleurs, plus il est en situation de contrainte, plus il est ingénieux.
Balbo wrote:Cet exercice de publication de patrimoine était vraiment une perte de temps démagogique qui ne nous apprend rien, si ce n'est que prof d'allemand ça à l'air de plus que bien payer. Voilà qui devrait susciter les vocations dans l'éducation nationale.
Oui, et qu'une vie entière d'élus cumulards ne leur laisse qu'une épargne de quelques milliers d'euros. Ne cherchez plus, le problème de la dette française est là. Incapable de réaliser des économies.
Olaf wrote:En parlant de ça...j'écoutais d'une seule oreille, donc j'ai peut-être pas mal compris ; mais j'ai l'impression que c'est l'Etat (et donc nos impôts) qui va encore payer l'intégralité des conséquences des marées vertes bretonnes. Merci les producteurs industriels de cochon, qui vont pouvoir s'en foutre plein la poche pendant que la collectivité paye. Subventionnés ; protégés ; même pas responsables des conséquences de leurs actes : là, y a de beaux assistés.
Bien sûr que ce sont des assistés, et de beaux spécimens. Voilà un nouvel exemple de la collusion politique/finance. Comme dans la presse, l'industrie...
Pour la démocratie, le sujet à l'air de vous intéresser. Un ouvrage que je viens de recevoir et qui a le mérite d'être original : Dépasser la démocratie, de l'institut Coppet.