Olaf wrote:benchaye wrote:Je déteste ces nouveaux mots inventés... sentinelle, box to box, pivot, joueur de rupture...
Le truc, c'est qu'aujourd'hui la tactique à haut niveau s'est tellement affinée, que les vieux termes défenseurs, milieux def/off et attaquants ne suffisent plus. Ce n'est pas la première fois d'ailleurs ; ça fait belle lurette que plus personne ne parle des "demis"... De plus, ces rôles n'ont pas été pensés en Français mais dans d'autres langues, et on ne sait pas trop comment les acclimater.
Enfin, la position "géographique" d'un joueur ne suffit plus à déterminer son rôle. Par exemple, prend notre milieu à 3 de 2013, avec Clément derrière Lemoine et Cohade placés sur la même ligne. Il jouait essentiellement un rôle de compensation et de couverture en phase défensive, et à la relance d'appui sans prise de risque. Maintenant, tu prends un Pirlo, tu le mets au même endroit...et c'est lui qui mène le jeu.
Si tu te contentes de "milieu défensif" ou de "numéro 6", tu mets dans le même paquet des joueurs qui en fait n'ont pas du tout la même fonction.
C'est d'ailleurs cette position de n°6 qui entraine le plus de mauvaises interprétations.
Quand certains parlent de la position (devant la défense), d'autres pensent plus au rôle traditionnel du marathonien qui court beaucoup, récupère et passe sans risque : le milieu défensif "à l'ancienne"
Or cette position à beaucoup évolué dans le rôle donné au joueur dans cette zone. On peut avoir un meneur reculé, qui n'a rien d'un milieu défensif, ou encore une sentinelle, joueur moins mobile qui gère l'intervalle entre le milieu et la défense et peut s’incorporer à la défense, le double-pivot avec des joueurs alternant récupération et relai.
Et il en découle le rôle du relayeur, dans sa position un peu plus haute. Qui peut être un bâtisseur, un "fluidifieur" (joueur technique et mobile au jeu simple qui fluidifie la circulation de balle) un joueur de coffre (cours, presse, relaie simplement) ou un joueur très vertical dans ses courses, le fameux box to box, avec impact physique ou non. Dur, donc, de faire le tri, surtout si les joueurs cumulent plusieurs particularités.
Chez nous ça donnerait (le chiffre, la position sur le terrain) :
- Selnaes : n°6 meneur reculé ("regista" en Italie)
- Clément : n°6 Sentinelle
- Lemoine : n°8 Joueur de coffre
- Pajot : n°8 Joueur de coffre/Double pivot
- Cohade : n°8 Bâtisseur/Joueur de coffre
- Pinheiro : n°8 "Fluidifieur" (?)
Voilà l'idée.
Du coup sans Cohade on se retrouverait sans bâtisseur. On voit aussi qu'on manque de verticalité et d'imapct physique.
L'un comme l'autre, leur absence entraine une exposition dangereuse de Selnaes au pressing adverse.
Nos joueurs de coffre sont relativement nombreux mais leur principale qualité qu'est le pressing est très peu utilisé, la faute à un jeu peu conquérant.
Perdre Cohade pour le remplacer par Sankharé apporterait peu. On gagnerait un joueur d'impact et en verticalité mais en perdant en capacité à construire, alterner le jeu court et le jeu long dans une zone relativement haute sur le terrain.
Cependant, associer Lemoine ou Pajot à Sanhkaré dans un jeu très haut avec un pressing intense, Selnaes pourrait se retrouver haut et protéger, et participer encore plus aux actions. Mais ça implique une grosse dépense d'énergie et une dépendance à l'impact de Sankharé...
Bref, il faut recruter deux milieux de terrain. Sankharé en box to box pour apporter verticalité et impact et un joueur au profil de bâtisseur/"fluidifieur" pour soutenir techniquement Selnaes dans les matchs où l'adversaire presse beaucoup.
Bien entendu, si l'on veut être plus attentistes, il faut une sentinelle physique en alternative à Selnaes, mais l'associer à des joueurs comme Lemoine, Pajot ou Sankharé laisserait peu de chance à une animation efficace et fluide.
De la variété donc.
En dans ce cas-là, pas besoin de n°10