Warriors, terminus San Antonio?
Lancés dans une course effrénée vers les playoffs, les Warriors ont connu un sérieux coup d'arrêt lors de leur visite chez les Spurs. Après quatre victoires de rang, les Californiens ont en effet cédé 112-99, Tony Parker signant notamment 18 points. Ça rigole en revanche pour les Nuggets, vainqueurs chez les Clippers 93-96. A l'est Indiana et Orlando ne lâchent rien et New Jersey entrevoit le printemps après le récital de Vince Carter et Jason Kidd, chacun auteur d'une triple-double face aux Wizards, le premier inscrivant entre autres 46 points.
Le match
Les Warriors pourront certes se consoler avec la défaite concédée par les Clippers face aux Nuggets. Pour autant, en s'inclinant chez les Spurs, les joueurs d'Oakland ont bel et bien vu s'éloigner un peu plus le train pour les playoffs. L'écart a beau être resté stable avec les rivaux de L.A., les Warriors ont toujours deux défaites de plus au compteur que les Clippers, ces derniers ayant deux matches de plus à jouer. Il va sans dire qu'Oakland sera ainsi toute derrière les Mavericks et les Hornets, les prochains adversaires au programme des Clippers, lundi et mardi. Mais si les troupes de Don Nelson doivent espérer voir leurs rivaux chuter pour entretenir le maigre espoir quant à une qualification pour les playoffs après plus de dix ans de disette, à elles également d'engranger quelques victoires.
Avec les Spurs au programme de ce samedi, la tâche était évidemment ardue. Les Warriors ont pourtant fait fi du départ canon de leurs hôtes, auteurs de 40 points lors du seul premier quart, pour mener 63-61 peur après le passage aux vestiaires. Un passage en tête des plus furtifs pour les Californiens puisque les Texans les punissaient derechef d'un 27-12 pour compter 13 longueurs d'avance à l'entame de la dernière ligne droite. La faute à la verve du Big Three local, Tim Duncan compilant ainsi 28 points à 12 sur 17 et 15 rebonds pendant que Manu Ginobili sortait du banc pour inscrire 25 points et que Tony Parker complétait le tableau avec 18 unités à son compteur à 5 sur 10 aux tirs et agrémentés de 7 passes décisives.
Et puisque Michael Finley confirmait ses bonnes dispositions du moment avec 15 points synonymes d'un huitième match consécutif en double-figure, Jason Richardson, 23 points, et Al Harrington, 22, avaient beau s'employer pour entretenir l'espoir dans les ultimes minutes, l'écart étant redescendu à cinq unités (96-91) avec cinq minutes à jouer, les Texans serraient ensuite la visse en défense pour assurer la victoire. Leur neuvième sur les dix derniers matches, la vingtième depuis la coupure du All-Star Game, pour seulement trois défaites. A deux semaines du début des playoffs, les Spurs sont bel et bien prêts. On n'en dira évidemment pas autant des Warriors qui deront lutter jusqu'au bout pour pouvoir croire au printemps.
Les Français
A dix jours de la fin de la saison régulière, les nuits se suivent et se ressemblent pour la colonie tricolore d'outre-Atlantique. Alors que Boris Diaw et Ronny Turiaf étaient au repos ce samedi avant d'en découdre ce soir au Staples Center, les Lakers y recevant les Suns, leurs cinq compatriotes ont en effet fait dans le classique.
Malheureusement pou Yakhouba Diawara, l'ancien Dijonnais a ainsi été cantonné au banc lors du déplacement des Nuggets chez les Clippers, ses partenaires s'y imposant 93-96 pour se rapprocher un peu plus des playoffs. Rien de bien inédit non plus pour le duo frenchy de Seattle, si ce n'est que les Sonics ont signé un succès de prestige chez les Jazz, l'emportant 103-106 après avoir pourtant compté jusqu'à 22 longueurs de retard à l'entame du dernier acte. Mais sur le plan individuel, Johan Petro a compilé 4 points à 2 sur 5 aux tirs et 4 rebonds en 19 minutes et Mickael Gelabale a profité de ses 23 minutes pour rendre 9 points à 3 sur 4, dont 2 sur 3 derrière l'arc, 2 passes et 1 rebond. Et puisque la tradition de ces derniers jours veut une confrontation franco-française, l'opposition entre les Spurs et les Suns a donc obéi à la logique, San Antonio l'emportant sans forcer 112-99 et Tony Parker remportant son duel face à Mickael Pietrus avec 18 points à 5 sur 10, 7 passes et 2 rebonds en 35 minutes contre 1 rebond, 1 passe et un 0 sur 2 aux tirs à mettre au crédit du Guadeloupéen.
Les joueurs
Une fois n'est pas coutume, les Nets ont connu une soirée particulièrement faste. Non seulement, les playoffs se rapprochent puisqu'en l'emportant 120-114 en prolongation sur les Wizzards, les banlieusards de la Grosse Pomme ont conservé leurs deux succès d'avance sur les Pacers avec six matches encore à jouer. Mais surtout leur duo phare Vince Carter-Jason Kidd a écrit une page d'histoire dans le grand livre de la Ligue. En effet, en dépit des absences des deux étoiles de Washington, Gilbert Arenas et Caron Butler, les Nets ont dû tant s'employer pour prendre le meilleur sur les hommes de la capitale fédérale que les deux compères ont chacun signé un triple-double! Une performance de choix puisque les deux derniers coéquipiers à avoir signé un triple-double dans un même match n'étaient autres que Michael Jordan et Scottie Pippen, il y a de cela plus de 18 ans...
Et la palme du jour revient bien à Vince Carter puisque si Jason Kidd, grand spécialiste de la chose, y est allé de 10 points, 18 passes et 16 rebonds pour signer son 11e triple-double de a saison, le 86e en carrière, égalant son record en carrière en matière de rebonds et battant celui à la passe pour la saison, Vinsanity a lui rendu 46 points, 16 rebonds et 10 passes, égalant lui sa meilleure marque de l'année pour ce qui est du scoring et posant une nouvelle référence dans la catégorie rebonds. Ajoutez-y 27 points de Richard Jefferson avec notamment six tirs primés, les Nets établissant un nouveau record pour la franchise en la matière avec 17 trois points enquillés, et le sort des Wizards, malgré les 37 points d'Antawn Jamison, était scellé.
A noter également la performance de choix réalisée par l'intérieur des Knicks Eddy Curry. Car si les New Yorkais ont mis fin à une série noire de quatre défaites de rang en s'imposant en prolongation 113-118 à Milwaukee, ils le doivent bien à l'ancien Bull. Non content de battre son record en carrière avec 43 points, de signer un invraisemblable 17 sur 20 aux tirs, Curry a en effet inscrit son premier trois points de la saison afin d'arracher la prolongation à 102 partout! "Eddy était notre première option à trois points. Depuis le début de l'année, je lui répétais que j'allais lui donner la possibilité d'inscrire le panier de la victoire derrière l'arc et ce soir c'était tout comme. Je savais qu'il ne défendrait pas sur lui." commentait Isiah Thomas après coup. Un coup d'éclat rendant anonyme les 34 points record de Nate Robinson!
Enfin à noter également en matière de performance individuelle, chez les Nuggets, outre les 23 points de Carmelo Anthony, les 34 points de l'inévitable Allen Iverson, l'ancien Sixer en inscrivant qui plus est 17 dans le seul dernier quart, attaqué avec huit longueurs de retard sur leurs hôtes, les Clippers. Il fallait bien ça pour permettre à Denver de s'imposer 93-96 au Staples Center et signer ainsi un cinquième succès de rang qui les rapproche un peu plus des playoffs.
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