Jusqu'à quel point on consomme de manière éclairée et consentie quand on nous abreuve à longueurs de journée de pub qui jouent sur des biais cognitifs depuis notre naissance pour nous rendre accro à des produits/services dont on n'a pas besoin ?ZDV wrote: ↑11 Oct 2019, 14:30Le débat est ouvert pour savoir dans quelle mesure le mode de vie est imposer. Les gens ne consomment pas tous avec un pistolet sur la tempe.___ wrote: ↑11 Oct 2019, 10:40L'hypothèse de la démocratie représentative, c'est que sur le moyen terme, les alternances et les contre-pouvoirs permettent un contentement général. Or ce qu'on observe avec la réduction de la politique aux élections, c'est que la même classe sociale monopolise tous les leviers de pouvoir, et a supprimé la possibilité de l'alternance.ZDV wrote: ↑11 Oct 2019, 09:13Un petit peu si. Si on valide le fait que l'intérêt collectif est un mythe (personne n'a le même intérêt / les mêmes demandes sectorielles, le politique pour être élu doit forcément promettre, être habile et faire des déçus. C'est d'avantage une boucle de rétroaction, la compétition électorale c'est d'avantage une conséquence de la nature humaine qu'une cause coupable.___ wrote: ↑11 Oct 2019, 07:53Ce qui n'est pas incompatible, comme explication.ZDV wrote: ↑11 Oct 2019, 06:31On pourrait aussi plus simplement y voir des individus avec des intérêts propres toujours plus iréalises vis à vis des contraintes thermodynamiques du système (dégradation de l'environement, raréfaction/tension sur lesressources, concurences économiques entre nations etc.).___ wrote: ↑11 Oct 2019, 05:56D'ailleurs, sur le côté institutionnel, y a un beau travail universitaire à faire sur cette hypothèse : plus le fonctionnement d'une démocratie se réduit à la compétition électorale, plus elle produit de frustration, de rejet et de populisme.
Notre système produit quand même des aberrations où des Chirac 2002 ou des Macron 2017 gagnent sans aucun semblant de majorité, et gouvernent pour autant de manière descendante et partisane pendant des années.
Là où nous deux hypothèses se rejoignent, c'est que cette classe politique, qui poursuit les mêmes buts que les capitalistes dont elle est issue, impose un mode de vie (télé, bagnole, smartphone, gaspillage...) qui n'est plus tenable écologiquement... et fait peser toutes les contraintes induites sur le reste de la population, pour ne pas avoir à faire le moindre sacrifice.
Exemple : Combien de personnes ont conscience des problèmes écologiques, font quelques efforts et vont à des marches pour le climat, mais font 3 voyages touristiques en avion et se paient un smartphone qu'ils changent tous les deux ans parce que celui-ci rame rapidement et a des performances moins sexy que le dernier iPhone ?
Quand tu vois des offres de voyage de dingue qui passent en boucle sur internet ou à la télé (Paris-New York AR à 200 €), que tes potes se font des voyages de rêve et affichent leur bonheur sur Instagram, que depuis que t'es né t'as fait des super voyages qui t'ont marqué à vie etc., bah il y a un conditionnement et des phénomènes grégaires qui font que tu vas mettre tes convictions écolo dans la poche. J'appelle pas ça être totalement libre.
Idem avec le made in France.
A échelle individuelle on peut certainement se défaire de certains de ces formatages (manger bio...), mais à échelle collective le marketing façonne tellement les comportements des masses de la même manière que le politique fait de la propagande pour obtenir des votes que c'est presque malhonnête de dire qu'on est libre de consommer ou pas