alexioninho wrote:Une parenthèse. je trouve qu'à part Caiazzo (qui fait du Caiazzo et peut dire tout et son contraire) les dirigeants sont bien silencieux, et laisse Galtier pour l'instant affronter les médias seuls .... Je pense pà Rocheteau et à Romeyer. Hier sur Bein, ils ont dit que Romeyer était passablement énervé après le non match contre l'OM, et si tel est le cas le match d'hier n'aura rien arrangé ... Globalement, je le trouve silencieux depuis l'inter saison où ses prises de parole ont été rares .... Ce silence est inquiétant, et j'espère qu'il n'est pas le même en interne, car les joueurs en situation de crise ont besoin de ressentir que la direction est soudée derrière l'entraineur pour lui laisser une opportunité de redresser la barre ...
Ton paragraphe n'est à mon sens pas une parenthèse mais un des symptômes de notre maladie.
Le club a su profiter un temps d'une grande stabilité imposée par Romeyer qui me semble a du beaucoup peser dans la confiance accordée à Galtier lorsque celui-ci a pris les rênes de l'équipe et été reconduit. Galtier était un bon profil, aucune prétention car jusque là un entraineur adjoint, il sera tourné vers l'efficacité et motivé à gagner la reconnaissance. Du sérieux et du laborieux plutôt que du faux bling bling pour donner le change d'un passé encombrant nous poussant à toujours brûler les étapes.
Le couple a très bien fonctionné pour tout le bonheur des supporters qui ont enfin pu goûter à une stabilité et à une progression. Nous étions condamnés à faire le yo yo, la renaissance sera couronnée par une victoire en coupe de la ligue. Galtier est élevé au rang de Grand Géant vert.
Malheureusement lorsque la réussite est au rendez-vous, il est difficile garder la tête froide. Galtier a disjoncté et fait preuve d'une grande désinvolture en proposant ses services dans une interview italienne parue en plein sprint final. Même lorsqu'elle a été révélée, sa réaction première n'a pas été de s'excuser mais de dire qu'il ne contestait rien de celle-ci. Pourquoi l'aurait il fait alors qu'il se considère alors comme le personnage le plus important du club, celui sans lequel l'avenir est incertain. On ne peut le lui reprocher, cette pensée, il l'entend partout et notamment de supporters. Il n'a donc de compte à rendre à personne, il a pris l'habitude à chaque inter saison de négocier sa présence et la direction du club se prosterne pour obtenir la poursuite de la collaboration. L'Asse est en position de demandeur et pas lui. Dès lors le contenu de l'interview éclairait sur son état d'esprit, notre club était devenue une limite, un plafond à ses ambitions dans son métier d'entraineur, il doit viser plus haut.
Romeyer de son côté est très marqué par la fin de saison et par ce coup de couteau dans le dos. C'est un sentimental et cette trahison et les résultats sportifs le marquent profondemment. A tel point qu'il a besoin de prendre du recul pour digérer et réfléchir sur la suite. Caiazzo a sans doute souffert de son peu de reconnaissance, la réussite était celle de l'attelage Roro Galtier, lui semblait considéré comme le clown du fond de la charette. Il prend alors rapidement le devant de la scène pour donner l'orientation de notre politique sportive, on continue coûte que coûte avec Galtier, le club lui donnera les moyens de ses ambitions. A ce moment Romeyer passe symboliquement à son tour à l'arrière de la charette avec Caiazzo, ce dernier le réconforte et lui passe un bras protecteur autour du cou, ne t'inquiète pas, j'ai pris les bonnes décisions nous arriveront à bon port. Caiazzo est alors le sauveur du club et Galtier seul maître à bord.
Galtier n'a pas trouvé une proposition intéressante à l'étranger. Il repart dans l'intention de prouver à tout le monde que sa stature est celle d'un grand stratège. Il souffre de l'image un peu brut de décoffrage de son coaching. Dès la préparation d'avant saison le ton est donné, personne ne peut comprendre ce qu'il prépare, préparez vous à nous voir jongler avec toutes sortes de plans de jeu. Il s'entoure même d'un aréopage de conseillers qui vont faire fumer les cerveaux des spectateurs et des adversaires. Tous les artifices sortant de l'ordinaire sont bons, engagements tapés en touche personne ne le fait en France, tremblez nous jouerons aux échecs tout est calculé. Tant et si bien qu'en oubliant le fond et à force de jeter de la poudre aux yeux, ses joueurs sont devenus complètement perdus et ne savent plus où ils sont.
L'erreur de ce fiasco n'est pas à faire supporter principalement à Galtier mais à la direction. Romeyer s'est effacé pour ne pas avoir à décider en fin de saison passée, Caiazzo a voulu reprendre la main et jouer à l'homme providentiel de l'Asse pour assurer l'intérim de Roro mais sans prendre la bonne décision. Il s'est voulu rassembleur en dépit du bon sens et alors que Galtier perd le sens des réalités, il le confirme en lui repassant une couche de vernis et lui accordant les pleins pouvoirs.
Caiazzo semble vouloir persister dans son choix et ne pas reconnaître son erreur et promet un mercato de noël. Roro est enfermé dans son mutisme et semble penser démerdez vous, ce sont vos choix. La situation est alors d'une grande stabilité mais dans le mauvais sens, il n'y a plus de maître à bord. Le seul espoir est que Galtier redevienne lui-même, ce qui n'est pas impossible car il aime l'adversité, mais lorsqu'on part sur de mauvaises bases, ce n'est pas toujours facile de se remettre sur le bon rail avec un groupe de joueurs.