Lu ce matin dans... Le Matin
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Laurent Roussey retournera-t-il à Sion ?
En fin de contrat à la Pontaise, le Français est un coach très courtisé. Sion, YB, Lausanne et des clubs de l’Hexagone aimeraient tous s’attirer ses services.
En fin de contrat à la Pontaise, Laurent Roussey est un coach très demandé que la rumeur, mais pas seulement elle, envoie un peu partout, y compris en France. C’est dire que les chances de le voir rempiler à Lausanne (qui souhaiterait le garder) ne sont pas très élevées, surtout si l’on met en opposition les ambitions de l’homme, importantes, à celle des dirigeants vaudois, plus mesurées.
On résume: Young Boys veut Roussey, Sion veut Roussey, Lausanne veut Roussey (le conserver dans le cas présent) et deux clubs français au moins – «J’ai quelques touches dans l’Hexagone», confirme l’intéressé – veulent aussi le même Roussey, ainsi placé devant l’embarras du banc.
Nombreux candidats à Berne
A Berne, son nom circule depuis l’arrivée de Bernard Challandes, succédant sur le banc du Stade de Suisse à Martin Rueda le 7 avril, suite à la défaite concédée contre Servette (0-2). Parmi les autres prétendants figurent notamment Ciriaco Sforza, René Weiler (qui vient d’être promu avec le FC Aarau), Urs Fischer (en position de qualifier Thoune pour l’Europe) ainsi que Marco Schällibaum, tout auréolé de son titre de champion du Canada décroché avec Montréal. Challandes lui-même pourrait être la solution pour un club qui ambitionne toujours de décrocher un titre qui le fuit depuis… 1986.
En Valais, dans un contexte qu’il a appris à connaître et à maîtriser, Laurent Roussey serait nettement moins dépaysé. Après déjà deux passages sur le banc de Tourbillon (en 2001-2002 puis la saison dernière, jusqu’à sa spectaculaire décision de claquer la porte et de laisser Christian Constantin se dépatouiller seul), le Français imagine-t-il une troisième étape à la Porte d’Octodure? «Rien n’est exclu, répond-il. Il ne faut jamais dire jamais. Sion reste un club avec de belles ambitions…» Très courtisé, Roussey et son dernier employeur ont convenu de se retrouver en début de semaine pour dessiner les contours d’une prolongation de contrat ou officialiser leur séparation - un scénario de plus en plus d’actualité, semble-t-il.
Où retrouvera-t-on Laurent Roussey dès la mi-juin, lors de la reprise programmée des entraînements? «Aucune idée… Franchement, je l’ignore. A écouter les bruits médiatiques, je devrais être à plusieurs endroits. (Rires.) Mais je préfère être un entraîneur sollicité qui doit faire des choix plutôt qu’un entraîneur qui n’a rien du tout.»
A 51?ans, l’ancien adjoint de Claude Puel à Lille sait les liens forts qui l’unissent au Valais. «J’ai quand même une relation très particulière avec ce canton, Sion et son président. En moi, j’ai l’esprit valaisan.» Le 23 avril 2012, Roussey avait pris les devant en quittant de lui-même le banc de Tourbillon, dribblant au passage son patron. Comme entraîneur du FC Sion, il possède le record absolu de durée, une marque qu’il a portée à 426?jours. Un record qui s’annonce difficile à battre.
Fournier à Lausanne?
Sera-t-il en Valais le successeur de Decastel et en même temps le premier coach de la saison 2013-2014? «J’aime bien Laurent et il s’entend bien avec moi, confesse Christian Constantin. Au niveau des points, on avait fini 2e du vrai championnat. Maintenant, on ne s’est pas reparlé depuis un moment. (…) Ces temps-ci, ça brasse pas mal dans tous les sens. Tout et son contraire sont souvent vrais.»
Pour remplacer le départ programmé de leur entraîneur, les dirigeants de la Pontaise songeraient à se tourner vers… Sébastien Fournier, selon Radio couloir. Au fil du Rhône, le jeu des bancs musicaux ne fait peut-être que commencer.
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