Page 775 of 1353

Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Posted: 13 Dec 2018, 15:33
by Jpo
Junito wrote:
ZDV wrote: Dans l'inconscien collectif et dans les lois de la physique aussi :) (thermodynamique, principe de l'entropie)
Si tu t'enrichi dans un monde dont les ressources sont finie, tu le fais au dépend des autres.
Tu créé un business de n'importe quoi, boulanger, avec 3 employés, du ne créé rien, tu prends aux autres (de la valeur ajoutée, de l'emploi etc.)
Tout ça à consommation de pain constante. Si ton pain et super et que les gens en mangent d'avantage, il le font au dépend d'autres nourritures.
C'est la plus belle ânerie que j'ai pu lire aujourd'hui. Ca reflète la pensée simpliste de la gauche marxiste pour qui l'économie - comme le travail - c'est un monde fini et que la politique consisterait juste à partager le gâteau plus équitablement.

On n'est plus au XIXè siècle, l'essentiel de l'économie est basé sur des services immatériels et donc par essence infinis, et le travailleur moyen ne tire pas simplement un salaire de l'apport de sa capacité physique finie, mais de sa capacité intellectuelle qui ne l'est pas.

Suffit de comparer nos courbes de croissance, notre taux de chômage et notre revenu moyen par habitant avec ceux de l'Allemagne depuis 1999 pour comprendre à quel point cette idée de "partage du temps de travail" nous a tué, nous tue et nous tueras encore longtemps.
ZDV wrote: Pourtant, celui glande avec le chomdu, il est moins nuisible que celui qui prend un taf pour vendre des fenetres tripple à des vieux qui ont déjà des double, par téléphone, en usant de leur crédulité.
Il est moins nuisible socialement et écologiquement que la plupars des actifs.
Une chômeur volontaire est un double poids mort pour le reste de la société, non seulement il ne rapporte pas à la collectivité (50% d'un revenu moyen est socialisé), mais il coûte aux autres pour que l'état lui file quelques expédients pour vivre. Les mecs qui abusent du système tuent le système.

Et puis pour ce qui est des fenêtres à triple vitrage, elle auront toujours un meilleur rendement énergétique qu'une fenêtre à double vitrage, donc le gain pour la société ne sera pas neutre, et puis économiquement et cyniquement parlant mieux vaut extirper un peu de sous à des vieux qui ont des comptes en banque bien remplis, ca permet de remettre de l'argent en circulation plutôt que de voir des milliards disparaître chaque année bouffés par l'inflation.
Et paf, encore une idée reçue ! Je n'ai pas le temps de chercher, mais tu peux trouver facilement des informations sur Internet, qui montrent que ces soi-disant "statistiques" ne prennent pas en compte les temps partiels, bien plus présents en Allemagne que chez nous. En France, donc, le temps de travail moyen hebdomadaire est plus élevé qu'en Allemagne...

Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Posted: 13 Dec 2018, 15:59
by Michel-Ange
Jpo wrote:
Junito wrote:
ZDV wrote: Dans l'inconscien collectif et dans les lois de la physique aussi :) (thermodynamique, principe de l'entropie)
Si tu t'enrichi dans un monde dont les ressources sont finie, tu le fais au dépend des autres.
Tu créé un business de n'importe quoi, boulanger, avec 3 employés, du ne créé rien, tu prends aux autres (de la valeur ajoutée, de l'emploi etc.)
Tout ça à consommation de pain constante. Si ton pain et super et que les gens en mangent d'avantage, il le font au dépend d'autres nourritures.
C'est la plus belle ânerie que j'ai pu lire aujourd'hui. Ca reflète la pensée simpliste de la gauche marxiste pour qui l'économie - comme le travail - c'est un monde fini et que la politique consisterait juste à partager le gâteau plus équitablement.

On n'est plus au XIXè siècle, l'essentiel de l'économie est basé sur des services immatériels et donc par essence infinis, et le travailleur moyen ne tire pas simplement un salaire de l'apport de sa capacité physique finie, mais de sa capacité intellectuelle qui ne l'est pas.

Suffit de comparer nos courbes de croissance, notre taux de chômage et notre revenu moyen par habitant avec ceux de l'Allemagne depuis 1999 pour comprendre à quel point cette idée de "partage du temps de travail" nous a tué, nous tue et nous tueras encore longtemps.
ZDV wrote: Pourtant, celui glande avec le chomdu, il est moins nuisible que celui qui prend un taf pour vendre des fenetres tripple à des vieux qui ont déjà des double, par téléphone, en usant de leur crédulité.
Il est moins nuisible socialement et écologiquement que la plupars des actifs.
Une chômeur volontaire est un double poids mort pour le reste de la société, non seulement il ne rapporte pas à la collectivité (50% d'un revenu moyen est socialisé), mais il coûte aux autres pour que l'état lui file quelques expédients pour vivre. Les mecs qui abusent du système tuent le système.

Et puis pour ce qui est des fenêtres à triple vitrage, elle auront toujours un meilleur rendement énergétique qu'une fenêtre à double vitrage, donc le gain pour la société ne sera pas neutre, et puis économiquement et cyniquement parlant mieux vaut extirper un peu de sous à des vieux qui ont des comptes en banque bien remplis, ca permet de remettre de l'argent en circulation plutôt que de voir des milliards disparaître chaque année bouffés par l'inflation.
Et paf, encore une idée reçue ! Je n'ai pas le temps de chercher, mais tu peux trouver facilement des informations sur Internet, qui montrent que ces soi-disant "statistiques" ne prennent pas en compte les temps partiels, bien plus présents en Allemagne que chez nous. En France, donc, le temps de travail moyen hebdomadaire est plus élevé qu'en Allemagne...
Là encore, des données très difficiles à manier. En Europe, les pays où il y a le plus de temps partiels, notamment Allemagne et Danemark, sont aussi ceux où il y a le moins de temps partiels subis. Ça parle donc plus d'organisation sociétale que de performance économique.

En revanche, nul ne peut nier que la performance économique en Allemagne est meilleure qu'en France.

Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Posted: 13 Dec 2018, 16:03
by ZDV
Junito wrote:
ZDV wrote: Dans l'inconscien collectif et dans les lois de la physique aussi :) (thermodynamique, principe de l'entropie)
Si tu t'enrichi dans un monde dont les ressources sont finie, tu le fais au dépend des autres.
Tu créé un business de n'importe quoi, boulanger, avec 3 employés, du ne créé rien, tu prends aux autres (de la valeur ajoutée, de l'emploi etc.)
Tout ça à consommation de pain constante. Si ton pain et super et que les gens en mangent d'avantage, il le font au dépend d'autres nourritures.
C'est la plus belle ânerie que j'ai pu lire aujourd'hui. Ca reflète la pensée simpliste de la gauche marxiste pour qui l'économie - comme le travail - c'est un monde fini et que la politique consisterait juste à partager le gâteau plus équitablement.

On n'est plus au XIXè siècle, l'essentiel de l'économie est basé sur des services immatériels et donc par essence infinis, et le travailleur moyen ne tire pas simplement un salaire de l'apport de sa capacité physique finie, mais de sa capacité intellectuelle qui ne l'est pas.

Suffit de comparer nos courbes de croissance, notre taux de chômage et notre revenu moyen par habitant avec ceux de l'Allemagne depuis 1999 pour comprendre à quel point cette idée de "partage du temps de travail" nous a tué, nous tue et nous tueras encore longtemps.
Si tu arrives à te placer dans les temps un peu plus long que le strict immédiat, tu va voir que l'âne finalement a belle allure.

Les services immatériels ne nourrissent pas une population, ne l'équipent pas, ne la chauffent pas, ne participent pas à ses besoins vitaux, ne permettent pas de résoudre le déséquilibre eco systémique créé par leur simple existance d'animal capable de modifier on environnement.
Il n'y a que le matériel qui est la vrai richesse première dans une système physique stable. Actuellement encore pour une brève période en état d'abondance énergétique (pétrole) et matérielle (minerais et autres ressources) on peut valoriser les services, la valeurs ajoutée immatérielle comme étant de la croissance. Mais ce ne sont que des bulles, alimentées par l'abondance temporaire. ça marche tant qu'il y a de la ressource à puiser, c'est ni plus ni moins que de la spécialisation technique et de la concentration sur certaines zones de la valeur ajoutée.
A l'heure ou il est quasiment impossible de se projeter à quelques dizaines années sur la possibilité de continuer à nourir l'humanité (déforestation, destruction des terre arables, baisse des rendements à semence identique) , et même le monde occidental, la croissance immatérielle est une lubie d'économiste hors sol. Je suis étonné, même les libéraux ont abandonné l'idée :) La physique a des lois, des principes immuables, et tant que l'humain n'a pas dématérialisée complètement son existence, la croissance matérielle détruit.
Junito wrote: Une chômeur volontaire est un double poids mort pour le reste de la société, non seulement il ne rapporte pas à la collectivité (50% d'un revenu moyen est socialisé), mais il coûte aux autres pour que l'état lui file quelques expédients pour vivre. Les mecs qui abusent du système tuent le système.
C'est aussi un concurrent de moins pour celui qui travaille et ne se satisferait pas du chômage :)
Junito wrote: Et puis pour ce qui est des fenêtres à triple vitrage, elle auront toujours un meilleur rendement énergétique qu'une fenêtre à double vitrage, donc le gain pour la société ne sera pas neutre, et puis économiquement et cyniquement parlant mieux vaut extirper un peu de sous à des vieux qui ont des comptes en banque bien remplis, ca permet de remettre de l'argent en circulation plutôt que de voir des milliards disparaître chaque année bouffés par l'inflation.
Erreur ou romantisme fou :
- une fenêtre à tripple vitrage représente un gain d'énergie trop faible pour qui a déjà des doubles vitrages : son énergie grise (énergie necessaire à le fabriquer) ne se rembourse pas.
- Les vieux fragiles qui achètent n'importe quoi, puisque que tu poursuis l'exemple, ne sont pas tous solvables, et font des crédits.
- Si tu penses que l'inflation est due au manque de circulation de l'argent, là, on se marre. Je la note sur le carnet d'ânerie si tu veux.

Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Posted: 13 Dec 2018, 17:28
by Junito
ZDV wrote:
Junito wrote:
ZDV wrote: Dans l'inconscien collectif et dans les lois de la physique aussi :) (thermodynamique, principe de l'entropie)
Si tu t'enrichi dans un monde dont les ressources sont finie, tu le fais au dépend des autres.
Tu créé un business de n'importe quoi, boulanger, avec 3 employés, du ne créé rien, tu prends aux autres (de la valeur ajoutée, de l'emploi etc.)
Tout ça à consommation de pain constante. Si ton pain et super et que les gens en mangent d'avantage, il le font au dépend d'autres nourritures.
C'est la plus belle ânerie que j'ai pu lire aujourd'hui. Ca reflète la pensée simpliste de la gauche marxiste pour qui l'économie - comme le travail - c'est un monde fini et que la politique consisterait juste à partager le gâteau plus équitablement.

On n'est plus au XIXè siècle, l'essentiel de l'économie est basé sur des services immatériels et donc par essence infinis, et le travailleur moyen ne tire pas simplement un salaire de l'apport de sa capacité physique finie, mais de sa capacité intellectuelle qui ne l'est pas.

Suffit de comparer nos courbes de croissance, notre taux de chômage et notre revenu moyen par habitant avec ceux de l'Allemagne depuis 1999 pour comprendre à quel point cette idée de "partage du temps de travail" nous a tué, nous tue et nous tueras encore longtemps.
Si tu arrives à te placer dans les temps un peu plus long que le strict immédiat, tu va voir que l'âne finalement a belle allure.

Les services immatériels ne nourrissent pas une population, ne l'équipent pas, ne la chauffent pas, ne participent pas à ses besoins vitaux, ne permettent pas de résoudre le déséquilibre eco systémique créé par leur simple existance d'animal capable de modifier on environnement.
Il n'y a que le matériel qui est la vrai richesse première dans une système physique stable. Actuellement encore pour une brève période en état d'abondance énergétique (pétrole) et matérielle (minerais et autres ressources) on peut valoriser les services, la valeurs ajoutée immatérielle comme étant de la croissance. Mais ce ne sont que des bulles, alimentées par l'abondance temporaire. ça marche tant qu'il y a de la ressource à puiser, c'est ni plus ni moins que de la spécialisation technique et de la concentration sur certaines zones de la valeur ajoutée.
A l'heure ou il est quasiment impossible de se projeter à quelques dizaines années sur la possibilité de continuer à nourir l'humanité (déforestation, destruction des terre arables, baisse des rendements à semence identique) , et même le monde occidental, la croissance immatérielle est une lubie d'économiste hors sol. Je suis étonné, même les libéraux ont abandonné l'idée :) La physique a des lois, des principes immuables, et tant que l'humain n'a pas dématérialisée complètement son existence, la croissance matérielle détruit.
Et bien détrompes toi. Là ou je te rejoins c'est que le monde matériel est fini. Pour autant c'est le développement de services immatériels qui permet de dépasser la finitude de notre monde.

Les services immatériels comme la médecine, les marché à terme et les assurances ont davantage contribué dans les 30 dernières années à nourrir les gens que l'agriculture elle même. De la même manière les smart grid font davantage pour la production électrique que la construction de nouvelles centrales électriques. De même Blablacar a fait davantage progresser la mobilité des gens en France sans qu'il n'ait été besoin construire plus de voitures, de routes ou de nouvelles lignes de train.

Et la part de ces services dans la valeur ajoutée dépasse dorénavant la valeur intrinsèque de l'élément matériel sur lequel il se base. Et ce n'est pas un bulle, si Uber a une valorisation 2x supérieure à General Motors qui fabrique des voitures depuis plus de 100 ans c'est que notre économie et nos modes de consommation sont passés d'un besoin d'équipement matériel passant par l'acquisition d'un bien, à une logique dématérialisée d'usage, passant par la souscription à un service.

Que tu l'acceptes ou non ce sont donc les intermédiaires qui permettent de mettre en relation l'offre et la demande qui aujourd'hui apportent le plus de valeur à l'économie, pas les producteurs. Et si tu n'es toujours pas convaincu, tu regarderas les poubelles des supermarchés qui regorgent de victuailles mises au rebut, les autoroutes embouteillées avec des voitures qui ne déplacent que leur seul conducteur, ou encore tu iras lire que 50% de l'électricité et de l'eau potable sont perdus dans le réseau. Tu te rendras ainsi compte que notre monde est fini certes, mais paradoxalement surabondant.

ZDV wrote:
Junito wrote: Et puis pour ce qui est des fenêtres à triple vitrage, elle auront toujours un meilleur rendement énergétique qu'une fenêtre à double vitrage, donc le gain pour la société ne sera pas neutre, et puis économiquement et cyniquement parlant mieux vaut extirper un peu de sous à des vieux qui ont des comptes en banque bien remplis, ca permet de remettre de l'argent en circulation plutôt que de voir des milliards disparaître chaque année bouffés par l'inflation.
Erreur ou romantisme fou :
- une fenêtre à tripple vitrage représente un gain d'énergie trop faible pour qui a déjà des doubles vitrages : son énergie grise (énergie necessaire à le fabriquer) ne se rembourse pas.
- Les vieux fragiles qui achètent n'importe quoi, puisque que tu poursuis l'exemple, ne sont pas tous solvables, et font des crédits.
- Si tu penses que l'inflation est due au manque de circulation de l'argent, là, on se marre. Je la note sur le carnet d'ânerie si tu veux.
- Vas habiter dans une vallée alpine et tu te rendras compte que le gain d'un triple vitrage n'est rien sauf négligeable.
- Il y a des vieux fragiles et crédules je te l'accorde qui se font berner, mais la classe d'âge la plus riche dans notre pays sont les 60-69 ans.
- Relis ma phrase une seconde et une troisième fois, voire une quatrième si besoin et tu comprendras qu'à aucun moment je ne dis que l'inflation est due à un manque de liquidité.

Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Posted: 13 Dec 2018, 18:55
by baggio42
Le druide wrote:
thesnakke wrote:
Jpo wrote:
baggio42 wrote:
ChatVert wrote: Sauf que tout le monde n'a pas l'ambition de devenir son propre patron en écrasant d'autres sur son passage. Certaines personnes se contentent de travailler tout en espérant vivre honnêtement de leur salaire. Je rejoins ce qui est dit plus haut. Il y en a marre de ce tout compétitif, y compris dans l'ambition personnelle. Changeons de dogme. On vivra beaucoup mieux.
Ah mais je ne dis pas le contraire! Bien sur que l'on peut se contenter de vivre honnêtement de son travail sans ambition. Ton interlocuteur du moment en la preuve vivante :mrgreen: Cependant on ne peut à ce moment là être frustré ou jaloux de la situation de la personne qui a plus.

Et c'est le principal problème de notre pays. Celui qui réussit est jalousé, épié. La réussite n'est pas normale en France.
J'apprécie beaucoup ta capacité à débattre, car tu te montres véritablement à l'écoute des arguments de tou-te-s, cependant une chose me gêne de manière récurrente dans tes discours, je trouve que tu as tendance à répéter des éléments de langage que l'on nous sert à toutes les sauces dans les médias, notamment celui que j'ai mis en gras juste au-dessus.

Je ne pense pas que la réussite ne soit pas normale en France, ni qu'elle soit jalousée, simplement nous vivons dans un système où la reproduction sociale est reine.
Pour tout un tas de raisons, les jeunes issu-e-s des milieux populaires ont toutes les chances de ne pas changer de classe sociale au cours de leur vie, tout comme les descendant-e-s direct-e-s de personnes issues des classes aisées vont naturellement avoir de grandes facilités dans la vie (accès à l'emploi, au logement...). L'ascenseur social dont tu parles a peut-être existé (et encore), toujours est-il qu'il est sérieusement enrayé depuis un paquet d'années, toutes les études le prouvent, et ce n'est pas un contre-exemple qui constitue la norme. Il est donc normal, à mon sens, de s'indigner face à cette logique de reproduction sociale, dont bénéficie un nombre extrêmement réduit de privilégié-e-s. Je pense également qu'il faut sortir de ces discours tout faits (le code du travail est trop lourd, les entreprises paient trop de charges, les Français-e-s refusent les réformes, c'est mal vu de gagner de l'argent, les cheminots prennent en otage les usager-e-s et j'en passe) pour avoir une vision véritablement politique (quel que soit le bord auquel on adhère) de l'organisation sociétale.

Je reste assez convaincu par la lecture proposée par Marx, et trouve que ce que nous vivons actuellement est une belle illustration de lutte des classes, avec des classes populaires tentant de regagner un peu de pouvoir décisionnel, face à une classe dominante bien décidée à conserver ses acquis et à céder le moins possible de terrain (mais tout de même suffisamment pour calmer les gueux qui manifestent), engendrant donc une violence logique et légitime.
Pour réagir principalement à la partie en gras de ton message, il ne s'agit pas d'éléments de langage mais d'une réalité.

Le message initial de ChatVert en est la parfaite illustration : "tout le monde n'a pas l'ambition de devenir son propre patron en écrasant d'autres sur son passage". Dans l'inconscient collectif français, la réussite et la richesse sont obligatoirement louches et acquises en écrasant les autres.

Il suffit de regarder les réactions globalement des gens ou on parle ici même de bourgeoisie dans un sens péjoratif à partir du moment ou tu as de l'argent, plus globalement les patrons sont sans arrêt assimilés à des voyous qui n'ont qu'une obsession, payer au minimum leurs salariés en les exploitant au maximum et frauder le fisc ou à minima optimiser au maximum leur argent.

En France si t'as de l'argent, tu es jalousé, si t'as le malheur de te faire plaisir avec ton argent, tu deviens indécent à exposer au monde ta richesse avec des signes ostentatoires.

Même dès le plus jeune âge la réussite est davantage stigmatisée même que l'échec, "l'intello" de la classe c'est forcément le looser de service, le fayot. Dans la vie de tous les jours, si tu parles de ton métier si tant est qu'il soit un peu "renommé" du style médecin, avocat, chef d'entreprise etc... tu ne peux pas nier qu'il y aura systématiquement des gens pour dire "regarde le celui là parce qu'il est médecin faut qu'il la ramène" ou "bah celui ci il doit gagner sacrément de pognon".

Sans tomber dans le cliché j'ai un très bon pote qui a monté sa boite en France, a force de travail on peut dire qu'il a très bien réussi et qu'il est "riche", j'ai entendu un nombre de saloperies sur lui assez ahurissantes totalement gratuites, infondées et le plus souvent de gens qui ne le connaissaient pas, il est parti développer sa boite aux USA, et il me dit regulierement que le contraste sur sa réussite est ahurissant entre les 2 pays. Je dis pas que le modèle global américain est meilleur ou que leur mentalité est forcément bonne mais leur rapport à la réussite est radicalement différent.

Que l'accès aux longues études soit plus difficile pour les gamins issus de milieux plus défavorisés c'est un fait, que les enfants de médecins aient plus de chance de finir médecin que le gamin qui vient de Montreynaud aussi, pour autant je trouve que justement cet état d'esprit ne fait qu'accentuer cet écart, la réussite est mal vue et dès le plus jeune âge on conditionne les gens à ne pas avoir plus d'ambition que leur statut ou celui de leurs parents leur en donne le droit.
Bizarrement, quand ces gamins rencontrent des gens qui leur montrent qu'en fait réussir non seulement c'est possible mais en plus c'est bien, on observe des mecs qui vont juste dix fois plus loin que les autres.

Le problème en France c'est que tu peux rien dire parce que dès que tu dis un truc qui sort un peu du politiquement correct tu as tout le monde qui te tombe dessus. Quand Macron disait alors qu'il était ministre de l'Economie "Il faut des jeunes Francais qui aient envie de devenir milliardaires" qu'est ce qu'il s'est pas pris dans la tronche ! Sa formulation etait surement maladroite mais il ne faisait que dire "N'ayez pas peur d'être ambitieux". Ca veut pas dire que le pognon est tout ce qui compte ca veut juste dire que non c'est pas mal d'avoir de l'ambition.

Il ya quelques années Rebsamen le ministre du travail a demandé à Pôle emploi de "renforcer les contrôles pour vérifier que les chômeurs cherchent bien un emploi" là aussi tollé général c'est pas bien il stigmatise les chômeurs ! Non mais dans quel monde on vit il a pas dit "on va radier les gens arbitrairement de pôle emploi" il a juste dit que toucher le chomage sans chercher du taf et rester à glander à la maison c'est pas bien et que uniquement les pesonnes qui profitent du système seront pénalisées. Le mec qui en chie pour retrouver du taf mais qui cherche n'avait pas à se sentir concerné mais non tout le monde crie au scandale.

On est dans un pays où dire qu'avoir de l'ambition c'est mal, avoir de l'argent c'est mal, où il ne faut surtout rien dire de certains qui pourraient profiter du système, et ou il a suffit à un candidat de dire en 2012 qu'il était l'ennemi des riches et de la finance pour se faire élire parce que ca plait au gens.

Vu la tendance globale du forum je sais d'avance que je vais me faire déboiter après ce message mais c'est pas grave :hehe: :mrgreen:
Souvent en phase avec le serpent :)
Heu moi aussi :mrgreen:
@jpo je voulais te répondre mais le serpent l'a mieux fait que moi!
Merci quand même pour ton petit mot sympa au début de ton intervention. :rouge:

Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Posted: 13 Dec 2018, 18:55
by baggio42
Le druide wrote:
thesnakke wrote:
Jpo wrote:
baggio42 wrote:
ChatVert wrote: Sauf que tout le monde n'a pas l'ambition de devenir son propre patron en écrasant d'autres sur son passage. Certaines personnes se contentent de travailler tout en espérant vivre honnêtement de leur salaire. Je rejoins ce qui est dit plus haut. Il y en a marre de ce tout compétitif, y compris dans l'ambition personnelle. Changeons de dogme. On vivra beaucoup mieux.
Ah mais je ne dis pas le contraire! Bien sur que l'on peut se contenter de vivre honnêtement de son travail sans ambition. Ton interlocuteur du moment en la preuve vivante :mrgreen: Cependant on ne peut à ce moment là être frustré ou jaloux de la situation de la personne qui a plus.

Et c'est le principal problème de notre pays. Celui qui réussit est jalousé, épié. La réussite n'est pas normale en France.
J'apprécie beaucoup ta capacité à débattre, car tu te montres véritablement à l'écoute des arguments de tou-te-s, cependant une chose me gêne de manière récurrente dans tes discours, je trouve que tu as tendance à répéter des éléments de langage que l'on nous sert à toutes les sauces dans les médias, notamment celui que j'ai mis en gras juste au-dessus.

Je ne pense pas que la réussite ne soit pas normale en France, ni qu'elle soit jalousée, simplement nous vivons dans un système où la reproduction sociale est reine.
Pour tout un tas de raisons, les jeunes issu-e-s des milieux populaires ont toutes les chances de ne pas changer de classe sociale au cours de leur vie, tout comme les descendant-e-s direct-e-s de personnes issues des classes aisées vont naturellement avoir de grandes facilités dans la vie (accès à l'emploi, au logement...). L'ascenseur social dont tu parles a peut-être existé (et encore), toujours est-il qu'il est sérieusement enrayé depuis un paquet d'années, toutes les études le prouvent, et ce n'est pas un contre-exemple qui constitue la norme. Il est donc normal, à mon sens, de s'indigner face à cette logique de reproduction sociale, dont bénéficie un nombre extrêmement réduit de privilégié-e-s. Je pense également qu'il faut sortir de ces discours tout faits (le code du travail est trop lourd, les entreprises paient trop de charges, les Français-e-s refusent les réformes, c'est mal vu de gagner de l'argent, les cheminots prennent en otage les usager-e-s et j'en passe) pour avoir une vision véritablement politique (quel que soit le bord auquel on adhère) de l'organisation sociétale.

Je reste assez convaincu par la lecture proposée par Marx, et trouve que ce que nous vivons actuellement est une belle illustration de lutte des classes, avec des classes populaires tentant de regagner un peu de pouvoir décisionnel, face à une classe dominante bien décidée à conserver ses acquis et à céder le moins possible de terrain (mais tout de même suffisamment pour calmer les gueux qui manifestent), engendrant donc une violence logique et légitime.
Pour réagir principalement à la partie en gras de ton message, il ne s'agit pas d'éléments de langage mais d'une réalité.

Le message initial de ChatVert en est la parfaite illustration : "tout le monde n'a pas l'ambition de devenir son propre patron en écrasant d'autres sur son passage". Dans l'inconscient collectif français, la réussite et la richesse sont obligatoirement louches et acquises en écrasant les autres.

Il suffit de regarder les réactions globalement des gens ou on parle ici même de bourgeoisie dans un sens péjoratif à partir du moment ou tu as de l'argent, plus globalement les patrons sont sans arrêt assimilés à des voyous qui n'ont qu'une obsession, payer au minimum leurs salariés en les exploitant au maximum et frauder le fisc ou à minima optimiser au maximum leur argent.

En France si t'as de l'argent, tu es jalousé, si t'as le malheur de te faire plaisir avec ton argent, tu deviens indécent à exposer au monde ta richesse avec des signes ostentatoires.

Même dès le plus jeune âge la réussite est davantage stigmatisée même que l'échec, "l'intello" de la classe c'est forcément le looser de service, le fayot. Dans la vie de tous les jours, si tu parles de ton métier si tant est qu'il soit un peu "renommé" du style médecin, avocat, chef d'entreprise etc... tu ne peux pas nier qu'il y aura systématiquement des gens pour dire "regarde le celui là parce qu'il est médecin faut qu'il la ramène" ou "bah celui ci il doit gagner sacrément de pognon".

Sans tomber dans le cliché j'ai un très bon pote qui a monté sa boite en France, a force de travail on peut dire qu'il a très bien réussi et qu'il est "riche", j'ai entendu un nombre de saloperies sur lui assez ahurissantes totalement gratuites, infondées et le plus souvent de gens qui ne le connaissaient pas, il est parti développer sa boite aux USA, et il me dit regulierement que le contraste sur sa réussite est ahurissant entre les 2 pays. Je dis pas que le modèle global américain est meilleur ou que leur mentalité est forcément bonne mais leur rapport à la réussite est radicalement différent.

Que l'accès aux longues études soit plus difficile pour les gamins issus de milieux plus défavorisés c'est un fait, que les enfants de médecins aient plus de chance de finir médecin que le gamin qui vient de Montreynaud aussi, pour autant je trouve que justement cet état d'esprit ne fait qu'accentuer cet écart, la réussite est mal vue et dès le plus jeune âge on conditionne les gens à ne pas avoir plus d'ambition que leur statut ou celui de leurs parents leur en donne le droit.
Bizarrement, quand ces gamins rencontrent des gens qui leur montrent qu'en fait réussir non seulement c'est possible mais en plus c'est bien, on observe des mecs qui vont juste dix fois plus loin que les autres.

Le problème en France c'est que tu peux rien dire parce que dès que tu dis un truc qui sort un peu du politiquement correct tu as tout le monde qui te tombe dessus. Quand Macron disait alors qu'il était ministre de l'Economie "Il faut des jeunes Francais qui aient envie de devenir milliardaires" qu'est ce qu'il s'est pas pris dans la tronche ! Sa formulation etait surement maladroite mais il ne faisait que dire "N'ayez pas peur d'être ambitieux". Ca veut pas dire que le pognon est tout ce qui compte ca veut juste dire que non c'est pas mal d'avoir de l'ambition.

Il ya quelques années Rebsamen le ministre du travail a demandé à Pôle emploi de "renforcer les contrôles pour vérifier que les chômeurs cherchent bien un emploi" là aussi tollé général c'est pas bien il stigmatise les chômeurs ! Non mais dans quel monde on vit il a pas dit "on va radier les gens arbitrairement de pôle emploi" il a juste dit que toucher le chomage sans chercher du taf et rester à glander à la maison c'est pas bien et que uniquement les pesonnes qui profitent du système seront pénalisées. Le mec qui en chie pour retrouver du taf mais qui cherche n'avait pas à se sentir concerné mais non tout le monde crie au scandale.

On est dans un pays où dire qu'avoir de l'ambition c'est mal, avoir de l'argent c'est mal, où il ne faut surtout rien dire de certains qui pourraient profiter du système, et ou il a suffit à un candidat de dire en 2012 qu'il était l'ennemi des riches et de la finance pour se faire élire parce que ca plait au gens.

Vu la tendance globale du forum je sais d'avance que je vais me faire déboiter après ce message mais c'est pas grave :hehe: :mrgreen:
Souvent en phase avec le serpent :)
Heu moi aussi :mrgreen:
@jpo je voulais te répondre mais le serpent l'a mieux fait que moi!
Merci quand même pour ton petit mot sympa au début de ton intervention. :rouge:

Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Posted: 13 Dec 2018, 18:56
by baggio42
Merde j'ai doublé !

Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Posted: 13 Dec 2018, 19:04
by ZDV
Junito wrote: Et bien détrompes toi. Là ou je te rejoins c'est que le monde matériel est fini. Pour autant c'est le développement de services immatériels qui permettent de dépasser la finitude de notre monde.
Bon tant mieux déjà si tu me rejoins là dessus. Tu me rejoindras vite sur le fait que l'immatériel ne permet d'optimiser temporairement QUE jusqu'à une limite physique réelle.
Junito wrote: Les services immatériels comme la médecine, les marché à terme et les assurances ont davantage contribué dans les 30 dernières années à nourrir les gens que l'agriculture elle même. De la même manière les smart grid font davantage pour la production électrique que la construction de nouvelles centrales électriques. De même Blablacar a fait davantage progresser la mobilité des gens en France sans qu'il n'ait été besoin construire plus de voitures, de routes ou de nouvelles lignes de train.
Voilà, c'est ce que je disais, que l'abondance diminue, les services permettent de racler les derniers points de croissance, d'optimiser le matériel. Blabla car optimise le transport, mais ne repousse pas la limite physique (émission de CO2, emission de particule, emploi d'aciers et autres matériaux) du véhicule.
Le smart grid permet d'optimiser mais ne repousse pas la limite physique.
Je te citerais la génétique du blé, qui a potentiel génétique supérieur permet de maintenir la productivité dans des sols de moins en moins vivants. Mais là aussi, la capacité d'optimisation génétique des semences a une fin tangible ;)
En fait c'est toujorus pareil, après inovation on exploite une ressource à la va que je te pousse, et quand ça commence à se tendre, on optimise pour repousser l'échéance inexorable de la finitude de la ressource, on gagne un maximum en rendement en fait.
Junito wrote: Et la part de ces services dans la valeur ajoutée dépassent dorénavant la valeur intrinsèque de l'élément matériel sur lequel il se base. Et ce n'est pas un bulle, si Uber a une valorisation 2x supérieure à General Motors qui fabrique des voitures depuis plus de 100 ans c'est que notre économie et nos modes de consommation sont passé d'un besoin d'équipement matériel passant par l'acquisition d'un bien, à une logique dématérialisée d'usage, passant par la souscription à un service.
On ne va pas refaire toute la théorie de la valeur, mais la valorisation d'über... ça fait bien rire. Ce sera un détail comique de l'histoire.
Junito wrote: Que tu l'acceptes ou non ce sont donc les intermédiaires qui permettent de mettre en relation l'offre et la demande qui aujourd'hui apportent le plus de valeur à l'économie, pas les producteurs. Et si tu n'es toujours pas convaincu, tu regarderas les poubelles des supermarchés qui regorgent de victuailles mises au rebut, les autoroutes embouteillées avec des voitures qui ne déplacent que leur seul conducteur, ou encore tu iras lire que 50% de l'électricité et de l'eau potable sont perdus dans le réseau. Tu te rendras ainsi compte que notre monde est fini certes, mais paradoxalement surabondant.
Je l'accepte voyons, mais regarde un peu plus loin !
les intermédiaires, ceux qui optimisent, permette de tirer plus de gain d'une ressource, mais se heurtent forcément à la réalité physique de cette valeur, un jour ou l'autre.
Cette surabondance est en baisse (limites physique qu'on touche déjà avec le pétrole et autres ressources, dont le cout d'extraction augmente inexorablement), et l'économie immatérielle, c'est de l'optimisation qui permet de reculer l'échéance.
Ton blablacar, quand tout le monde fera du covoit à 5 dans la bagnole se heurtera à une limite.
Le rendement à l'extraction du pétrole a été amélioré à facilité d'extraction constante, mais vient un moment ou même à 100% de rendement, il y a une limite finie, celle de la ressource.

Aller pour résumer, l'économie de l'immatériel, la green economy, la blue economy et toutes les blagues actuelles sont les bouées de sauvetage percées du système de croissance.
ça commence à tirer depuis 40 ans, mais il y avait une bonne marge d'optimisation. Mais d'ici 30 ans, on va toucher les limites aussi de l'immatériel.

A la rigueur, en contre argument tu pourrais tenter les exemples de la création artistiques. En effet on peu imaginer créer de manière infinie des oeuvres (or c'est impossible, dans la musique occidentale, avec 7 notes tu fait fatalement le tour un jour), mais admettons.
Mais celles ci ne sont valorisée que tant qu'il y a une abondance de ressource ailleurs dans la société pour financer cette création. Pour faire simple, aujourd'hui tu as encore une abondance qui permet de filer 80 euros pour une place de concert de Johnny (bien que les gilet jaunes disent ne plus pouvoir se le permettre), mais les troubadours dans les temps de rareté jouaient et chantaient contre une gamelle de soupe froide et une nuit dans le foin des chevaux. Et c'était déjà une industrie du loisir payé par une certaine abondance (de soupe et de place dans l'écurie).

la seule chose crédible qu'on peut arguer, c'est l'innovation technique/scientifique qui pourrait nous apporter une solution (comme l'extraction du pétrole , la maitrise de l'atome en leurs temps, ou une nouvelle ressource). Car seul 2 variables sont à prendre en compte, l'énergie (qui est au final la capacité à transformer) et les ressources, qui elle sont finie (même à recyclage 100%, on ne peut y baser une croissance infinie) dans la limite de leur découverte.
Ou coloniser Mars...

Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Posted: 13 Dec 2018, 19:57
by Faiseur de Tresses
Je pense en plus que l'immatériel, c'est carrément fantasmé. Même notre cerveau a besoin d'énergie pour tourner.

Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Posted: 13 Dec 2018, 20:00
by baggio42
Qu'est ce que vous appelez immatériel ?
En économie ?

Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Posted: 13 Dec 2018, 20:04
by Faiseur de Tresses
baggio42 wrote:Qu'est ce que vous appelez immatériel ?
En économie ?
Ce serait toute l'économie basée sur les services plutôt que la consommation.

Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Posted: 13 Dec 2018, 20:12
by ZDV
baggio42 wrote:Qu'est ce que vous appelez immatériel ?
En économie ?
L'immatériel en économie ça n'existe pas, c'est le nom que les tenants de la croissance infinie donnent à l'optimisation de l'exploitation des ressources.

Ca leur laisse penser qu'on peut améliorer sans fin l'exploitation d'une ressource (comme si on la démultipliait) pour oublier que celle ci a des limites finies.

Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Posted: 13 Dec 2018, 20:41
by baggio42
Merci FdT et ZDV pour vos réponses.
Un service est immatériel mais les supports qui permettent ce service peuvent être matériels :véhicules pour le tourisme ou ordinateur par exemple pour les comptables.
Est-ce qu'une croissance est synonyme d'exploitation de ressources pérennes ? Pas forcément.
L'avenir obligera l'homme à utilisé des ressources naturelles pour vivre.

Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Posted: 13 Dec 2018, 20:48
by Latornade
Nicolas Hulot, prix de la lâcheté politique 2018 https://www.lepoint.fr/tiny/1-2278966

Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Posted: 13 Dec 2018, 20:54
by la buse
latornade wrote:Nicolas Hulot, prix de la lâcheté politique 2018 https://www.lepoint.fr/tiny/1-2278966
Venant de ces collabos, il faut le prendre pour un compliment.

Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Posted: 13 Dec 2018, 21:29
by thesnakke
Ça y est la police vient de dezinguer le terroriste de Strasbourg bon debarras

Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Posted: 13 Dec 2018, 21:47
by Jelp
ZDV wrote: Il n'y a que le matériel qui est la vrai richesse première dans une système physique stable. Actuellement encore pour une brève période en état d'abondance énergétique (pétrole) et matérielle (minerais et autres ressources) on peut valoriser les services, la valeurs ajoutée immatérielle comme étant de la croissance. Mais ce ne sont que des bulles, alimentées par l'abondance temporaire. ça marche tant qu'il y a de la ressource à puiser, c'est ni plus ni moins que de la spécialisation technique et de la concentration sur certaines zones de la valeur ajoutée.
A l'heure ou il est quasiment impossible de se projeter à quelques dizaines années sur la possibilité de continuer à nourir l'humanité (déforestation, destruction des terre arables, baisse des rendements à semence identique) , et même le monde occidental, la croissance immatérielle est une lubie d'économiste hors sol. Je suis étonné, même les libéraux ont abandonné l'idée :) La physique a des lois, des principes immuables, et tant que l'humain n'a pas dématérialisée complètement son existence, la croissance matérielle détruit..
Il n'y a rien de plus vrai
Après si certains pensent vivre de services immatériels, gloire à eux.
Pour ceux qui vivent d'amour et d'eau fraîche, le problème est différent.
Il faut savoir aussi, que de grandes multinationales investissent dans des terres cultivables.
Pourquoi la déforestation a pris une telle ampleur en Amazonie ?
Pourquoi Trump aimerait bien pouvoir récupérer les réserves de pétrole de l'Alaska, qui il me semble reste protégé ?

Je modifie juste pour dire que l'immatériel permet d'optimiser les ressources et leur rendement, mais c'est tout.
Un jour le pot de yaourt sera fini, l'immatériel aura permis de le racler à fond, mais il sera bien vide.

Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Posted: 13 Dec 2018, 21:51
by franck42
thesnakke wrote:Ça y est la police vient de dezinguer le terroriste de Strasbourg bon debarras
+1
Maintenant si c'est pas trop demander si on pouvait faire la même chose avec Abdeslam...

Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Posted: 13 Dec 2018, 22:00
by Junito
ZDV wrote:
baggio42 wrote:Qu'est ce que vous appelez immatériel ?
En économie ?
L'immatériel en économie ça n'existe pas, c'est le nom que les tenants de la croissance infinie donnent à l'optimisation de l'exploitation des ressources.

Ca leur laisse penser qu'on peut améliorer sans fin l'exploitation d'une ressource (comme si on la démultipliait) pour oublier que celle ci a des limites finies.
Les brevets, les données, les logiciels, les algorithmes, les actions, les permis de construire tout ca ca n’existe pas ? Facebook, Google, Microsoft ca n’est rien ? Ça n’a aucune valeur ?
Faut sortir du monde cartésien un peu ... c’est certes rassurant mais faut pas s’étonner si notre pays est à la ramasse dans cette 3ème révolution industrielle.

Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Posted: 13 Dec 2018, 22:01
by Buteur42
thesnakke wrote:Ça y est la police vient de dezinguer le terroriste de Strasbourg bon debarras

Enfin, ce n'est pas trop tôt, un rat en moins :hehe: :hehe: :hehe:

Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Posted: 13 Dec 2018, 22:08
by merlin
thesnakke wrote:Ça y est la police vient de dezinguer le terroriste de Strasbourg bon debarras
Oui , 1000 fois bon débarras.
Malheureusement , il est bien possible qu'il devienne un martyr et un héros pour une certaine jeunesse de nos belles cités...
Avant qu'il ne s'en lève d'autres pour prendre sa place , la réserve semblant inépuisable.

Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Posted: 13 Dec 2018, 22:21
by franck42
merlin wrote:
thesnakke wrote:Ça y est la police vient de dezinguer le terroriste de Strasbourg bon debarras
Oui , 1000 fois bon débarras.
Malheureusement , il est bien possible qu'il devienne un martyr et un héros pour une certaine jeunesse de nos belles cités...
Avant qu'il ne s'en lève d'autres pour prendre sa place , la réserve semblant inépuisable.
Ce qui fait de lui un héros, c'est que son nom et sa photo tournent en boucle sur toutes les chaînes d'info depuis 48h.
Pour le reste tant qu'on se posera pas les bonnes questions sur ce qui se passe en France effectivement la réserve sera inépuisable.

Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Posted: 13 Dec 2018, 22:40
by bfb2
Réflexions "révolutionnaires" générales - L'UTOPIE - Partie 1

C'est quand même fou comme dans cette société, nos rêves et nos aspirations sentent déjà le souffre. Je me demande à quel moment de notre histoire, ces rêves sont devenus des lubies de "doux-rêveur" et quand l'utopie est devenue affaires "d'utopistes". Des termes évidemment péjoratifs qui ne racontent ni le rêve, ni l'utopie véritables. Finalement nous peupler de rêves morts-nés, c'est peut être arrivé assez rapidement après la révolution de 1789 où après avoir vu toute la noblesse exterminée ou mise hors d'etat de nuire, la nouvelle "élite" du Pays, la bourgeoisie, a rapidement pri les choses en main pour faire évoluer les choses selon son système de valeurs, qui consistent basiquement à accumuler de la richesse personnelle et à compter ses sous. Très exagéré sûrement de dire que toute la bourgeoisie de l'époque se résume à ça, très exagéré aussi de penser que les députés enflammés de 1789, ceux qui pouvaient littéralement en venir aux mains dans les couloirs de l'assemblée, sont partis sans laisser aucune trace, ils ont quand même laissé des restes de passion politique qui sont une signature unique de ce Pays. Mais oh combien nos rêves d'aujourd'hui sont bourgeois quand même, oh combien ils sont étriqués, auto-mutilés, manquant de hauteur. Simple exemple, dans notre système de pensée actuel : qui est l'icare d'aujourd'hui, qui pense que voler est possible et mettra ensemble toutes les connaissances techniques actuelles pour le faire ?

Je trouve que nos politiques sont les parfaits descendants des bourgeois de l'époque post-1789 d'ailleurs, tous issus des systèmes de l'ENA, et autres écoles que je ne connais pas bien mais qui forment soit disant l'élite de notre Pays, "élite" massivement composée de super comptables et de cadres de l'administration et des banques (d'ailleurs passer de la politique aux banques ou faire l'inverse, passer de la politique à la haute administration ou l'inverse, c'est une pratique ultra développée chez nos "élites" actuelles, certains se permettant même de faire des mouvements permanents entre politique, banques et administration pendant toute leur carrière). Ils sortent tous de ces écoles de grands bourgeois, qui savent manier une calculette à la perfection mais manquent singulièrement de rêves (d'ailleurs depuis quand un super comptable rêve et fait rêver les autres par ses connaissances qu'il peut donner aux autres). La plupart de leur activité de députés ou ministres c'est de s'écharper à coups de "monsieur, vous faites monter/baisser telle ou telle taxe de 0.01% c'est lamentable ! Combien de temps le budget de l'usufruit compensatoire de la variabilité interdimensionnelle du budget de L'Etat indexé sur le CAC40 prout prout, va t'il supporter ça ? Monsieur, vous détruisez le budget de l'Etat pour les 15 générations à venir !". Et nous, bien formatés par ce système bourgeois depuis des générations, on feint de comprendre de quoi ils parlent dans leur jargon technique, on feint de croire qu'on sait comment un budget d'etat s'équilibre et on rentre dans ce jeu Bourgeois-comptable avec des "bien envoyé Alphonse-Maxence ! Tu as bien fait cracher ses dents à Leopold-Marie et je suis bien d'accord avec Jean-Joseph-Marie-Daniel également ! On court à notre ruine avec des inconscients pareils !". Si ça, c'est la quintessence du projet politique futur, révolutionnaire ou pas, c'est quand même bien bien triste !

Je crois qu'il faut rêver beaucoup plus, ne pas rester étriqués dans nos concepts auto-mutilés dans nos têtes (exemple de concept auto-mutilé, une révolution est elle forcément violente ?) et remettre de l'utopie en politique. Une utopie en mouvement, qui passe du rêve à l'organisation, puis à la mise en place des choses pour finir tout au bout de la chaine par quelque chose de tout à fait concret. Et pour trouver le dernier à avoir utilisé l'utopie appliquée en politique, j'ai pas à chercher bien loin, j'ai juste à citer De Gaulle et les centrales nucléaires. Les centrales nucléaires, c'est un sujet totalement utopique au départ (dans le sens assez limité de rêve impossible qu'on lui donne dans le langage courant). Un saut technique énorme entre passer de la bombe de destruction massive en une technologie contrôlable capable de produire de l'énergie en masse. C'est un budget énorme aussi, si on pense aux tonnes de béton, de fer et autres matériaux que ça a nécessité, leur acheminement, la construction des centrales, les temps consacrés à la recherche et développement, enfin tout un tas de dépenses que je ne conceptualise pas tellement vu qu'elles me semblent immense du (très) peu que j'en vois. Une électricité fournie par le nucléaire semblait impossible et bien De Gaulle et toute cette génération politique qui avait connu la guerre et héritait d'une économie en ruine, l'a fait. On ne peut pas minimiser l'ampleur de ce bond technologique ou la puissance de la volonté politique, on est encore le seul Pays aujourd'hui, avec les Etats-Unis à avoir un porte avion à propulsion nucléaire (le bien nommé "Charles de Gaulle"), alors qu'on est un petit Pays en comparaison de puissances comme la Chine et la Russie qui sont dotés à la fois de grands scientifiques et de budgets militaires colossaux.

Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Posted: 13 Dec 2018, 23:10
by bfb2
Réflexions "révolutionnaires" générales - L'UTOPIE - Partie 2

Je disais que l'utopie peut être en marche, concrète et aboutir à quelque chose de concret quand il y a une volonté politique courageuse, déterminée derrière. Et bien moi, en politique comme peut être un jour dans le réel, je veux être Icare. Je veux voir se concrétiser mes rêves, pas les voir mutilés pour je ne sais quelle raison bizarre, je veux voler, concrètement. J'énoncerai donc ici quelques rêves politiques que j'espère bien voir ses concrétiser en France de mon vivant.

Je rêve de voir un jour, un ou plusieurs territoires définis par le vote en France, dans lesquels toutes les routes goudronnées, toutes les clotures de barbelées, toutes les supérettes, zones industrielles et autres symptomes de notre société de consommation débridée et totalement incontrôlés seraient purement été simplement détruits, sur des rayons de 5, 10 voire même 50 kilomètres (ou encore plus, pourquoi se brider ?). Simple envie de destruction, envie dégressive extrême ? Non, pas du tout ! Des routes goudronnées et des clotures barbelées partout sur notre territoire, sont des obstacles à un animal dont la mécanique de haute précision est spécialement étudiée pour la course : le cheval. Un cheval ça peut sauter un petit ruisseau ou un petit chemin en terre, sans même vraiment s'arrêter complêtement, un cheval a des muscles adaptés pour supporter des chocs physiques extrêmes comme courrir dans des terrains cahoteux, des forêts, ou même des marécages (cf les chevaux de camargue). Et en plus, un cheval aime ça, la course, c'est même son principal plaisir. Par contre, un cheval, ça ne courre ni sur des routes goudronnées, parce qu'il pourrait se faire très mal si il chute sur ces sols glissants et ça ne franchit pas d'un saut des clotures barbelées non plus, en tout cas, si son propriétaire est un minimum responsable.

Je ne vois pas ça seulement pour le simple plaisir de voir des chevaux gambader gaiement dans la nature, je vois ça comme un ouvroir à une vie écologique alternative totalement assumée et authentique, pas prise en otage par des éléments qui n'ont rien d'écologistes convaincus, comme actuellement. C'est quand même drôle que les écologistes auto-proclamés les plus extrêmes, soient des zadistes. Des petits-bourgeois ou paumés des villes, qui viennent prendre une zone qui ne leur appartient pas, pour venir s'agglutiner à je ne sais pas combien pour discuter de choses qui ne mènent à rien, s'enfilant des bières et laissant les canettes s'agglutiner dans des sortes de demis taudis et autres nouveaux bidonvilles, pour des combats soit disant écologiques qui changent aussi vite que le combat change de place. En fait, avant d'aller vers Nantes, on les a vus arriver à Grenoble, la ville où je vis, ils ont bloqué la construction du stade pendant plus d'un an s'installant dans des arbres qu'ils ne respectaient même pas, leur faisant porter un poids trop lourd avec leurs cabanes toutes pourries accrochées aux sommets, tout ça pour sauver je ne sais quelle espèce de crapauds qu'ils ne connaissaient même pas avant d'arriver sur Grenoble. C'est ça la fine fleur de l'écologie auto-proclamée ? Elle est belle la fine fleur.

Je pense qu'au coeur de ces territoires définis de 5 à 100 kilomètres, sans routes goudronnées, ni clotures, ni même supérettes ou autres trucs du confort moderne, accessibles uniquement à cheval ou en 4*4, on pourrait voir s'installer, voir décider d'installer de fait, ce qui pourrait être l'exemple concret d'une vie écologique authentique ou l'exemple du tourisme vert de demain. Des auberges pourraient être installées sur certains points du territoire pour accueillir des voyageurs ou touristes verts fatigués par leur voyage en 4*4 ou à cheval. Autours des auberges, il pourrait y avoir des animaux de fermes se nourrissant en liberté, vaches, poulets, cochons élevés par des fermiers authentiquement éco responsables et habitant aussi sur place. Le pain pourrait être fabriqué sur place également, avec les champs de céréales cultivés autours, le lait, la viande, les légumes seraient tous produits sur place. Du miel de très grande qualités pourrait être produit sur place avec la réinstallation de haies, une politique écologique qui consisterait à laisser pousser des fleurs sauvages sur certaines zones plutôt que vouloir exploiter tout le terrain disponible. Si des produits alimentaires manquent (sel, épices et autres), pourquoi ne pas imaginer qu'ils pourraient être alimentés par les 4*4 qui viennent sur zone. Et évidemment, ça n'aurait pas qu'une visée écologique, quel enfant des villes ne serait pas content que ses parents l'emmènent dans ces zones là pour se balader au milieu des animaux en liberté, jouer dans une nature régénérée, dynamique pour quelques jours de vacances. Evidemment, tout ça parait totalement impossible aujourd'hui avec notre agriculture totalement productivice, mais je ne pense pas que ce soit plus impossible que mailler le territoire de centrales nucléaires, il faut simplement croire en l'utopie en mouvement, l'utopie mise en application, qui débouche sur des projets politiques, avec une application politique.

Bon, je pourrai faire une liste à la prévert de projets qui passeraient tous pour plus utopiques/impossibles les uns que les autres. Je pense par exemple à une sorte de nouveau chateau construit sur un python rocheux, accessible uniquement par des via ferrata ou autres choses de ce type. Un nouveau chateau qui comporterait tout le meilleur des architectures types "chateaux forts" et "chateaux de la renaissance", une abbaye construite dans un style classique, une cathérale gothique, un village de type "gaulois/celte" autours, construction la plus majestueuse possible et des gens spécialistes de l'histoire de France, des décorations intérieures prises dans les plus belles collections des monuments historiques Français, des gens qui ont fait des thèse sur l'histoire comme guides pour raconter l'histoire de France. L'idée de cette construction qui engloutirait un budget pharaonique aussi, ça serait de dire que la longue histoire de France, architecturale sur ce cas particulier, n'est pas seulement figée dans de vieilles pierres extrêmement cher à maintenir et rénover, mais qu'elle pourrait aussi être perpétuée, modernisée, dans un lieu précis totalement baroque qui pourrait forcer l'admiration en France et dans le monde.

Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...

Posted: 14 Dec 2018, 00:21
by bfb2
Réflexions "révolutionnaires" générales - L'UTOPIE - Partie 3

Sur un plan politique beaucoup plus immédiat, je rêve évidemment de l'arrivée le plus vite possible d'une 6ème république, avec comme préférence évidente à sa tête Mélenchon (pas de surprise pour un "utopiste" assumé), parce que je pense que toute utopie est totalement irréalisable sans ça, avec le système en place et nos politiques assez limités quand même sur le plan du rêve et des idées. Personnellement, la 6ème république je ne la vois pas comme un dépoussiérage en surface des vieilles méthodes pour nous dire que du très vieux rénové, c'est du nouveau. Pour le parlement, j'espère bien que toutes les idées, mêmes les plus extrêmes y seront représentées à plus ou moins long terme (mais le plus vite possible quand même), pour contrebalancer les modérés, nécessaires et légitimes tout autant, mais qui actuellement expriment surtout leur présence massive par des bancs désespérement vides ou leur capacité à refuser TOUS les amendements de l'opposition, peu importe quel couleur politique a cette opposition. L'esprit de la révolution de 1789 n'a évidemment rien à voir avec ça, quand ils etaient tous à se hurler dessus en pleine assemblée, ça avait certainement un côté totalement incontrôlable (cf la guillotine pour Danton ou Robespierre), mais il y avait une énergie, une république ultra vivante comme on n'a plus retrouvée depuis bien trop longtemps. Je remercie d'ailleurs au passage le groupe LFI de perpétuer cet esprit de la révolution de 1789, par leurs prises de paroles très intéressantes dans les couloirs de l'assemblée et surtout leurs multiples amendements qui témoignent d'un énorme travail, malgré le très faible nombre qu'ils sont. Je reprends mes digressions : j'en viendrai presque à dire que dans une assemblée représentant un bordel inommable, tout groupe politique peu importe qu'il soit libéral assumé s'opposant à des socialistes tout aussi purs et durs, écolos jusqu'au boutistes opposés à des hurbanistes/promoteurs immobiliers sauvages et totalement décomplexés sur cette question, des humanistes/internationalistes véritables opposés à une ultra droite totalement fermée à toute ouverture de frontière, se hurlant dessus les uns des autres, se pointant du doigt, se menaçant à gorges déployées, les uns sortant des couteaux de leurs poches, avançant vers leur camps opposé, rattrapés in extremis par un service de sécurité dédié à l'assemblée, pour essayer de maitriser à 4 ou 6 l'individu. Une assemblée où un groupe de chrétiens fondamentalistes armés de bibles, chapelets et autres habits monastiques, ne diraient rien mais prieraient à haute voix en mode "seigneur ! délivres nous de toute cette folie ! Seigneur, écoutes notre appel, gloire à toi seigneur !", pendant qu'à tout l'autre bout dans la cacophonie, on entendrait des politiques en djellabah hurler "et ils disent rien les mous du genou tout là bas ? Ah elle est belle la soit disant religion catholique !"... Eh bien oui, pour moi cette démocratie là, cette république là, dans son excessivité, sa passion politique totalement baroque, serait pour moi tout à fait saine. Ca ne dispenserait pas de sortir des lois aussi souvent que possible, discutées de haute luttes en chambres bien plus restreintes, l'absentéisme généralisé qu'on connait actuellement ne devrait plus être toléré du tout, en partant du principe que ces gens là seraient nos représentants légitimes dans toute leur diversité (j'ai donné 2/3 exemples simples d'oppositions qui nous parlent actuellement, mais on pourait supposer l'arrivée assez rapidement de groupes d'intérêts beaucoup plus variés et riches, représentant des micro lobbys et des micro intérêts, l'intelligence commune devant être qu'à la fois des lois juste et extrêmement riches sortent tout le temps.

En fait, il faudrait arriver à un etat de révolution permanente, tellement vivant, tellement changeant tout le temps, qu'il étonne le monde. On pourrait imaginer l'arrivée de médias étrangers surpris, par cette révolution vivante en perpetuel mouvement, des médias communiquant en mode "mais quel est ce Pays de fous et cette assemblée de fous qui se hurlent dessus pour des broutilles, on a vu hier deux députés se chauffer et sortir se battre au sabre dehors, séparés au dernier moment par plusieurs témoins/arbitres avant que les choses ne deviennent trop sanglante, c'etait la conclusion d'un débat sur l'augmentation ou la baisse d'une taxe jugée mineure avec augmentation ou réduction de 0,01%". On pourrait imaginer des politologues venir étudier cette machine étonnante à sortir et transformer des lois tout le temps, ne pas étudier la 6ème mais la 350ème république, des politiques étrangers venir étudier la science politique à la Française, la ramener dans leurs pays pour l'appliquer là bas, des politiques Français qui s'exporteraient même. Je pense qu'il n'est pas interdit de rêver, de rêver fort, même sur un niveau "politique politicienne", comme on connait actuellement (au niveau d'une assemblée nationale, même si donc ça peut être beaucoup beaucoup plus que ça, pas de la "politique politicienne", mais de la vraie politique, celle qui n'aurait jamais dû cesser d'être d'ailleurs). Et puis ne pas penser ça comme une utopie impossible, mais une utopie en mouvement, de projets mis en place sur le plus ou moins long terme, mais mis en place concrêtement, appliqués concrêtement.?