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Sorti emballé par le film de Dupontel " Haut revoir la haut"

LE MARQUIS wrote:Sorti emballé par le film de Dupontel " Haut revoir la haut"

Itou

Je vais très rarement au ciné mais là ça me tente surtout que j'ai lu le livre.

J'hésite encore pour le Dupontel, car c'est toujours un peu particulier.
Ca peut être tout bon, comme tout l'inverse, et cette bande annonce me laisse un effet mitigé

Sinon, en ce qui me concerne à éviter A beautiful day avec Joaquin Phoenix dont j'attendais pas mal de chose et suis ressorti très déçu.
Une réalisation qui veut se la jouer esthétique et originale, un scénario inexistant, des flashs répétés pour justifier de l'état psychologique précaire de Phoenix, une prestation du 1er rôle très minimaliste et qui ne m'a pas emballé plus que ça. Une impression générale de truc sans queue ni tête au final.
Incompréhensible que ce film ait décroché 2 prix à Cannes.
Ou peut-être que si finalement.

Y'a des gens qui sont allés voir Detroit, de Kathryn Bigelow (Zéro Dark Thirty, Point Break, Démineurs) ?

Timick wrote:Y'a des gens qui sont allés voir Detroit, de Kathryn Bigelow (Zéro Dark Thirty, Point Break, Démineurs) ?

Mes parents m'en ont dit le plus grand bien !

Par ailleurs, j'ai regardé, Captain Fantastic !
Film vraiment génial, sorte de road movie d'une famille qui s'est volontairement déconnecté de notre monde complètement fou et qui ne s'en porte finalement pas plus mal...

Tu résumes sévère là ! Mais je te rejoints, très très bon film indép.

LE MARQUIS wrote:Sorti emballé par le film de Dupontel " Haut revoir la haut"

J'avais lu le livre il y a quelques mois, j'ai beaucoup aimé.

Borotj42 wrote:

Timick wrote:Y'a des gens qui sont allés voir Detroit, de Kathryn Bigelow (Zéro Dark Thirty, Point Break, Démineurs) ?

Mes parents m'en ont dit le plus grand bien !

Vu également, et je le conseille.
Bien aimé, film à la tension constante, bien interprété et réalisé, même si parfois quelques longueurs.
Idéal pour admirer la justice en général (et la justice américaine en particulier) faire son oeuvre.

Bon, les gars, si vous êtes de la région et que vous aimez le cinéma, y a pas à tortiller vous allez voir "SANS ADIEU"

Le cinéaste, New-yorkais, décédé depuis, était originaire de la région, il est donc revenu en France à la fin de sa vie et a filmé des paysans de chez nous (forez, région Montbrison) dans les années 2000, les paysans de son enfance.
Un saut dans le siècle d'avant (voire celui d'avant) et un doc magistral.
Pas sûr que ça vous touche si vous avez 20 ans, mais si vous avez plus et de surcroit si vous avez des aïeux paysans.... c'est pour vous !
Pour les stéphanois, c'est au Méliès pour encore quelques jours...

hunchluc wrote:Bon, les gars, si vous êtes de la région et que vous aimez le cinéma, y a pas à tortiller vous allez voir "SANS ADIEU"

Le cinéaste, New-yorkais, décédé depuis, était originaire de la région, il est donc revenu en France à la fin de sa vie et a filmé des paysans de chez nous (forez, région Montbrison) dans les années 2000, les paysans de son enfance.
Un saut dans le siècle d'avant (voire celui d'avant) et un doc magistral.
Pas sûr que ça vous touche si vous avez 20 ans, mais si vous avez plus et de surcroit si vous avez des aïeux paysans.... c'est pour vous !
Pour les stéphanois, c'est au Méliès pour encore quelques jours...

Je suis allé le voir dimanche au rex à montbrison à 18h.
Salle comble, j'ai pas pu m'asseoir avec ma copine
Du jamais vu pour un film sorti il y a déjà plusieurs semaines !
En tout cas c'est beau, c'est le forez, c'est chez moi, j'ai reconnu chaque paysage, chaque village, chaque ferme...
Et ces petits paysans qui vivent de peu m'ont beaucoup ému, de Claudette à Jean.
Ces petits paysans qu'on oublie puis qu'on assassine discrètement.
Ce ne sont pas des marginaux, seulement des gens que le progrès semble avoir oublié là, ce même progrès qui les broie désormais.

Comme j'ai dit à ma douce, il y a un mot qui défini parfaitement ce film et ses personnages.
Authentique.

C'est beau, c'est chez nous, c'est chez moi...
C'est Sans adieu...

Je sors de Star Wars VIII. Impossible de savoir quoi en penser.

Maugrim wrote:Je sors de Star Wars VIII. Impossible de savoir quoi en penser.

Je crois que je sais déjà quoi en penser sans l'avoir vu...
Quelque part ça me chagrine un peu...

Nemo42 wrote:

hunchluc wrote:Bon, les gars, si vous êtes de la région et que vous aimez le cinéma, y a pas à tortiller vous allez voir "SANS ADIEU"

Le cinéaste, New-yorkais, décédé depuis, était originaire de la région, il est donc revenu en France à la fin de sa vie et a filmé des paysans de chez nous (forez, région Montbrison) dans les années 2000, les paysans de son enfance.
Un saut dans le siècle d'avant (voire celui d'avant) et un doc magistral.
Pas sûr que ça vous touche si vous avez 20 ans, mais si vous avez plus et de surcroit si vous avez des aïeux paysans.... c'est pour vous !
Pour les stéphanois, c'est au Méliès pour encore quelques jours...

Je suis allé le voir dimanche au rex à montbrison à 18h.
Salle comble, j'ai pas pu m'asseoir avec ma copine
Du jamais vu pour un film sorti il y a déjà plusieurs semaines !
En tout cas c'est beau, c'est le forez, c'est chez moi, j'ai reconnu chaque paysage, chaque village, chaque ferme...
Et ces petits paysans qui vivent de peu m'ont beaucoup ému, de Claudette à Jean.
Ces petits paysans qu'on oublie puis qu'on assassine discrètement.
Ce ne sont pas des marginaux, seulement des gens que le progrès semble avoir oublié là, ce même progrès qui les broie désormais.

Comme j'ai dit à ma douce, il y a un mot qui défini parfaitement ce film et ses personnages.
Authentique.

C'est beau, c'est chez nous, c'est chez moi...
C'est Sans adieu...

Ça ressemble à profils paysans de depardon ?

Parasar wrote:

Nemo42 wrote:

hunchluc wrote:Bon, les gars, si vous êtes de la région et que vous aimez le cinéma, y a pas à tortiller vous allez voir "SANS ADIEU"

Le cinéaste, New-yorkais, décédé depuis, était originaire de la région, il est donc revenu en France à la fin de sa vie et a filmé des paysans de chez nous (forez, région Montbrison) dans les années 2000, les paysans de son enfance.
Un saut dans le siècle d'avant (voire celui d'avant) et un doc magistral.
Pas sûr que ça vous touche si vous avez 20 ans, mais si vous avez plus et de surcroit si vous avez des aïeux paysans.... c'est pour vous !
Pour les stéphanois, c'est au Méliès pour encore quelques jours...

Je suis allé le voir dimanche au rex à montbrison à 18h.
Salle comble, j'ai pas pu m'asseoir avec ma copine
Du jamais vu pour un film sorti il y a déjà plusieurs semaines !
En tout cas c'est beau, c'est le forez, c'est chez moi, j'ai reconnu chaque paysage, chaque village, chaque ferme...
Et ces petits paysans qui vivent de peu m'ont beaucoup ému, de Claudette à Jean.
Ces petits paysans qu'on oublie puis qu'on assassine discrètement.
Ce ne sont pas des marginaux, seulement des gens que le progrès semble avoir oublié là, ce même progrès qui les broie désormais.

Comme j'ai dit à ma douce, il y a un mot qui défini parfaitement ce film et ses personnages.
Authentique.

C'est beau, c'est chez nous, c'est chez moi...
C'est Sans adieu...

Ça ressemble à profils paysans de depardon ?

Pas vu...
Mais dans les critiques journalistiques que j'ai lu, depardon est souvent cité en comparaison et il semble que ce soit dans la même lignée...

Depardon avait filmé en trois docs quelques exploitations agricoles, souvent en difficultés, dans le sud du Massif central.

J'y suis allé en me disant que ce serait justement profils paysans de Depardon puissance 10, et... j'en suis sorti avec une estime renouvelée pour Depardon (dont l'étoile commençait à palir chez moi).
Alors oui c'est Profils paysans puissance 10, dans le sens où ça montre ce que Depardon ne montre pas ou peu : la gadoue, la crasse, la misère, la déchéance, le foutoir invraisemblable. Jusqu'à l'écoeurement (ce qui n'est pas forcèment un défaut en soi). La (minimaliste) mise en scène de Depardon, qui peut agacer, conservait pudeur et dignité. Rien de tout ça ici, ça appuie sans nuance (les gros plans sur les pendules, ça va, on a compris la métaphore, pas la peine d'y revenir 15 fois ; le gros plan sur le mains dans les mains du couple qui voit partir ses vaches suspectées d'ESB (au passage, pour un film sur ce thème, voir l'extraordinaire et islandais "Béliers", qui date d'un ou deux ans); la radio ou l'auto-radio qui comme par hasard illustre systématiquement en direct le propos du moment, les joggers qui doublent les 2 vieux courbés qui marchent comme ils peuvent avec leurs cannes, les gros plans sur les mouches...), bref une mise en scène un peu putassière, plutôt que documentaire...
Le réalisateur fait bien comprendre qu'il revient de New-York, et qu'il montre "là où il a grandi", bon, le côté retour de l'enfant prodigue, regardez comme je n'ai pas oublié mes racines... ah punaise mais quelle image il en donne ! Bien sûr que ce qu'il montre existe, mais on peut se demander ce qu'un paysan qui voit le film pense de l'image qu'il donne des paysans, et si le parisien cinéphile qui n'a jamais vu une ferme de moyenne montagne ne sera pas tenté de croire que "c'est comme ça" (la lala lala). Des fermes, et des modestes, j'en ai vu quelques paquets, et des comme ça jamais (ou disons, jamais à ce point), tant souvent les paysans mettent un point d'honneur à ce que leur maison ne soit pas une écurie, et leur écurie pas une fosse septique. En fait ce n'est pas un doc sur la paysannerie, mais un film sur des exemples de clochardisation d'une vieillesse isolée et inadaptée au monde dit moderne. Pourquoi pas après tout (et même d'ailleurs c'est un sujet qu'il faut traiter), mais le sentiment que le réalisateur fait un truc pseudo-arty-trash en feignant, de par la forme documentaire, montrer un "universel", me gène un peu. Après on a aussi le droit de penser qu'il est sincère dans sa démarche. A cet égard Depardon me semble "à l'écoute" de ses "personnages" alors que Agou ne fait que les filmer de près.
Ajoutons à cela que l'image est mauvaise et le son pourri...
Bref une déception pour moi, peut-être parce que j'en attendais beaucoup, et une interrogation (quelle était l'intention du réalisateur ? ).
Reste que ce pays devrait avoir honte que des situations comme celles montrées puissent exister.

A propos de Depardon, moi qui avait adoré tout ce que j'ai vu de lui, j'ai été assez déçu de "12 jours". Sans trop savoir pourquoi d'ailleurs...

[quote="Dodo" [...] le sentiment que le réalisateur fait un truc pseudo-arty-trash en feignant, de par la forme documentaire, montrer un "universel", me gène un peu. Après on a aussi le droit de penser qu'il est sincère dans sa démarche. A cet égard Depardon me semble "à l'écoute" de ses "personnages" alors que Agou ne fait que les filmer de près.
Ajoutons à cela que l'image est mauvaise et le son pourri... [...]
[/quote]

Ah ben j'avais pas vu le truc comme ça....
Pour moi, pas de côté "arty", et je ne pense pas que ça veuille montrer un universel : juste un type qui est revenu tourner dans sa région avant de mourir...
Mais bon, des fois je suis un peu naïf sur les intentions !

hunchluc wrote:

Dodo wrote: [...] le sentiment que le réalisateur fait un truc pseudo-arty-trash en feignant, de par la forme documentaire, montrer un "universel", me gène un peu. Après on a aussi le droit de penser qu'il est sincère dans sa démarche. A cet égard Depardon me semble "à l'écoute" de ses "personnages" alors que Agou ne fait que les filmer de près.
Ajoutons à cela que l'image est mauvaise et le son pourri... [...]

Ah ben j'avais pas vu le truc comme ça....
Pour moi, pas de côté "arty", et je ne pense pas que ça veuille montrer un universel : juste un type qui est revenu tourner dans sa région avant de mourir...
Mais bon, des fois je suis un peu naïf sur les intentions !

Dodo, tu le sais que le mec a tourné pendant plus de 10ans, qu'il est mort avant la fin emporté par un cancer, et que ce sont ses assistants qui ont fini le montage ?
Je pense qu'ils ont fait ce qu'ils ont pu aussi...

Le seul coté "artistique" que j'ai vu, c'est que c'est une oeuvre brute...

Pour le coup des "fermes comme ça que tu n'as jamais vu", moi j'en ai vu d'autres, avec un sol en terre au rez de chaussée de la maison et un "bordel ambiant" dans la cour.
D'ailleurs pas besoin d'aller à la campagne pour trouver des gens qui vivent dans un capharnaum.
Un très bon ami pompier, récupère un cadavre par semaine enseveli sous des montagnes de détritus voir d'excrements humains... en plein coeur de Marseille...
Et comme je l'ai dit, certaines de ces fermes je les connais...

Je maintien ce que j'ai dit, "Sans Adieu" est un film authentique, et brut.


Bon,sur ce, je viens d'oublier 2 fois en moins d'une semaine ma règle d'or sur p2 :
- Ne sois pas trop affirmatif et ne l'ouvre pas trop, car sur p2 tout le monde en sait plus que toi ...et sur n'importe quel sujet !

Pourtant j'aime tant te lire d'habitude Dodo

Nemo42 wrote:

hunchluc wrote:

Dodo wrote: [...] le sentiment que le réalisateur fait un truc pseudo-arty-trash en feignant, de par la forme documentaire, montrer un "universel", me gène un peu. Après on a aussi le droit de penser qu'il est sincère dans sa démarche. A cet égard Depardon me semble "à l'écoute" de ses "personnages" alors que Agou ne fait que les filmer de près.
Ajoutons à cela que l'image est mauvaise et le son pourri... [...]

Ah ben j'avais pas vu le truc comme ça....
Pour moi, pas de côté "arty", et je ne pense pas que ça veuille montrer un universel : juste un type qui est revenu tourner dans sa région avant de mourir...
Mais bon, des fois je suis un peu naïf sur les intentions !

Hunchluc, tu le sais que le mec a tourné pendant plus de 10ans, qu'il est mort avant la fin emporté par un cancer, et que ce sont ses assistants qui ont fini le montage ?
Je pense qu'ils ont fait ce qu'ils ont pu aussi...

Le seul coté "artistique" que j'ai vu, c'est que c'est une oeuvre brute...

Pour le coup des "fermes comme ça que tu n'as jamais vu", moi j'en ai vu d'autres, avec un sol en terre au rez de chaussée de la maison et un "bordel ambiant" dans la cour.
D'ailleurs pas besoin d'aller à la campagne pour trouver des gens qui vivent dans un capharnaum.
Un très bon ami pompier, récupère un cadavre par semaine enseveli sous des montagnes de détritus voir d'excrements humains... en plein coeur de Marseille...
Et comme je l'ai dit, certaines de ces fermes je les connais...

Je maintien ce que j'ai dit, "Sans Adieu" est un film authentique, et brut.


Bon,sur ce, je viens d'oublier 2 fois en moins d'une semaine ma règle d'or sur p2 :
- Ne sois pas trop affirmatif et ne l'ouvre pas trop, car sur p2 tout le monde en sait plus que toi ...et sur n'importe quel sujet !

Pourtant j'aime tant te lire d'habitude Dodo

Ah mais ne vous méprenez pas Nemo et Hunchluc, je n'ai fait qu'exprimer mon ressenti un peu à chaud et pour répondre à Parasar sur la filiation avec Depardon. Je ne prétends en aucun cas en savoir plus que quiconque (d'ailleurs j'ai un peu les mêmes régles d'or que toi Nemo, et ça faisait longtemps que je ne l'avais pas ouvert ).
J'en suis sorti un peu désorienté et je comprends tout à fait qu'on puisse en sortir avec d'autres appréciations (et je comprends que ça touche d'autant plus si on est du coin). Je trouve que les paysans sont suffisamment pris pour des idiots sur M6... Dans la salle la plupart des gens rigolaient... était-ce le but ? Authentique sans aucun doute car ce qu'il montre existe, mais complétement sincère je ne sais pas (je dis bien je ne sais pas et pas je sais ) Bon, disons qu'il y a des ficelles qui m'agacent. On n'a pas eu le même ressenti, ce n'est pas bien grave, l'unanimité est le signe d'une démocratie en mauvaise santé (dirait-on sur un autre topic )
Et merci Nemo pour ta dernière phrase (Trifon te salue)

Content d'avoir réveillé dodo et merci pour ton long commentaire.

Parasar wrote:Content d'avoir réveillé dodo et merci pour ton long commentaire.

Tu ne m'auras pas réveillé longtemps, je retourne au dodo

Perso j'avais beaucoup aimé la sobriété de la.mise en scène des depardon et le côté naturaliste de ses docs.
Les silences, le temps qui s'écoule si lentement franchement c'était très touchant cette photo d'un monde qui se meurt. Et l'amour de depardon pour ses racines y était sans doute pour beaucoup.