osvaldopiazzolla wrote: ↑21 Jan 2020, 15:27
Danish wrote: ↑21 Jan 2020, 12:54
Latornade wrote: ↑16 Jan 2020, 14:39
Le football, ce n'est pas une question de vie ou de mort. C'est beaucoup plus important que ça. » Cette célèbre phrase célèbre prononcée par Bill Shankly – légende du football écossais et entraîneur du Liverpool FC de 1959 à 1974 – n'a rarement pris autant de sens qu'avec le film Erreur, diffusé jeudi 16 janvier à 21 heures sur RMC Sport. Le réalisateur du film, le journaliste Adriano Recchia, a retenu plusieurs matchs durant lesquels les décisions des hommes en noir ont fait polémique. Et, dans certains cas, la plaie n'est toujours pas refermée.
Le film d'une heure quarante-cinq se focalise sur cinq actions : la main de Vata (attaquant du Benfica Lisbonne) non sifflée par l'arbitre belge Marcel van Langenhove qui élimine l'Olympique de Marseille en demi-finale de la Coupe d'Europe desc clubs champions en 1990 ; les fautes non sifflées par l'arbitre équatorien Byron Moreno lors du huitième de finale de la Coupe du monde 2002 entre l'Italie et la Corée du Sud ; le but refusé par le Suisse Urs Meier au défenseur anglais Sol Campbell en quart de finale du Championnat d'Europe des nations de 2004, qui verra la qualification du Portugal pour le tour suivant, ou encore les mains non sifflées par le Norvégien Tom Henning Ovrebo lors de la demi-finale retour de la Ligue des champions 2009 entre le FC Barcelone et le Chelsea FC, en défaveur des Anglais (l'attaquant Didier Drogba avait parlé après le match d'une « fucking disgrace » , une putain de honte).
Ce soir donc sur RMC
J'ai récupéré le documentaire.
MP pour ceux qui sont intéressés
Plutôt que de se taper cette daube, on veut ton avis puisque tu t'es dévoué !
Vous l'attendiez tous, voici mon commentaire sur ce documentaire.
On a donc 5 cas évoqués pendant une vingtaine de minutes: enjeu, contexte, présentation de l'arbitre, déroulement, commentaires de spectateurs et donc de l'arbitre, puis les conséquences.
Assez complet pour chaque situation mais ces dernières sont assez disparates.
1er cas: La main de Vata (Benfica Lisbonne-OM 1990)
Un cas assez intéressant en soi mais qui se résume assez rapidement: l'arbitre n'a rien vu. Plus exactement, il ne pouvait rien voir. Les images le montrent: il est au bon endroit sur le CPA mais de nombreux joueurs lui masquent la vue et donc... ben il n'a pas d'autre choix que de valider le but.
Son explication est donc triviale ("j'ai pas vu, je me suis trompé mais je n'y peux rien") mais la description des conséquences (pressions de Tapie, menaces de mort, campagne calomnieuse de la presse française) montrent que l'arbitre a pris 1000 fois plus cher que le tricheur lui-même (en l'occurrence Vata). Di Meco et Mozer se montrent assez mesurés tandis que Castaneda n'en sort pas très grandi, en voulant toujours assez fort à Van Langenhove.
2e cas: L'arbitrage à sens unique de Corée du Sud-Italie 2002
Ce 8e de finale de la Coupe du Monde a vu la victoire en prolongations des Coréens 2-1.
Ce qui fut reproché à l'Équatorien Byron Moreno est ses décisions envers les Italiens: but refusé à l'Italie, expulsion de Totti pour simulation, non-expulsion d'un Coréen...
Franchement, le cas est assez inintéressant d'un point de vue footballistique: toutes ses décisions sont parfaitement valables et justifiées. Ca fait mal au cul des Italiens parce que ca s'est accumulé contre eux mais chaque décision était correcte. Du moins, aucune ne constituait une erreur.
On voit le patron de la Gazetta dello Sport d'une mauvaise foi abyssale. On découvre surtout le traitement abject dont a été victime Moreno en Italie ainsi que ses très mauvais choix de vie par la suite (il a fait de la prison pour une histoire de trafic de drogue)
3e cas: Le cas Angleterre-Portugal (Euro 2004)
Le moins intéressant de tous les cas proposés: lors de ce quart de finale, le Suisse Urs Meyer refuse un but à l'Angleterre juste avant le coup de sifflet final pour une faute sur le gardien Ricardo. Plus tard, les Anglais perdront aux tirs au but.
C'est la seule décision reprochée à l'arbitre... et elle est parfaitement logique ! Si Vassel joue bien le ballon de la tête, on voit clairement John Terry retenir le gardien portugais et l'empêcher de sauter au duel.
Urs Meyer doit donc se justifier d'une non-erreur d'arbitrage. seuls les tabloïds anglais s'en sont (faiblement) pris à lui alors que le reste de la planète foot s'en battait les c...
4e cas: La "Fucking Disgrace" (Barcelone-Chelsea 2009)
Le cas le plus intéressant. Lors de cette demi-finale retour de Champions League, le pauvre arbitre norvégien Tom Henning Øvrebø commet bourde sur bourde et joue un grand rôle dans la qualification du FC Barcelone. Il refuse de siffler plusieurs penalties dans la surface catalane (deux fautes assez nettes et deux mains). Dans les arrêts de jeu, idéalement placé, il décide de ne pas accorder un énième penalty pour une main très flagrante de Eto'o, provoquant la fureur de Ballack et Drogba.
Ce qui est intéressant, c'est qu'il reconnaît toutes ces erreurs et s'en excuse sans vraiment pouvoir les justifier, si ce n'est qu'il a été mauvais. Il payera ce match en ne participant pas à la Coupe du Monde sud-africaine.
5e cas: La main de Henry (France-Irlande 2009)
Célèbre en France, ce cas ressemble à celui de la main de Vata puisque les arbitres ne pouvaient rien voir et donc l'erreur est manifeste mais excusable.
L'unique différence c'est que l'arbitre suédois est finalement resté assez tranquille, c'est Henry et la FFF qui ont ramassé le plus. On note que cet arbitre défend la mise en place des arbitres de surface, qui eux, n'auraient pas pu échapper à cette main.
C'est d'ailleurs selon lui cette erreur qui a amené à cette pratique (pour Osvaldo)
Le lien du documentaire est toujours dispo en MP pour les intéressés.