baggio42 wrote:martien wrote:C'est un peu facile d'accuser tous ceux qui critiquent de méconnaissance du dossier.
Pour ma part, mon raisonnement est simple : les zadistes ont mené un combat parfaitement légitime pendant des années, qu'ils ont gagné. Bravo à eux. Maintenant, une fois que c'est fini, on ne peut pas considérer que ces terres leur appartiennent sous prétexte qu'ils les ont occupées pendant leur lutte. Elles sont soit aux expropriés s'ils veulent les récupérer, soit à l'Etat dans le cas contraire. Si les zadistes veulent conserver ces terres, très bien, qu'ils les rachètent ou tentent je ne sais quel deal avec l'Etat dans les règles, mais je trouve absolument ridicule et infantile ce sentiment de légitimité morale qui leur consacrerait le droit de dire que ces terres sont à eux désormais. Au bout d'un moment il faut être adulte : ils veulent mener leur mode de vie "utopique", très bien, mais qu'ils le fassent dans les règles comme PLEIN d'autres communautés de ce genre le font déjà au demeurant.
Pas mieux
Du bon sens tout simplement.Certes cela ne fait pas rever.Mais les sujets ne peuvent pas etre blancs ou noirs.
C'est vous qui les rendez blancs ou noirs
- Option 1 : ils renient leurs idéaux et rentrent dans le rang (d'une rigidité ridicule qui correspond à une réalité des années 50).
- Option 2 : ils se prennent la charge des militaires
Une partie des zadistes (60% voir plus ?) rentre carrément dans le rang (encore faut il que le rang existe), la préfète EXIGE des projets individuels, alors que la plupars des projets nouveaux sur tout le territoire sont en collectifs (GAEC, coopérative etc.).
La ferme es 100 noms, virée en premier, pacifiste, a déposé un projet de reprise sous forme de coopérative (la préfète dit ne pas avoir reçu de projet, mais elle ne compte que les projets individuel). Même les agris du coin, expropriés qui sont resté, agri historique et officiel ont fait des demandes d'association coopérative ( et passent bio...). Exiger des projets individuels est une manoeuvre dégeulasse, car l'état sait bien que certains n'ont pas le capital, pas la formation comptable/théorique, tous ne pourront pas avoir l'autorisation d'exploiter à titre individuel compte tenu des petites surfaces et de leur classement agricole etc.) et quen plus cela ne va pas dans le sens de l'agriculture du futur, qui aurra besoin de plus de personnes, avec moins de mécanisation, donc un besoin de collectif. bref elle demande l'impossible, hors sol et hors du temps.
Une partie (réduite), ceux qui ne disent absolument pas que la terre est à eux, mais veulent juste le droit d'y vivre simplement (les terres que les expropriés qui ont pris les sous ne veulent pas reprendre 10 ans après ils ont de nouvelles terres plus loin ou plus généralemnet ont changé de vie). Certains ont passé là 15 ans, sans argent, sans salaire, (ont objectivement empêcher leur bétonnage) n'ont aucun moyen d'accéder à la propriété officiel et pour certains aucune envie de posséder quoi que ce soit. L'un d'un me disait cette jolie phrase "je ne suis propriétaire de rien, juste gardien éphémère de ce bout de terre" (reformulé par moi). L'état a ces terres peu propices à l'agriculture, et des gens pour la soigner. C'est quand même con de pas leur faire un bail emphytéo à titre gratuit non ? pis si ils se plantent ils pourront vraiment les pourir et montrer comment ils sont nuls non ? tout le monde est gagnant.
Une infime partie est anarchiste violent, et là, je ne les défends pas. Là c'est de l'utopie violente, qui va contre toute forme de civisme et qui nuit à la cause. Mais alors là, je pense qu'ils sont vraiment une poignée, nouveau arrivant, mais qui restent pas, détesté par l'ensemble des vrais zadistes, c'est de l'épiphénomène. Si il n'y a plus de risques de violences policières, ils partiront d'eux même.