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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Posted: 24 Apr 2009, 21:55
by rising 42
Stanisic a quitté son pays à presque quinze ans.
Apprendre une langue à cette âge-là et commencer à écrire un roman dans cette même langue à l'âge de vingt-six ans est pour moi une prouesse. D'autant que le style est très ciselé et très expressif. Même s'il a peut-être commencé à apprendre l'allemand à l'école. Mais les informations que j'ai sur lui ne font mention que du russe, et de l'anglais.

Il y a quelques cas comme ça. Le Polonais Joseph Conrad a bien toujours dit qu'il avait appris l'anglais à vingt ans dans les cales des bateaux avec un vieille Bible. Mais Conrad était connu pour être un fiéfé menteur.


Je ne prétends pas lire un livre par jour. Je n'ai malheureusement pas le temps pour celà, d'autant que je suis un lecteur très lent et que je ne maîtrise pas la lecture en diagonale, qui est pour moi une vaste fumisterie.
Mon rythme est de l'ordre de deux livres par semaine, en totalité, et beaucoup d'autres survolés, pour les besoin de mon métier. Plus les lectures des articles de presse, l'écoute des émissions diverses et variées consacrées à la littérature... Plus enfin, une mémoire peuplée des très nombreux livres que j'ingurgite depuis la nuit des temps.

Chacun sa vocation..
Il y en a qui vident leur cave... Moi je pioche dans mes rayonnages. :)

Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Posted: 24 Apr 2009, 22:15
by .........
Je te suis sur la lecture en diagonale. Je suis même un peu compulsif pour le coup : sauter le moindre mot me met mal à l'aise. :gene2: Il est aussi très rare que je ne termine pas un livre que j'ai commencé; de mémoire : un Robert Sabatier (peu importe lequel, hein!?), Le parfum de Suskind (oui, je sais, tout le monde aime, surtout les filles, mais ça m'a mortellement ennuyé) et Connaissance de l'homme, d'Alfred Adler (rien d'autre qu'un petit précis de psychologie de comptoir, alors quand on a lu Freud et Jung avant...).

Quelqu'un a des trips de marque-pages, sinon ? - Moi, mon fêtiche, c'est un ticket de métro de 97. Je l'ai utilisé pour aller passer l'examen d'entrée à sciences-po. J'ai pas été reçu (mais je me souviens que je lisais Personne ne sortira d'ici vivant, une bio de Jim Morrison, à cette époque).

Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Posted: 25 Apr 2009, 04:27
by rising 42
Ah c'est marrant ton histoire de marque pages !
Moi j'utilise les marque pages que j'édite. Donc leur contenu, c'est-à-dire la citation qui y est inscrite, est soigneusement seléctionné. Par contre, lorsque je dois stopper ma lecture en cours de route, je m'arrête, par superstition, toujours à une page multiple de trois. Je sais c'est idiot, mais c'est ainsi depuis que j'ai 14 ans, très précisément. Et c'est chiant. Très chiant même. C'est grave, docteur ?

Enfin quelqu'un qui s'est emmerdé avec "Le Parfum" de Süskind ! Et qui ose dire que c'est tout sauf un chef-d'oeuvre.
A une époque, j'étais comme toi, je ne laissais jamais un livre sans avoir tout lu jusqu'au dernier mot. Maintenant, comme je ne les paye pas, je les remets en rayon très vite, dès qu'ils me gonflent. Et c'est impressionnant le nombre de livre qui font l'aller retour du rayon à mes yeux et vice versa...

Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Posted: 25 Apr 2009, 04:49
by rising 42
Amis lecteurs, bonjour !

Aujourd'hui, 25 avril 2009, Saint Marc.

Dicton du jour :
A la Saint Marc, s'il tombe de l'eau. Il n'y aura pas de fruits à couteaux.


Livre du jour

LA MER
Yoko OGAWA, Japon.
Traduction du japonais par Rose-Marie MAKINO.

Aaah, les livres de Yoko sont toujours très beaux, poétiques, parmi les plus esthétiques publiés par ces temps tristes.
Un enfant révèle l’existence d’un instrument de musique unique au monde.
Dans un bureau de dactylographie, une employée s’attache à la portée symbolique des caractères de plomb de sa machine.
Avec discrétion, un jeune garçon se mêle au groupe qui ce jour-là visite sa région. Dans l’autocar, un vieux monsieur très élégant s’intéresse à l’enfant. Cet homme est un ancien poète...
Une petite fille devenue muette retrouve sa voix devant la féerie d’une envolée de poussins multicolore...

Un recueil de nouvelles poétiques et tendres dans lequel le lecteur retrouve l’univers rêveur de Yoko Ogawa, cette proximité entre les différentes générations ; ces héritages spirituels soudainement transmis à un inconnu et ces êtres délicats qui libèrent les souvenirs effacés en offrant un coquillage, une aile de libellule, une mue de papillon...

Yoko Ogawa est née en 1962, elle vit au Japon. Tous ses livres traduits en français son publiés aux éditions Actes Sud.


J'insiste, il faut lire un jour un livre de Yoko. C'est capital pour se souvenir qu'à l'origine nous naissons tous poètes.

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Posted: 26 Apr 2009, 09:45
by rising 42
Amis lecteurs, bonjour !

Aujourd'hui dimanche 26 avril 2009
Sainte Alida.

Locution du jour :

Vanitas vanitatum et omnia vanitas !
Vanité des vanités, tout est vanité ! Laurent Roussey


Livre du jour :

INCOGNITO
Petru DUMITRIU Roumanie
Ed. du Seuil. Expression française.

Incognito est l'extraordinaire récit d'une aventure intérieure, dans les tourbillons de l'histoire : une histoire roumaine - une histoire humaine. Petru Dumitriu nous entraîne aux côtés de Sébastien Ionesco sur les rives enchanteresses du Danube, puis dans les horreurs de la guerre et les passions révolutionnaires... Sur les marches du pouvoir, refusant le mensonge et l'imposture, Sébastien choisit le suicide social et politique pour mieux se retrouver : après une désespérante dégringolade jusqu'au fond des prisons et des camps de rééducation, il découvre la foi et le courage de résister. Incognito retrace le parcours initiatique d'un saint sans Eglise, sans credo, sans auréole, perdu dans la foule muette des opprimés, et signe la victoire de l'homme sur la terreur totalitaire, sur le mal et la souffrance : un vibrant message d'espoir.
Ce livre reste l'un des plus puissants qui aient été écrits sur les crimes communistes de l'Est de l'Europe, avec L'Archipel du goulag et les Récits de la Kolyma.

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BONNE LECTURE !
ALLEZ LES VERTS !!!

Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Posted: 26 Apr 2009, 21:39
by Pingouin vert
J'ai terminé recemment La reine des lectrices de Alan benett aux editions Denoël.
C'est une fiction courte qui raconte l'etrange changement de la reine d'Angleterre après avoir s'être venu s'excuser auprès d'un bibliobus du bruit fait par ses chiens. Elle s'adonne alors à la lecture comme on s'adonnerait au football à la drogue ou aux femmes - chose impensable dans le protocole britannique.Elle devient addict. Et il en découle des situations savoureuses par rapport à son rang et ses obligations.
Et c'est drôle. D'un humour très britannique à la Blake Edwards. L'écriture est fine.On y rencontre Sarko dans une situation où il doit parler de Genet et dont il ne sait rien.
La chute du livre est terrible. très cruelle et so british.
Un must

Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Posted: 27 Apr 2009, 03:49
by rising 42
Amis lecteurs, bonjour !

Aujourd'hui, 27 avril 2009, Sainte Zita.

Dicton du jour :

A la Sainte-Zita, Le froid ne dure pas.

Livre du jour :

LA BELLE VIE OU LES AVENTURES DE MR. PYLE, GENTILHOMME
Alessandro Barbero, Italie. 1998.
Traduction de l'italien par Thierry Laget.
Gallimard

On était dans la sixième année de la présidence de Jefferson, et Washington n'était encore qu'un village marécageux. En Europe, le vieil empire autrichien chancelait, la Prusse se liguait contre tous. Bonaparte venait de se sacrer empereur, et il ne menaçait pas seulement de dévorer l'Angleterre mais d'engloutir l'Amérique. Voilà pourquoi, le 13 juillet 1806, un gentilhomme de Baltimore débarque au port d'Amsterdam et se procure un carrosse rapide pour gagner Berlin au plus vite.
Ce livre est le journal de son voyage, écrit sur des tables d'auberges, dans des palais princiers, sur l'écritoire bringuebalante de sa voiture. Ambassadeur et espion, Mr Pyle sillonne l'Allemagne et la Pologne. Rien n'échappe à l'acuité de son regard : ni la cour ni la ville. Il rencontre rois, ducs, généraux, mais aussi paysans, fantassins, bas-bleus, courtisanes. Ses interlocuteurs, campés dans la vérité de portraits saisissants, se nomment Goethe, Fichte, Clausewitz, Potocki, Hoffmann. Entre Sterne et Stendhal, Alessandro Barbero fait revivre une époque qui savait qu'elle allait disparaître, mais voulait tirer, avant l'avenir, un dernier et grandiose feu d'artifice. Aussi ce roman d'histoire(s) culmine-t-il dans le récit hallucinant de la bataille d'Auerstedt, unique morceau de bravoure où le lecteur verra les fifres et les tambours émerger du brouillard, entendra les boulets de canon siffler autour de lui et sentira une inoubliable odeur de poudre.

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BONNE LECTURE !
ALLEZ LES VERTS !!!

Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Posted: 28 Apr 2009, 13:04
by rising 42
Amis des livres, bonjour !

Aujourd'hui, 28 avril 2009, Sainte Valérie.

Citation du jour :

Je voudrais mourir pour une virgule. Cioran.


Livre du jour :

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CORDOUE DES OMMEYADES
Antonio MUNOZ MOLINA Espagne
Hachette
Traduction de l'espagnol par Philippe Bataillon, grand traducteur s'il en est.

Ce livre est né de la rencontre passionnée entre une ville et un regard, comme certains des plus remarquables épisodes de la littérature : Baudelaire et Paris, Dickens et Londres, Durell et Alexandrie.
Antonio Munoz Molina nous conte ici l'histoire de Cordoue et d'al-Andalus au temps des Omeyyades, depuis la conquête musulmane en 711 jusqu'aux guerres civiles du début du xie siècle qui aboutirent à la chute du dernier calife de la dynastie en 1031 et permirent plus tard à Ferdinand III de Castille d'occuper la capitale des califes (1236).
Du récit de la prise de pouvoir par 'Abd al-Rahman Ier à la vie quotidienne de cette ville labyrinthe, de l'histoire du musicien Ziryab de Bagdad et du martyr chrétien Euloge à celle du médecin juif Hasday ibn Shaprut, de la Grande Mosquée aux bibliothèques de la ville, de l'extraordinaire personnage que fut al-Mansur à la fitna de la fin du califat
Cette merveilleuse histoire de Cordoue des Omeyyades renaît brillamment sous la plume d'Antonio Muñoz Molina dont on retrouve ici l'art et le plaisir de raconter, présents dans tous ses romans. L'un des plus grands écrivains hispaniques. Nobelisable à coup sûr.

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BONNE LECTURE !

ALLEZ LES VERTS !!!

Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Posted: 28 Apr 2009, 13:55
by guinnesstime
Rising42, as tu lu le dernier livre de Carlos Fuentes ? J'avais beaucoup aimé "Diane ou la chasseresse solitaire", je me demandais ce que pouvait valoir ce nouvel ouvrage ?

Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Posted: 29 Apr 2009, 00:10
by rising 42
guinnesstime wrote:Rising42, as tu lu le dernier livre de Carlos Fuentes ? J'avais beaucoup aimé "Diane ou la chasseresse solitaire", je me demandais ce que pouvait valoir ce nouvel ouvrage ?
D'abord, je dois te dire que je n'aime pas trop Carlos Fuentes.

Je ne garde pas un grand souvenir d'aucun de ces livres, si ce n'est de "Laura Diaz" qui est très exceptionnel, et plus conventionnel.
Je me suis vraiment emmerdé avec "Christophe et son oeuf", qui raconte la perception de la société mexicaine d'un être à venir depuis le ventre de sa mère. Je te laisse imaginer la conclusion. Digne de "L'Inconvénient d'être né" de Cioran.

Quant au dernier livre, je ne l'ai que survolé. Il est construit sous forme de nouvelles, une quinzaine, dans lesquelles l'auteur raconte l'histoire de familles heureuses, du moins en apparence. Chacune de ces familles illustre une couche de la société mexicaine. Les deux que j'ai lues étaient banales.

Il y a des fans de cet auteur qui ont été ravis. En tout cas, il vaut mieux lire Fuentes que :P Nice Matin.

Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Posted: 29 Apr 2009, 00:22
by rising 42
Amis lecteurs, bonjour !!!

Aujourd'hui, 29 avril 2009.

Saint Wilfrid.


Citation du jour :

[...] les mots possèdent ce prodigieux pouvoir de rapprocher et de confronter ce qui, sans eux, resterait épars dans le temps des horloges et l'espace mesurable.
Claude Simon. Prix Nobel.


Livre du jour :

VIENNA
Eva MENASSE Autriche
Traduction de l'allemand par Eva Perrot
Ed. Folies d'encre


Dans toute histoire de famille, et il faut aimer les histoires de famille pour apprécier Vienna, il y a des objets. Il est possible que ce roman soit l’album de la famille Menasse, célèbre pour le fils, Robert, romancier autrichien important, né en 1954, traduit en France chez Verdier, et pour la fille, Eva, journaliste désormais écrivain, née en 1970, mais peut-être célèbre aussi pour le père, joueur de football, si on en croit Vienna. Quoi qu’il en soit de la vérité, il y a le manteau d’astrakan de Mamie Frida, le tapis de tante Gustl, et la coupe de championnat de fléchettes remportée par Uncle Tom, qui n’est l’oncle de personne. Libération, 2008.

"Mon père fut projeté dans la vie comme un boulet de canon ", ainsi débute le roman d'Eva Menasse. Cette naissance écourte, en vrai coup de théâtre, une partie de bridge au café Bauernfeind, dans la Vienne d'avant-guerre. De fait, cette naissance symbolise le trouble d'une société juive, à l'approche de la seconde guerre mondiale. Trois générations se succèdent au cœur de ce roman au ton tragi-comique qui mêle humour viennois (schmäh) et humour yiddish. Trois générations pour déconstruire l'identité collective de cette famille, récuser les identités sociales de chacun, raconter la négociation des uns et des autres dans leurs identités personnelles. A travers ce grand récit défile l'histoire de la famille, bricolée de faits souvent incongrus, de situations cocasses, de souvenirs burlesques... Eva Menasse tente de donner une certaine unité à ces vies, à sa vie, c'est l'objet même de cette narration. Mais les personnages, comme évadés des romans de Gogol, de Tchekhov ou de Singer, échappent à son contrôle par dérision, parfois pour la farce, souvent juste pour survivre dans la société autrichienne, éternellement décalés et facétieux... Un des très bons livres parus en 2008.

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BONNE LECTURE !

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Posted: 30 Apr 2009, 20:16
by rising 42
Amis des livres, bonsoir !

Aujourd'hui, 30 avril 2009, Saint Robert.

Citation du jour :

Je ne veux pas d'avenir, je veux un présent. Robert WALSER.


Livre du jour :

LITUMA DANS LES ANDES
Mario VARGAS LLOSA Pérou.
Traduction de l'espagnol par Albert Bensoussan.
Ed. Gallimard.

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Caporal de la garde civile, Lituma, héros du récit, mène l'enquête, qui est autant une découverte de la sociologie d'un hameau des Andes qu'une description d'un imaginaire culturel peuplé de vampires, de fantômes et de revenants. S'entremêlent à la progression de cette enquête des histoires autonomes, fulgurantes et tragiques, de quelques personnages - un jeune couple de Français, une merveilleuse botaniste, un vendeur ambulant, etc. - qui auront le malheur de rencontrer les hommes du Sentier lumineux. Ceux-ci sont décrits par un auteur qui les a combattus de front, lorsque, en 1990, il fut candidat à l'élection présidentielle avec un programme ultra-libéral , avec la volonté d'éclairer une logique politique, rationnelle et implacable. Mario Vargas Llosa ne règle pas des comptes, il fait comprendre au lecteur comment fonctionne un militant politique qui applique, sans états d'âme, des consignes et des ordres, aussi cruels soient-ils. Le livre serait d'une noirceur absolue et d'un pessimisme total, n'était-ce le second récit, qui, telle une fabuleuse fleur grimpante tropicale, s'enroule autour du premier, l'accompagnant en permanence et relatant l'histoire surréaliste d'un garde civil vierge, fou amoureux d'une prostituée, allant jusqu'à tuer et déserter pour vivre, dans ce Pérou du désespoir, un court moment de bonheur intense.
Editeur.

BONNE LECTURE !

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Posted: 01 May 2009, 23:02
by rising 42
Amis lecteurs, bonsoir !

Aujourd'hui, 1er mai 2009, Saint Travail.

CITATION DU JOUR

Je n'aime pas le travail, nul ne l'aime ; mais j'aime ce qui est dans le travail l'occasion de se découvrir soi-même.
Joseph CONRAD


LIVRE DU JOUR

LE DIEUX DES ANIMAUX
Aryn KYLE USA
Ed. Gallimard
Traduction de l'américain par

A treize ans, Alice semble vivre dans un monde enchanté : le ranch de son père, qui élève des chevaux de concours. Mais la réalité est plus âpre et plus précaire : les affaires vivotent ; la sœur aînée d'Alice s'est enfuie avec un cow-boy ; quant à sa mère, elle garde la chambre depuis sa naissance. Alors la jeune fille s'invente des amitiés avec des camarades mortes ou vivantes, et quête l'affection des clientes de son père ou d'un professeur et confident, cherchant des réponses à la cruauté d'un monde qui affecte les bêtes comme les hommes. Rarement aura-t-on vu mieux évoqué le trouble de l'adolescence, sa quête d'un sens et d'un rapport harmonieux avec l'autre. Mais ce vibrant récit d'apprentissage se double d'une puissante évocation d'un univers sauvage, décrit avec amour et lucidité en une succession de scènes paroxystiques. Entre innocence et expérience, on n'oubliera pas de sitôt la voix singulière d'Alice. ED.
Née dans l'Illinois, Aryn Kyle a grandi dans le Colorado comme son héroïne, avant de s'installer dans le Montana où elle s'est formée à l'écriture. Le premier chapitre du Dieu des animaux ainsi que des nouvelles publiées dans des revues lui ont valu plusieurs prix littéraires aux Etats-Unis. Elle travaille actuellement à son deuxième roman.

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Posted: 02 May 2009, 10:21
by rising 42
Amis lecteurs, bonjour.
Aujourd'hui, 2 mai 2009. Saint Boris.

Citation du jour :

L'homme est né pour vivre et non pour se préparer à vivre.
Boris PASTERNAK


Livre du jour :

DITES LEUR QUE JE SUIS UN HOMME
Ernest J. GAINES USA
Traduction de l'américain par Michelle Herpe-Voslinsky
Ed. Liana Lévi

En Louisiane, dans les années 40, Jefferson, un jeune Noir démuni et inculte, est accusé, à tort, de l’assassinat d’un Blanc. Au cours du procès, il est bafoué par son avocat commis d’office, et condamné à mort. Il retrouvera sa dignité grâce à l’instituteur de la ville…

Né en 1933 dans une plantation de Louisiane, Ernest J. Gaines rejoint à l'âge de quinze ans avec sa famille la Californie où il s'attelle plus sérieusement à ses études et commence à lire avec passion, tout en regrettant que « son monde » ne figure pas dans les livres. Il décide donc d'écrire pour le mettre en scène et publie ses premières nouvelles dans un magazine en 1956, suivies de plusieurs romans. Il s'affirme comme un des seuls écrivains américains à peindre un Sud en évolution, où les Noirs de la nouvelle génération s'opposent aux anciens dans une quête de dignité. La mutation est porteuse de conflits et de drames, car les règles du jeu ne sont plus codifiées. Ernest J. Gaines est aujourd'hui considéré aux États-Unis comme un des auteurs majeurs du « roman du Sud », et le grand prix de la critique américaine (National Book Award) lui a été décerné en 1994 pour ce roman.

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Posted: 03 May 2009, 08:00
by rising 42
Amis des livres, bonjour !
Nous sommes le 3 mai 2009.
Saint Philippe.
J'ai également un an de plus ou un an de moins, en fonction de l'état de lucidité dans lequel on se trouve. Les chocolats très noirs et les chèques en blanc seront appréciés. Merci par avance.

CITATION DU JOUR :

La route de l'enfer est pavée de travaux en cours.
Philip ROTH


LIVRE DU JOUR :

WALTER BENJAMIN, UNE VIE DANS LES TEXTES.
Bruno TACKELS Allemagne
Ed. Actes Sud

Je suis en train de lire ce livre remarquable. Comme je n'en suis qu'au tiers, je laisse la parole à l'éditeur :

"Walter Benjamin, philosophe, auteur notamment des Passages, des Chroniques berlinoises, a passé sa vie à tenter de comprendre le monde en lisant. Il lisait tout, aussi bien les contes pour enfants que les textes de théâtre ou les écrits des philosophes. Il s'intéressait à tout : au devenir de l'image, à la technologie, à la poésie (il fut un grand spécialiste de Baudelaire) mais aussi à la littérature (il fut le premier introducteur et traducteur de Kafka en France et quand il fit sa première conférence sur lui à Paris, il y avait cinq personnes dans la salle….)

Son œuvre est considérable dans bien des domaines, et fragmentaire. Sa vie aussi est fascinante. Mais comme lui-même ne pensait pas que la vie de chacun, en tout cas la sienne, était intéressante, il fallait, pour ne pas le trahir, la raconter en partant de ses textes, et les expliquer par les circonstances de la vie.
La méthode de Bruno Tackels s'avère passionnante car Benjamin eut une vie amoureuse, amicale ô combien fournie et aventureuse. On pourrait même le qualifier d'aventurier. Ami de Brecht et de Scholem, cousin d'Hannah Arendt, issu d'une famille bourgeoise, Benjamin rompt très jeune avec son milieu familial et, dans les cercles intellectuels de Berlin, veut opposer sa vision du monde face à la déliquescence de Weimar puis à la montée du nazisme. On connaît hélas le sort des intellectuels antifascistes : réduit à s'enfuir d'Allemagne, Benjamin ira se réfugier à Paris, cette ville qu'il aimait tant et sur laquelle il a tant écrit, puis, progressivement, se précarisera.

Bruno Tackels raconte la lente dérive de cet immense intellectuel qui ne peut vivre sans sa bibliothèque, et sa transformation inéluctable en clochard céleste. Au moment de l'invasion allemande Benjamin, après avoir été interné dans un camp de transit, retrouve ses amis exilés à Marseille. C'est là qu'il décide de s'enfuir par la frontière espagnole, là qu'il décida de se suicider. Appuyé sur un travail gigantesque et nourri par la découverte d'inédits, l’auteur engage ici une démarche très personnelle : le livre s'ouvre sur la lettre qu'il envoie à Benjamin par delà la mort."

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Posted: 04 May 2009, 06:42
by rising 42
Amis des livres, bonjour !
Aujourd'hui, 4 mai 2009, Saint Sylvain.

CITATION DU JOUR :

Prenez un arbre bon : son fruit sera bon ; prenez un arbre gâté : son fruit sera gâté. Car c'est au fruit qu'on reconnaît l'arbre.
Saint Matthieu.

Prenez une bonne équipe : ses joueurs seront bons ; prenez une équipe pourrie : son fruit sera gâté. Car c'est au joueur qu'on reconnaît l'équipe.
Chépa.


LIVRE DU JOUR :

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MADAME MARIE GRUBBE
Jens Peter JACOBSEN Danemark
Ed. Ombres
Traduction du danois par André Thierry.

L'avis d'un lecteur nommé Rilke :

" De tous mes livres peu me sont indispensables : deux sont toujours parmi les choses à ma portée, où que je sois. Ici même ils sont près de moi. Ce sont : la Bible et les livres du grand poète danois Jens Peter Jacobsen. A propos, connaissez-vous ses oeuvres ? Procurez-vous le petit volume Six nouvelles et le roman Niels Lyhne. Commencez par la première nouvelle, qui a pour titre Mogens. Un monde vous saisira : le bonheur, la richesse, l'insondable grandeur d'un monde.
...Lisez ensuite l'admirable livre sur le destin et les passions de Marie Grubbe, les lettres de Jacobsen, ses pages de journal, ses fragments et enfui ses vers qui vivent en résonances infinies. Vivez quelque temps dans ces livres, apprenez-y ce qui vaut, selon vous, d'être appris ; mais surtout aimez-les. Cet amour vous sera mille et mille fois rendu, et quoi que devienne votre vie, il traversera, j'en suis certain, le tissu de votre être, comme une fibre essentielle, mêlée à celles de vos propres épreuves, de vos déceptions et de vos joies. "

Fille d’un gentilhomme campagnard, Marie Grubbe a une jeunesse heureuse et choyée à la cour de Danemark. Elle épouse en première noce, Ulrik Frederik Gyldenløve, le fils naturel du roi, qui devient gouverneur de Norvège. Assez rapidement elle le quitte et, après son divorce, s’enfuit en Allemagne, puis en France, avec le mari de sa propre sœur, qu’elle abandonnera six mois après. Après des années de solitude, elle se remarie sans amour avec un homme de petite noblesse, Palle Dyre. Au bout de dix ans de mariage, elle s’éprend violemment de Søren, un valet de ferme beaucoup plus jeune qu’elle, et finit ses jours avec lui en exploitant un bac de rivière.

BONNE LECTURE !

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Posted: 05 May 2009, 04:12
by rising 42
Amis des livres, bonjour, et même aux autres qui s'en tapent le coquillard...

Aujourd'hui, mardi 5 mai 2009.
Sainte Judith.

CITATION DU JOUR :

Un ministère qu'on soutient est un ministère qui tombe. Talleyrand.

Un entraîneur qu'on soutient, c'est un entraîneur qui tombe. Chépa.


LIVRE DU JOUR

L'INONDATION
EVGUENIE ZAMIATINE Russie
Actes sud
Traduction du russe par Barbara Nasaroff

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Assurément un très grand livre de la littérature russe du XXe siècle, par un très grand auteur dont beaucoup se tapent le coquillard...
Zamiatine était un dissident ironique, qui a passé son temps a écrire des textes sarcastiques camouflés derrière un masque transparent. Mais Staline, Béria, Roussey et ses sbires étaient tellement cons que ça passait souvent comme une lettre à la Poste en grève. Jusqu'à ce que... Bref, c'est une autre histoire.

A Saint-Pétersbourg, régulièrement, il y a des inondations terribles. Ce n’est pas le fleuve, la Neva, qui déborde, c’est la mer, poussée par le vent, qui remonte le fleuve et elle voit trop large.
« L’inondation » de Eugène Zamiatine, se situe à cet endroit-là et à ce moment-là. La montée de l’eau, la rupture des digues et les milliers de morts, sont les répliques météorologiques des tourments humains.
C’est un drame, et je dirais, un drame éternel, car, dès que l’on a les éléments de départ, on sait ce qui va se passer. Cette histoire là a toujours eu lieu, c’est toujours la même qui se reproduit. Je n'en dis pas plus... Sinon que la passion va emporter Sofia, l'héroïne, comme le fleuve qui submerge tout sur son élan...

Aïe, aïe, aïe, si vous lisez ce livre, vous en aurez longtemps la cervelle qui patauge...

BONNE LECTURE !
ALLEZ LES VERTS !!!

Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Posted: 06 May 2009, 06:04
by rising 42
Amis des livres, bonjour !

Aujourd'hui, 6 mai 2009, Sainte Prudence.

CITATION DU JOUR

L'adversité met la prudence au coeur de l'homme.
Pindare.


LIVRE DU JOUR

LE RETOUR
Anna ENQUIST Pays-Bas
Traduction du néerlandais par Isabelle Rosselin
Ed. Actes sud

Ce livre dévoile la vie de James Cook, le grand explorateur anglais. Au printemps 1775, sa femme Elizabeth a trente-quatre ans. Seule depuis déjà trois ans, elle attend le retour prochain de son époux. Alors qu'elle se prépare à l'accueillir, qu'elle s'imagine à l'aube d'une vie nouvelle, d'une relation conjugale et familiale véritable, l'angoisse l'étreint. Déroulant le fil de sa mémoire, Elizabeth revisite ses longues années de solitude, ses difficultés, ses douleurs, ses drames vécus dans le secret - et s'interroge sur sa capacité à reconstruire une relation si lointaine. Quand James Cook arrive enfin, tout semble d'emblée recomposé, la complicité renaît, l'admiration est intacte, les projets communs multiples, l'avenir s'illumine. Mais, confronté aux mondanités londoniennes, aux jeux d'influence et de pouvoir du monde scientifique de l'époque, l'explorateur ne parvient pas à se libérer de son douloureux besoin de reconnaissance... Très ancré dans la réalité, très documenté sur la société londonienne du XVIIIe siècle, ce livre dépasse de loin les limites du roman historique car il s'inscrit simultanément dans l'intemporel en offrant au lecteur un magnifique portrait de femme, un véritable personnage de fiction à l'incroyable destin.
Il est à noter que Cook portait fort bien son nom puisqu'il a fini dans une casserole.

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ALLEZ LES VERTS !!!

Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Posted: 07 May 2009, 00:07
by rising 42
Amis des livres, bonjour !

Aujourd'hui, 7 mai 2009, Sainte Gisèle.

CITATION DU JOUR

Un livre est une fenêtre par laquelle on s'évade.
Julien Green.

LIVRE DU JOUR

Prélude à un cri.
Jim NISBET USA
Ed. Rivages

Stanley Ahearn a un boulot peinard qui lui rapporte de quoi se payer son whisky et ses virées avec des racoleuses. Un soir, il rencontre Vivienne Carnaval dans un bar. Elle a des yeux verts comme on en voit peu et n'a pas l'air farouche. À l'issue d'une soirée bien arrosée, Stanley la ramène chez elle... Il se réveille vingt-quatre heures plus tard dans un sac de couchage, au beau milieu du Golden Gate Park avec une cicatrice au bas du dos. Après examen, il se confirme qu'on lui a volé un rein ! La plupart des gens vivent sans problème avec un seul rein, mais pas Stanley, qui souffre d'une maladie rénale chronique. Désormais, son unique obsession sera de retrouver la fille aux yeux verts et les trafiquants qui l'ont mutilé. Sans l'aide de l'inspecteur Corrigan car Stanley entend bien se venger.
Une sombre histoire de rognons au madère et de trafics d'organes.
Ce livre n'est pas monumental pour sa qualité littéraire, mais excellent pour le scénario et le dénouement qui tombe à la toute extrême fin alors qu'on est plein de certitudes. Du Dennis Lehane, mais en plus cynique.

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Jim Nisbet est né le 20 janvier 1947 à Shenectady (New York). Diplômé en Lettres de l'université de Caroline du Nord, il a exercé de nombreux métiers avant de diriger à San Francisco une société de design et d'équipement pour les industries de post-production vidéo.
Bien que natif de la côte Est, Jim Nisbet reste l'écrivain de sa ville, San Francisco. C'est aussi un écrivain de l'ouest et de ses emblèmes comme des excès et des dérives de l'Amérique contemporaine.

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BONNE LECTURE !

ALLEZ LES VERTS !!!

Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Posted: 08 May 2009, 10:14
by rising 42
Amis des livres, bonjour !
Aujourd'hui 8 mai 2009
Saint Désiré.

CITATION DU JOUR :

La seule vraie tristesse est dans l'absence de désir. RAMUZ.


LIVRE DU JOUR :

LA FOIRE AUX VANITES
W. M. THACKERAY GB
Traduction de Sylvère Monod.
Gallimard. Folio.

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Il s'agit de l'un des plus grands classiques du roman anglais. Le XIXe siècle britannique est divisé entre Dickens et Thackeray comme le nôtre entre Balzac et Stendhal. Thackeray (1811-1863) est l'égal de Stendhal et La Foire aux Vanités (1848), son chefs-d'œuvre. Il y utilise un style humoristique ou ironiquement épique pour donner l'un des plus grands romans de satire sociale en langue anglaise. La thèse fondamentale du livre est que, dans la société occidentale, le seul moyen d'arriver, si l'on est sans naissance ni fortune, est de violer tous les principes moraux que la société fait semblant de respecter. La question qu'il pose donc est : qui faut-il blâmer, ces aventuriers, ou le système qui les rend nécessaires ? Le personnage principal est une femme hypocrite, ambitieuse et sans scrupules : on assiste à son ascension au sommet de la société et à sa chute. Autour d'elle s'agite, dans une immense fresque, la Foire aux Vanités.

BONNE LECTURE !

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Posted: 08 May 2009, 20:05
by buddenbrook
Bonsoir Amis stéphanois
Premier message sur Poteaux carrés:
Je voulais vous faire partager un beau moment de lecture:
Le voyage dans le passé, bref roman méconnu de Stéphan Zweig, traduit en français pour la première fois en 2008 et édité par les Ed Grasset.
Texte bouleversant, ou l'on retrouve le savoir-faire unique de Zweig, son génie de la psychologie, son art de suggérer ar un geste, un regard, les tourments intérieurs les arrières-pensées, les abîmes de l'inconscient.

Il s'agit de l'histoire des retrouvailles au goût amer entre un homme et une femme qui se sont aimés et qui croient s'aimer encore.

Prochain compte rendu:
Les désarrois de l'éleve Torless de Robert Musil

Bonne soirée de lecture à tous

Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Posted: 08 May 2009, 21:00
by .........
L'occasion pour moi de faire mon coming out : moi aussi, j'aime Stefan Zweig.

Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Posted: 09 May 2009, 06:08
by rising 42
Ah chouette ! Il y a du monde ! :)

Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Posted: 09 May 2009, 06:34
by rising 42
Bienvenue Buddenbrook ! Quel pseudo !!!
Hanno , j'imagine ?

Amis lecteurs, bonjour !
Aujourd'hui, 9 mai 2009.
Saint Pacôme. C'est qui celui là ? :-|

CITATION DU JOUR :

Les idées n'ont pas véritablement de patrie sur terre, elles flottent dans l'air entre les peuples.
Stefan ZWEIG


LIVRE DU JOUR :

MELODIE DU TEMPS ORDINAIRE
Mary McGARRY MORRIS USA
Traduction de l'américain par Daniel Bismuth
Ed. 10-18

Eté 1960, Atkinson, petite ville ordinaire du Vermont. Divorcée, Marie Fermoyle s'épuise à joindre les deux bouts, animée d'une ambition farouche pour ses trois enfants et portée par un orgueil qui l'empêche d'accepter l'aide de quiconque. Sa solitude va faire d'elle une proie toute désignée pour Omar Duvall, escroc minable et beau parleur, qui se présente un soir chez elle. Oscillant entre colère et résignation, englués dans leur mal-être adolescent, ni Alice ni Norm, les deux aînés, ne sauront s'opposer à Omar, dont la personnalité inquiétante se révélera peu à peu. Avide de voir sa mère enfin heureuse, le jeune Benjy, lui, taira obstinément son terrible secret : le jour même de l'arrivée de Duvall, il l'a vu poignarder un homme dans la forêt...
Ed.

Ne vous méprenez pas, il ne s'agit pas là d'un roman noir, mais bien d'une oeuvre psychologique, celle de l'analyse d'un escroc, d'un joueur, d'un perdant... Le livre est également ponctué par de superbes descriptions d'une petite ville américaine dans laquelle pullulent préjugés et cancans.
Avec le talent d'un auteur qui sait accrocher le lecteur à chaque moment de lassitude, qui fait invariablement que l'on ne peut pas lâcher ce livre sans avoir lu le dernier mot.
Donc il faut prévoir du temps... Et ne pas espérer le lire à la mi-temps d'un match, comme un calamiteux torchon de Guillaume Musso.

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BONNE LECTURE !

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Posted: 09 May 2009, 12:29
by buddenbrook
A tous ceux qui me liront, bonjour!
Hanno, oui pourquoi, bien que je ne sois pas d'un tempérament rêveur, et encore moin agé de 15 ans mais du double.
Disons que le pseudo est un hommage à l'oeuvre de Th. Mann.
En espèrant que je trouverai des amateurs de ce grand écrivain.Pour Zweig, apparemment c'est déjà fait.

Les désarrois de l'élève Torless: Robert Musil
Traduction de Ph Jaccottet Ed Seuil
A la fin du XIXe siècle, Torless entre dans un internat autrichien austère et huppé. Loin des siens, le jeune élève va vivre ses premiers troubles adolescents, intellectuels et charnels. Il y fait l'expérience du désir, de l'amour mais aussi de sa propre cruauté.
Un livre d'une ampleur romanesque rare, écrit par une figure incontournable de la littérature du XXe.
Je vous recommande la lecture, si le courage vous en dit, de L'homme sans qualités (même auteur et m^me éditeur et traducteur), texte admirable.

Je ne garantis pas des conseils de lecture aussi réguliers que Rising (je ne sais absolument pas lire en diagonale) mais j'essaierai 2 à 3 fois par semaine de vous livrer mes impressions de lecture.

Prochain compte rendu:
Une jeunesse viennoise d'Arthur Schnitzler.
Lotte à Weimar du grand Thomas Mann

Bonne journée de lecture à tous