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L'Est Républicain :
Euro 2016 : Nancy est "un candidat solide"
Michel Dufraisse, Laurence Hirsch, Nicolas Holveck et les architectes du stade présentaient ce matin à la FFF le dossier de candidature nancéien à l'Euro 2016. Etape d'importance. Et candidature qualifiée de "bonne".
Prudent ? On le serait à moins. D'autant qu'il ne s'agissait que d'une étape... Sans aller jusqu'à se dire "confiante", la délégation nancéienne s'affichait positive, tout à l'heure, à la sortie de son grand oral devant la FFF. Selon Michel Dufraisse, en charge des grands équipements sportifs de l'agglomération nancéienne, le projet sud lorrain aurait été qualifié de " bonne candidature". "Mais si nous sommes dans le peloton, il s'agit de monter en tête"précisait aussitôt l'élu avec une même prudence.
"Nous avons montré que notre candidature était sérieuse, réfléchie, travaillée. Nous avons détaillé les contrats, montré le niveau d'application et d'avancement de notre dossier. Ils nous ont poussé dans nos derniers retranchement. Mais tout était conforme au cahier des charges. Nous allons encore transmettre quelques éléments". Des points faibles ? "Non, il n'y en a pas. Il y a des points forts comme l'osmose entre l'ASNL et la Communauté urbaine du Grand Nancy".
"Nous sommes dans les clous"commentait également avec le sourire Laurence Hirsch, directrice générale adjointe du Pôle sports, culture, loisirs de l'agglomération." Nous avons détaillé nos atouts, présenté les enjeux des Plaines Rive Droite", un vaste secteur en devenir dans l'agglomération, aux abords du stade.
"Ce stade relativement urbain est un avantage. Il est 30 à mn à pied de la place Stanislas, ce qui le rend très accessible. Il est desservi par la ligne 1 de tram sur pneus et le sera, en 2016, par la ligne 3 de transport en commun en site propre. Nous avons également expliqué avoir l'avantage d'un projet de stade bien avancé avec des architectes qui le connaissent bien pour l'avoir déjà rénové. Enfin, et c'est important, nous avons d'importantes réserves foncières aux abords immédiats du stade".
Une des prochaines étape est fixé au 25 septembre, date à laquelle le Grand Nancy délibérera sur sa candidature officielle. Mais la délégation, qui précédait celle de Metz de quelques hjeures se montrait plutôt détendue à l'issue de son oral.
Ghislain UTARD
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Nancy passe le grand oral
Tout s'enchaîne décidément très vite. Il y avait eu le tour de France des villes candidates, où chacun avait pu dévoiler ses plans au couple présidentiel du football français, Jean-Pierre Escalettes et Frédéric Thiriez. C'était en juin-juillet. A peine deux mois plus tard, la FFF a donc convoqué tous les postulants à un grand oral de contrôle, au 87, boulevard de Grenelle. Les auditions des seize candidats - Nantes, le dix-septième, a jeté l'éponge - ont commencé en début de semaine. Elles s'achèvent aujourd'hui avec les Lorrains, Nancy ayant rendez-vous ce matin à 10 h, juste avant son voisin et concurrent messin, dont les représentants, Carlo Molinari en tête, sont attendus au siège de la maison mère à 14 h.
Cette fois, plus question d'en rester au stade des belles paroles ou des belles intentions. Il va falloir montrer que les dossiers sont viables et qu'ils avancent. La réunion sera scindée en deux, une heure de présentation, puis une heure de questions-réponses. « On va présenter le projet. D'abord l'agrandissement du stade, puis le montage juridique et financier. C'est purement technique », précise Nicolas Holveck, le directeur général de l'ASNL, qui sera accompagné de Michel Dufraisse, le vice-président de la CUGN, de Laurence Hirsch, la responsable de la communication de la Communauté Urbaine, ainsi que des architectes du stade Philippe Thouveny et Thibault Terrible.
« Travaillant de concert et en totale osmose », glisse Michel Dufraisse, la CUGN et l'ASNL n'ont pas chômé depuis le 20 juillet dernier. Sur un plan politique, la collectivité a fixé les dates de délibération qui permettront à la communauté d'autoriser le président à négocier avec l'ASNL pour la mise en place du bail emphytéotique administratif (BEA). Ce sera la semaine prochaine. Une autre délibération est prévue fin décembre, afin d'autoriser le président à signer le fameux BEA, qui fera de l'ASNL le locataire de Marcel-Picot et lui laissera les coudées franches pour mener à bien son projet d'agrandissement. « Vendredi prochain, nous aurons également une autre délibération, lors de laquelle les communes s'engageront à aider Nancy à organiser l'Euro. Puis, le lundi suivant, on délibérera pour poser officiellement la candidature de Nancy », souligne l'élu. Voilà un calendrier qui devrait satisfaire une FFF très à cheval sur l'engagement des pouvoirs publics.
« On ne s'occupe pas des autres »
De son côté, l'ASNL a bûché sur le stade et le montage financier. « On va montrer que notre projet répond rigoureusement au cahier des charges fixé par l'UEFA », confie Nicolas Holveck, qui a passé la journée d'hier avec les banquiers qui vont prêter à l'ASNL les 80 millions d'euros nécessaires aux travaux d'agrandissement et d'aménagement du stade Marcel-Picot. « On avance bien », assure, optimiste, le dirigeant nancéien. L'autre aspect important de ce volumineux dossier financier est le partage des garanties bancaires. « On travaille là dessus », ajoute-t-il.
Les examinateurs fédéraux auront un aperçu de ce chantier bien avancé tout à l'heure. « Suivra un mois et demi d'échanges concernant les points en suspens sur la faisabilité et la réalisation des travaux », précise encore Nicolas Holveck. Jusqu'à l'annonce prévue début novembre, par la FFF, des neuf sites qui charpenteront la candidature française pour l'Euro 2016.
A priori, on peut penser que l'une des trois villes candidates dans l'Est de la France (Nancy, Metz et Strasbourg) sera retenue. Mais impossible à ce jour de savoir lequel des trois projets, tous très différents, séduira le jury. « Ce qui nous importe, c'est d'être les meilleurs possibles, sans s'occuper des autres. Pour être retenu, il faudra aller vite et être très efficace », indique le dirigeant de l'ASNL. A commencer par ce matin, boulevard de Grenelle.
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