Naar wrote:Mick wrote:Naar wrote:Mick wrote:Al Greendaõ wrote:Non mais c'est le terme politisation qui me fait tiquer. Je pense pas que les français étaient politisés en 1789. Affamés, en colère, certainement... Politisés non, manipulés oui. La révolution d'octobre est-elle due une politisation du peuple? La encore, je ne pense pas...
De manière générale, les révolutions sont plus des réactions à un ordre établi que des événements réflechis.
Il n'y a qu'à voir l'Egypte ou la Lybie où on retrouve des dignitaires de l'ancien régime...
Famine, faillite, mauvaise état du royaume, tout ceci amène le roi à convoquer les états généraux, donc écriture les cahiers de doléances et tout le tsoin-tsoin. On demande au peuple de faire remonter tout ce qui ne va pas et par conséquent, de réfléchir à pourquoi ça ne va pas. Au moins pour les personnes les plus instruites. La colère amène à chercher des responsables, des bouc émissaires... Et à réfléchir, également.
Pas de chance; le roi venait de signer son arrêt de mort en favorisant la politisation du pays...
La révolution française n'a pas vraiment pour origine une révolte paysanne populaire et n'est pas soudaine.
On est bien d'accord la dessus, mais je me vois mal faire ici un exposé de 520 lignes sur les causes de la révolution d'autant que mes connaissances sur le sujet disparaissent aussi vite que blanchissent les cheveux de Lemoine.
Tu peux. Ici ou en MP.
Et bien écoute, je vais me contenter d'exposer en vrac, car ce matin je n'ai vraiment que ça à faire.
Je vais certainement oublier plein de truc, les historiens compléterons.
Royaume en mauvais état:
- Famine conséquente de conditions climatiques désastreuses avant la révolution. Pour ne rien arranger, la spéculation fait grimper le prix de la graille.
- Faillite, soutenir la guerre d'indépendance en Amérique fut très coûteux et pas très rentable, les caisses sont maintenant vides. le fonctionnement délirant de Versailles coûte aussi pas mal de pognon.
- Instabilité "politique", le roi n'arrivant pas à tenir tête aux nobles et au clergé, les conseillers et ministres qui tentent de faire les bonnes choses sont généralement remerciés.
Prises de conscience diverses:
- Remise en cause du système féodale: personne ne croit plus en la parole divine qui déterminerait la place de chacun dans la société.
- Divisions au sein même de l'église entre le haut et bas clergé
- La Bourgeoisie cherche à s'extraire du tiers état et va allègrement manipuler "le peuple" pour qu'il se révolte.
J'ai toujours pensé que, la révolution n'était rien d'autre qu'un croisement d'intérêts de la part de divers classes sociales. Par exemple, d'une part, le peuple qui aspirait à de meilleurs conditions. D'autres part, la Bourgeoisie qui voulait un rôle plus décisionnel et pas seulement économique. Dans les 2 cas, il fallait limiter le pouvoir du roi.
Et là, bon, c'est mon avis de mec bien de gauche qui ressort: La révolution est surtout LE moyen de libéraliser enfin l'économie. Sauf qu'à l'époque, tout le monde en avait bien besoin.
"Quand je rêve que je baise, je me réveille toujours trop tôt! Alors que je me réveille toujours trop tard quand je rêve que je pisse" Le Sneiper