Les Bleus en haut de l'affiche
Mickael Pietrus sur le flanc à cause d'une entorse au genou, Boris Diaw et Tony Parker ont brillé pour trois et porté haut les couleurs du basket tricolore ce mercredi. A Houston, Boris Diaw a ainsi tout d'abord dignement célébré son intronisation dans le cinq de Phœnix avec 17 points à 7 sur 10 et 10 rebonds, les Suns en profitant pour s'imposer 88-100. Plus tard dans la nuit, Tony Parker a, quant à lui, mené les Spurs à une facile victoire 89-113 chez les Warriors, TP y signant un exceptionnel 11 sur 13 aux tirs pour 26 points en seulement 26 minutes...
Tony Parker semble décidément particulièrement goûter le bon air san franciscain en général et les confrontations avec les Warriors de son ami Baron Davis en particulier. Après avoir battu son record de points en carrière face à ces mêmes Californiens au printemps dernier, le Français profitant alors d'un match en double-prolongation et de l'absence de Duncan et Ginobili pour porter sa marque référence à 35 points, le meneur texan s'est en effet fendu d'un nouveau festival à l'occasion la visite semestrielle des champions en titre à l'Oakland Arena. Mais si Baron Davis avait pu également apprécier la précédente joute, l'ancien Hornet rendant coup pour coup ou plutôt panier pour panier pour terminer avec 38 points au compteur, pas sûr que le plaisir ait été cette fois partagé.
Au lendemain d'un déjeuner partagé par les deux frères de mène, le festin offert par TP a en en effet tourné à l'indigestion pour le Baron. Non seulement le passage au révélateur texan a confirmé ses actuelles carences offensives, ses 6 points à 2 sur 9 faisant à peine tâche comparés aux 16 points de moyenne à 33% affichés depuis le début de saison, mais force est également de constater que sa défense a été tout autant malmenée. Car comme bon nombre de ses confrères, Baron Davis a en effet dû courber l'échine face à la verve automnale de Tony Parker. Avec 26 points en 26 minutes et un remarquable 11 sur 13 aux tirs pour aller avec ses 6 passes et ses 5 rebonds, le Tricolore a bel et bien livré un récital dans la lignée de ses 21,5 points de moyenne à 55% de réussite. Baron Davis ne pouvait, après coup, que constater les dégâts: "Rien n'a fonctionné pour nous ce soir, mais le mérite leur en revient. Ils nous ont étouffé des deux côtés du terrain et on a été incapable de rivaliser. Tony a été particulièrement efficace et il a su autant jouer sa carte personnelle que faire jouer les autres. Il a vraiment fait un grand match."
Insolents de réussite
Et puisque le Français n'a pas été le seul à briller, Tim Duncan rendant ainsi 19 points à 8 sur 12 aux tirs et 12 rebonds, Nazr Mohammed signant également un double-double avec 10 points-10 rebonds et les artificiers Manu Ginobili et Bruce Bowen inscrivant respectivement 14 et 12 points à 50% de réussite, la rencontre a rapidement confiné à la démonstration. Le ton était ainsi donné dès le premier quart avec des Spurs surfant sur un irréel 74% de réussite pour prendre rapidement dix longueurs d'avance et le deuxième acte vira carrément à l'humiliation lorsque la défense des champions en titre se mit au diapason de son attaque. Les Spurs infligeaient alors un terrible 30-18 pour atteindre la pause nantis de 30 points d'avance.
Et avant d'être prématurément remisé sur le banc par un Gregg Popovich sous le charme mais néanmoins précautionneux, Parker prit juste le temps d'enfoncer le clou au retour des vestiaires avec neuf points en quatre minutes. Le sort de la rencontre était cette fois définitivement scellé et les hôtes de la soirée ne purent que sauver quelques apparences dans le dernier quart, les réservistes texans faisant alors tomber l'adresse collective à un édifiant 55% de réussite.
Et tandis que le rookie Ike Diogu a fait ses premiers pas dans la Ligue pour l'occasion, sa blessure à la main n'étant plus qu'un mauvais souvenir, Troy Murphy a bien été le seul à émarger dans le marasme californien. Avec 27 points à 8 sur 13 l'intérieur des Warriors a certes surnagé mais n'a évidemment pu ni endiguer la verve des Texans, ni masquer la maladresse de ses coéquipiers, Jason Richardson, Mike Dunleavy ou Derek Fisher, 6 sur 26 aux tirs à eux trois, s'étant en effet mis au diapason de Baron Davis. En fait, il n'a tout simplement pu faire oublier l'implacable supériorité des champions en titre...
Diaw bien dans son cinq
Boris Diaw à la fête pour son retour dans le cinq.Boris Diaw à la fête pour son retour dans le cinq.
Comme attendu depuis la blessure de Leandro Barbosa, l'expérience Jim Jackson de la veille n'ayant pas été concluante aux yeux de Mike D'Antoni, Boris Diaw a donc eu droit aux honneurs du cinq majeur. Et si sa première titularisation, il y a quinze jours face aux Pistons, ne semblait pas avoir convaincu son entraîneur, alors désireux de voir son équipe attaquer les rencontres bille en tête, la prestation cette fois offerte par l'ancien Palois à l'occasion du déplacement chez les Rockets devrait finir de lever les derniers doutes quant à son nouveau statut.
Car si le succès 100-88 de Phœnix, le second en deux jours après la victoire conclue dans la douleur face à Toronto, a été une œuvre collective, six joueurs émargeant à plus de dix points et, surtout, les Suns terminant avec 33 passes décisives pour 38 paniers, Boris Diaw n'a pas été le dernier à briller. Et pas seulement parce que le Français a parfois été utilisé en défense dans la raquette face au géant chinois Yao Ming, l'ancien Palois s'en tirant à son avantage en parvenant à éloigner son vis à vis du cercle. Steve Nash et Shawn Marion ont beau y avoir été de leurs habituels double-doubles, avec 15 points-14 passes pour le meneur canadien et 19 points-12 rebonds pour son compère, Boris Diaw les a imités et a concilié, une fois n'est pas coutume, éclectisme et efficacité. Non content de noircir toutes les colonnes de sa ligne statistiques avec 17 points, 10 rebonds, 6 passes, 2 contres et 2 interceptions pour aucune perte de balle, l'ancien Palois a également signé un remarquable 7 sur 10 aux tirs qui ravissait son entraîneur.
"Boris a vraiment été très fort ce soir. Il a fait tout ce qu'il sait si bien faire, a été présent des deux côtés du parquet et n'a eu que très peu de déchets. Il a toujours fait les bons choix et ce qui nous fait vraiment plaisir, c'est qu'il ose de plus en plus de choses et prend confiance en son tir." confiait ainsi Mike D'Antoni à l'issue de la rencontre. Et le coach de Phœnix pouvait avoir d'autant plus le sourire que ses ouailles ont livré une prestation sans fausse note pour enfoncer un peu plus des Rockets en souffrance. Nash, Marion ou Diaw n'ont ainsi pas été les seuls à se mettre en évidence puisque James Jones et Jim Jackson, 19 et 11 points, ont participé à la réconciliation des Suns avec leur adresse extérieure. Alors qu'il restaient sur un 8 sur 42 sur les deux derniers matches, les joueurs de l'Arizona ont en effet rendu un 14 sur 27 dans l'exercice rédhibitoire pour leurs hôtes.
En l'absence de Tracy McGrady, Derek Anderson a certes rendu une jolie copie avec 23 points à 9 sur 16 et 9 rebonds, mais l'ancien Blazer a été bien trop esseulé. Et ce ne sont pas les 11 points et 12 rebonds de Stromile Swift qui ont suffi à faire oublier, notamment, la discrétion de Yao Ming, 8 points et 8 rebonds, ou la maladresse de Juwan Howard et David Wesley, 4 points à 2 sur 8 et 7 à 2 sur 9. Aussi, relégués à dix longueurs dès la première période, les Texans ont bien été incapables de menacer leurs visiteurs au retour des vestiaires et n'ont jamais été en mesure, la faute notamment à un faiblard 41% de réussite, d'éviter une cinquième défaite consécutive. Un nouveau revers qui les condamne toujours à la dernière place de la conférence ouest avec seulement 3 victoires au compteur.
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Je confirme pour la defense de Bob sur Yao, assez impressionnant, il l'a éteint complètement, alors que le gars lui rend facile 20cm :lol: