La demande de justice sociale est largement partagée, bien au delà des personnes qui manifestent. Ces personnes nous représentent, tous les samedi.Jpo wrote: ↑29 Jan 2019, 15:37Mais puisque c'est justement le modèle même de la représentativité qui est remis en question, comment veux-tu que les personnes faisant partie du mouvement acceptent de s'en remettre à un-e représentant-e pour négocier ? C'est une remise à plat du système qui est demandée, au moins en partie ! Et concernant l'avis général, méfie-toi, je pense (mais ce n'est qu'un avis personnel) que la sympathie vis-à-vis du mouvement est loin d'être aussi minoritaire qu'on voudrait bien nous le faire croire.thesnakke wrote: ↑29 Jan 2019, 15:33Comment veux tu négocier avec un mouvements qui n'a pas de représentant, qui n'en veut pas et qui à chaque fois qu'une rencontre a été organisée pour discuter n'est pas venu ou a menacé ses membres qui ont voulu venir?Couramiaud Poitevin wrote: ↑29 Jan 2019, 14:23
Il n'y a pas besoin de débat, et ce débat ne mènera à rien d'autre qu'à prolonger le conflit. l'enjeu, c'est la justice sociale, les Gilets Jaunes ont imposé ce thème, tout le monde a compris le message. Le débat est clot. Les moyens pour l'améliorer, cette justice sociale, ne doivent pas être l'enjeu d'un débat bidon, mais d'une négociation sur des points concrets. Il n'y a pas d'autre issue à un tel conflit.
Comment veux tu négocier avec un mouvement qui ne représente en aucun cas l'avis général, en tout cas c'est pas évident, qui t'impose sa manière de penser en hurlant qu'il représente le peuple juste parce qu'il met un gilet jaune et qu'il défile tous les samedis ?
Enfin comment veux tu négocier avec un mouvement qui a à peu près autant de revendications que de membres, donc je sais pas ou tu les vois tes points concrets parce qu'aucune discussion n'est envisageable avec les gilets jaunes tant qu'ils ne se seront pas un minimum structurés aussi bien dans leur organisation que dans leurs revendications.
Avec qui négocier ? La réponse est toujours la même : avec les corps intermédiaires : posting.php?mode=quote&f=1&p=1998699
La démocratie horizontale est une erreur : à un moment ou un autre, il faut des représentants, des leaders. Aucun représentant ne peut émerger du mouvement des Gilets Jaunes, mais des syndicats, des partis peuvent dans ces situations devenir les représentants de ce mouvement. C'est ce qui s'est passé en mais 68 avec les accords de Grenelle.
Le problème, c'est que ces représentants sont très fragiles, en ce moment : l'opposition est en miette, les syndicats fragilisés. Même le gouvernement est inexistant. Tout se résume en un face à face entre Macron et les français, et c'est Macron qui l'a voulu. Il a tout fait pour casser l'opposition et ne jamais discuter avec les syndicats et réduire à rien le rôle de son gouvernement.
Au lieu de négocier, il a choisi tout seul des mesurettes (SMIC à 100 €,etc...), et maintenant, il dialogue tout seul avec la France entière. Ce face-à-face est dangereux, et c'est une impasse qui oblige à la poursuite du mouvement. C'est devenu un bras de fer.
Ce qu'aurait du faire Macron, et ce qu'il devrait encore faire, c'est sortir du jeu : des représentants du pouvoir issus de son gouvernement doivent négocier avec des représentants de la sociétés (syndicats patronaux et ouvriers). De ces négociations doivent émerger des mesures concrète qui répondent à la demande de justice sociale exprimée par le mouvement.
C'est une des deux issues possible, l'autre étant un changement politique (dissolution de l'assemblée).
Les cartes sont dans les mains de Macron, ce qui arrive maintenant, c'est bien de sa responsabilité.