C'est une vision qui se défend à (très) court terme, mais intenable à long terme.Mic-Mic wrote:Je ne le prends pas mal.franck42 wrote:Merci pour tes explications.
Après désolé si tu le prends mal, mais ça reste quand même de votre bon vouloir.
J'ai une conscience professionnelle, mais en ce qui me concerne elle se limite à mes heures rémunérées, je refuse de bosser gratuitement.
Tu as raison, ça reste de mon bon vouloir. Mais je suis payé pour rendre service aux français. Si je ne vais pas à leur rencontre lors des réunions en soirée, je considère que j'effectue mal mon boulot. Et eux aussi penseront la même chose. Déjà que les fonctionnaires ne sont pas biens vus dans ce pays, si on se contentait de faire nos heures payées, alors ça serait bien pire !!!
Et moi je ne suis "que" dans la territoriale. Imagine dans la fonction publique hospitalière. Je vois mal une infirmière dire " désolé madame, je ne veux fait pas vos soins, même si vous risquez de mourir, car je ne suis plus payée".
Bien évidemment je parle pas des "vraies" urgences, mais du taf de base à l'hôpital.
D'une part parce que ça participe des suppressions de poste dans la FPH, et donc au final de la dégradation du service public. Dans mon cas personnel (fracture intervenue à l'étranger), j'ai contacté l'hôpital Nord en début d'après-midi (entre 2 avions), ils m'ont dit de rappeler dans la soirée. Le soir je rentre chez moi je les rappelle, ils me disent qu'ils n'ont pas de place je dois rappeler le lendemain, le lendemain j'ai essayé toute la matinée, impossible de les avoir, je suis finalement parti aux urgences du HPL à midi, ils m'ont opéré dans la journée... Et j'ai pas honte de le dire, mon expérience du HPL après tout ce que j'ai pu connaître à Nord, la prochaine fois que je dois me faire opérer si j'ai le choix ça sera au HPL... J'ai pas envie de jouer avec ma santé.
D'autre part avec la multiplication des heures supp', il y a ceux qui tiennent le coup, mais forcément avec à un moment donné des coups de mou et là aussi une dégradation du service rendu, jusqu'au point où les gens finissent par craquer et partir en arrêt maladie. Et donc au final des postes à combler, et donc encore plus d'heures supp'... bref le cercle vicieux.
Si personne ne fait jamais rien, ça va continuer à se dégrader... jusqu'à la fin de l'hôpital public; ou alors avec la disparition programmée de la sécu, un truc low cost réservé à ceux qui n'auront pas de système de santé.