Le problème est la répartition de la richesse qui crée des sociétés asymétriques sans cohésion.Junito wrote:Tous ces électeurs de MLP ou JLM finalement incarnent une forme de consumérisme politique dont le vote va au plus offrant et à celui qui les absous de toute responsabilité dans la situation de la France en la rejetant les uns sur les banquiers, les autres sur les immigrés. La problématique n'est pas de prendre en compte ces aspirations au repli sur soi et à la désignation d'un bouc émissaire, mais de faire reprendre conscience à cette majorité de la population que - quoiqu'en disent les populistes - il y a une logique économique dont ont ne peut se départir. Quand on est endetté à 100% du PIB qu'on dépense chaque année plus de 3% de l'argent qu'on récolte, il y a un certain nombre de principes économiques qui s'appliquent à un pays comme à tout ménage ...Olaf wrote:Blague à part, les électeurs frontistes que je connais (y compris dans ma famille), et notamment les néo-convertis, au fond, votent FN pour protester contre la mondialisation et le capitalisme dérégulé - comme, allez, 55% à 60% des suffrages exprimés dimanche. Il va falloir que les macronistes comprennent ça s'ils veulent éviter une grosse claque parce que la Marine, elle, l'a bien compris.
La logique économique que tu mets en avant est valable dans le cadre imposé actuellement par les dominants ceux qui exploitent la force de travail de leur concitoyen pour continuer à alimenter ces inégalités.
Et désolé le budget d'un pays n'est pas comparable au budget d'un ménage.
Ce qui crée de la désespérance c'est quand on dit comme tu l'écris qu'il n'y a pas d'autres alternatives que les règles en vigueur actuellement, c'est le TINA de Thatcher.
On peut faire différemment, le premier point c'est de sortir de la loi des marchés toutes les activités qui sont d'intérêt général.
Si l'ensemble des citoyens ne peuvent vivre dignement du fruit de leur travail, la société va continuer à produire en plus grand nombre des citoyens toujours plus dangereux pour eux même et pour les autres.
Les déficits publics se sont créés et amplifiés quand les plus riches n'ont plus participer comme ils le devaient à leur contribution pour les nations.
Avec le méchant communiste Roosevelt le taux d'imposition des américains les plus fortunés était de 90%, ils étaient riches et les States tournaient.
Ce qui entrave le bon développement des sociétés occidentales ce n'est pas les règles économiques mais la volonté politique de mettre en place des règles économiques pour d'autres fins (société apaisée, droit à la dignité, droit à l'émancipation, respect de la planète et de sa biodiversité ...).
"Il me semble que, au moins dans les sociétés occidentales riches, la démocratie et le marché libre déclinent à mesure que le pouvoir se concentre, chaque jour davantage, dans les mains d'une élite privilégiée." Naom Chomsky